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Saint-Malo. Et si la Ville achetait le médaillon de Louis XIV pour son musée ?

Samedi 26 septembre 2020

Ouest-France, Émilie Chavessant

Entouré de vingt diamants tirés de la collection personnelle du roi Louis XIV, le médaillon a été offert par le Roi-Soleil à un corsaire malouin. Il sera vendu aux enchères le 4 octobre. La Ville aimerait pouvoir le préempter.
Entouré de vingt diamants tirés de la collection personnelle du roi Louis XIV, le médaillon a été offert par le Roi-Soleil à un corsaire malouin. Il sera vendu aux enchères le 4 octobre. La Ville aimerait pouvoir le préempter.

Le médaillon offert par Louis XIV à un corsaire malouin va être vendu aux enchères. La ville de Saint-Malo aimerait le préempter, pour installer le bijou au Musée d’histoire maritime. Mais encore faut-il réunir la somme nécessaire…


« C’est un très bel objet, d’une qualité indéniable et d’un intérêt historique évident », estime Christophe Bastide. Le médaillon offert par Louis XIV à un corsaire malouin, ressorti, il y a quelques jours, du patrimoine familial d’Alain Porée, pour être vendu aux enchères dimanche 4 octobre, n’a pas échappé à la ville de Saint-Malo.

L’adjoint en charge du patrimoine historique a eu connaissance de cette vente, en août, et est allé à la présentation du bijou, la semaine dernière, à Saint-Méloir. « C’est une histoire fascinante que de voir de si beaux objets ressortir du passé », s’émeut Christophe Bastide. D’autant qu’il ne reste que trois de ces médailles, offertes par le roi, en récompense pour des faits de guerre, dans le monde. L’une se trouve au Louvre, une autre au musée de Bologne. « La troisième aurait toute sa place dans la muséographie du Musée d’histoire maritime de Saint-Malo, dont une partie sera consacrée aux corsaires et à leurs objets », rêve l’adjoint, également en charge des grands projets comme le futur musée.

La Ville aimerait préempter

La ville de Saint-Malo souhaiterait donc pouvoir préempter la médaille. Concrètement, elle ne peut pas empêcher la vente aux enchères. Mais elle peut, lors de cette vente, se substituer au dernier acheteur, et remporter le bijou en réglant la somme adjugée.

Pour être en capacité de réaliser ce coup, elle est actuellement en train de mobiliser les forces pour réunir une somme d’argent, suffisamment importante pour honorer l’enchère. « Une très belle opération est en train de se mettre en place », explique Christophe Bastide.

La Ville a déjà obtenu environ 30 000 € de promesses de dons auprès de l’association des Amis du Musée d’histoire maritime, de la Caisse d’épargne, de l’Association des descendants de capitaines corsaires, d’autres associations et de particuliers. La mise à prix étant de 50 000 €, et l’estimation comprise entre 60 000 € et 80 000 €, cela ne suffira pas. La Ville pourra mettre également de l’argent sur la table, mais « dans la limite des contraintes financières actuelles ».

Chaque Malouin pourra participer

La dernière brique à l’édifice sera une collecte organisée par l’Association des descendants de capitaines corsaires. Ces derniers sont en train de finaliser un projet de collecte, via une plate-forme de cofinancement, pour que chaque Malouin puisse apporter quelques deniers à ce grand projet. « Tout le monde peut œuvrer pour ramener ce bel objet, magnifique exemple de bijouterie du XVIIe siècle, témoin incontestable de l’histoire, à Saint-Malo », espère Christophe Bastide. Verdict le 4 octobre.
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