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Qui veut la tasse de Napoléon ?

Jeudi 17 septembre 2020

La République du Centre, Florent Buisson

ENCHÈRES La collection d’un Orléanais vendue le 4 octobre prochain. Si vous souhaitez vous offrir, comme l'Orléanais qui en faisait collection, un service en porcelaine ayant appartenu à l'empereur, direction Artigny (Indre-et-Loire).

Qui s’offrira le luxe suprême d’apposer ses lèvres sur la tasse dont s’est très certainement servi l’empereur des Français, Napoléon I", il y a plus de deux cents ans ? Réponse le 4 octobre prochain, au château d’Artigny (près de Tours) lors de la vente aux enchères annuelle des commissaires-priseurs Philippe et Aymeric Rouillac. Père et fils.Ils mettent ainsi à la vente la collection d’un riche entrepreneur Orléanais, aujourd’hui disparu : Jacques Roux.
La Révolution et Napoléondans votre salon
Grand amateur de porcelaine, il possédait des pièces uniques. Dont un« cabaret » (un service complet de 17 pièces), fabriqué par la manufacture impériale de Sèvres, pour l’empereur, sacré le 2 décembre 1804 et qui le reçut le 1er janvier de Tannée suivante. « Un service de bouche de la maison impériale, précise Philippe Rouillac. Le service du quotidien, un peu comme votre tasse de café à vous. » Seuls quatre autres services de ce type sont connus à ce jour. Celui vendu le mois prochain - le seul complet - a été acheté, en1997, par Jacques Roux à un autre Orléanais, Maître Savot. Ce lot est estimé entre 20 et 30.000 euros.

Autre pièce historique du même collectionneur Orléanais, une tasse, fabriquée toujours à la manufacture de Sèvres... mais datant cette fois de la Révolution.« C’est extraordinaire, poursuit le commissaire-priseur, car ils ont mis dessus tous les attributs de 1794 (le bleu-blanc-rouge, le bonnet phrygien, etc.)... Sans la guillotine ! Qui fonctionne alors partout, comme au Martroi à Orléans. Mais cette pièce est d’un raffinement extraordinaire. Depuis que ce lot (estimé entre15 000 et 20.000 euros) est en ligne, on a déjà des appels de Russie, d’Angleterre... »

Au cours de la vente, des pièces d’exception pourraient bien valoir aux Rouillac, grands habitués, leur lot d’enchères records. Comme un médaillon de Louis XIV sertide diamants et conservé, depuis 1695, dans la même famille bretonne... F
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