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Nature morte aux Izvestia, 1918

Lundi 02 novembre 2020

par Maria Mela Mutter

Marie Mela MUTER (Franco-Polonaise, 1876-1967)
Nature morte aux Izvestia, 1918

Toile signée et datée.

H. 75, L. 81 cm.

Provenance : ancienne collection Eirik Labonne (1888-1971), ambassadeur de France auprès de la République espagnole à Barcelone (1937-1938).

Exposition :
Barcelone, 1938, catalogue de 1911 joint.

Bibliographie :
"Mela Muter, Malarstwo Peinture", catalogue œu- vres du musée Universitaire à Torun, 2010, à com- parer avec une nature morte aux melons et raisins, p. 35.

Peintre franco-polonaise Mela Muter naît à Varsovie en 1876. Elle s’installe à Paris en 1901 où elle restera jusqu’à sa mort en 1967. Épouse d’un journaliste socialiste, elle fréquente diverses académies de peinture. À la Grande Chaumière où Jules Pascin, Ca- mille Claudel, Estève ou encore Eileen Gray sont un temps élèves, elle perfectionne son art jusqu’à ce que la galerie Chéron l’en- gage. Suivent diverses expositions au Salon d’automne, à Barcelone, en Allemagne ou aux États-Unis. On compte parmi ses amis Kees van Dongen, avec qui elle expose, et diverses personnalités de l’époque comme Clémenceau, Ravel, Satie et le jeune poète Rilke, dont elle tire les portraits.

On apprécie particulièrement ses femmes à l’enfant et ses natures mortes aux fruits écla- tant de lumière. Celle que nous présentons évoque Cézanne et le fauvisme. La peintre inscrit sa composition entre deux pays, la modernité parisienne, et la Russie discrète- ment présente par les caractères cyrilliques d’un journal. La banalité de cette table est transcendée par des pommes qui devien- nent des astres solaires. Rainer Maria Rilke écrivait : « Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses ». La peintre et le poète vécurent une histoire d’amour, la beauté de ses quelques fruits racontent un même idéal.
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