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Snowy peak, c.1969

Lundi 02 novembre 2020

offert par Alexandre Calder

attribué à Alexandre CALDER (Américain, 1898-1976)
Snowy Peak, circa 1969

Métal.

H. 57, L. 105, L. 41 cm.

Provenance :
- maquette offerte par Alexandre Calder à Christian Quenault, ouvrier à l'usine tourangelle Biémont entre 1969 et 1972.
- la fondation Calder, qui conteste l'authenticité, de cette œuvre a été déboutée dans ses prétentions par le tribunal correctionnel de Paris (4 juin 2013), par la Cour d' Appel de Paris (4 mars 2015) et par la Cour de Cassation (9 juin 2015), plus haute juridiction française.

Bibliographie : "Les Calder de Quenault aux enchères", mai- son de ventes Rouillac, Tours, 2019.

A rapprocher :
- "Red and blue on black and white", 1969.
- "Crinkly with a red disc" maquette, 1973, conservée à la Calder Fondation, New-York.

Les Calder de Quenault

Après le succès de la première vente des œuvres offertes par Alexandre Calder à Christian Quenault, en novembre 2019 au CCC OD à Tours, avec les enchères de musées et de collectionneurs internationaux, trois nouvelles oeuvres sont proposées aux amateurs. Comme nous l’avons longuement exposé, la Fondation Calder réfute l’authenticité de ces oeuvres mais a été déboutée de toutes ses prétentions à l’occasion d’un marathon judiciaire qui a duré huit longues années au terme duquel la cour d’Appel de Paris, confirmée par la cour de Cassation, a conclu : « à l’issue d’une instruction particulièrement complète, tant préparatoire qu’à l’audience, rien ne permet d’établir sérieuse- ment que les œuvres contestées seraient des contrefaçons et qu’elles n’auraient pas été remises à titre de libéralité par Alexandre Calder à Christian Quenault ». Respectueux de la posi- tion de la Fondation, mais plus encore des déci- sions judiciaires françaises, notre catalogue présente donc ces oeuvres comme « attribuées à Calder », conformément au décret Marcus de 1981. Les documents judiciaires afférents sont tenus à la dispositions des amateurs qui souhaiteraient les consulter.

C’est à Saché en Touraine que Calder vit les der- nières années de sa vie, profitant de la proximité de l’usine Biémont qui fabrique en cette période fastes ses plus grandes sculptures. Si les Trois bougeoirs relèvent davantage de l’exercice d’entortillement de fil de fer en fin de repas cher à ce bon génie rapidement adopté au pays de Rabelais, les deux autres œuvres s’inscrivent en lettres d’or dans sa carrière artistique. La maquette de Snowy Peak correspond en effet à une œuvre bien connue du sculpteur, qui travaille en cette fin des années 1960 les stabiles tripodes, comme notamment le Crinkly ou le Dragon Fafnir. Chacun des pieds représentent ici autant de parois d’un pic enneigé stylisé qui pourrait être situé dans la chaîne des mon- tagnes Rocheuses aux États-Unis.

Mais la plus spectaculaire de ces œuvres, et la plus grande de toutes celles offertes par Calder à Quenault, est le stabile-mobile en trois éléments de plus d’un mètre de long. Avec son aspect très gracile, sa complexe simplicité et ses pétales percés, il se rapproche du travail de l’américain vers 1944, comme en témoigne Lys de force daté de cette même année. Cette sculpture vient clore le travail commencé quinze ans plus tôt à Paris avec le groupe Abs- traction création. À l’occasion de l’exposition en 1931 à la galerie Percier Calder déclarait : « Devant ces nouvelles œuvres transparentes, objectives, exactes, je pense à Satie, Mondrian, Marcel Duchamp, Brancusi, Arp, ces maîtres in- contestés du beau inexpressif et silencieux ».
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