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La douceur des lampes à pétrole, pour un soir d’été déconfiné…

Samedi 30 mai 2020 à 07h

Cette semaine une fidèle lectrice, Nicole de Bourré, interroge notre commissaire-priseur Me Aymerci Rouillac sur deux lampes ayant appartenu à ses arrières grands parents.



L’éclairage est une conquête sur la nuit, l’obscurité. Du feu des cavernes aux leds, les hommes ont toujours cherché et perfectionner objets et accessoires pour rende l’éclairage mobile. Des bougeoirs supportant une seule bougie sa matière variait suivant la position sociale de son propriétaire : métal, fer forgé, laiton, verre, porcelaine et argent. A plusieurs bras de lumière on parle de chandelier à branches, flambeaux, mieux encore de candélabres. Grands progrès avec les lampes à huile, suppléant la cire des bougies. La fin du XVIIIe, le début du XIXe siècle varie les modèles avec élégance. Certaines ont des mécanismes d’horlogerie pour la combustion régulière. La paire de lampes à pétrole en de Nicole en est dérivée.

Le réservoir ici est en porcelaine blanche décorée dans lequel la mèche est maintenue dans le porte-mèche constitué d’un tube métallique, présentant un certain nombre de petites ouvertures pour laisser évacuer la vapeur du pétrole qui brûle également. Le porte-mèche est encastré dans le goulot que forme la partie supérieures du réservoir; seul le pétrole brûle, montant dans la mèche par capillarité. On fait couler lentement le pétrole dans le fût en porcelaine dévissant le tube ajouré, la lampe refroidie. La hauteur de la mèche imprégnée et donc la flamme est réglée par une clé latérale. Le globe généralement en verre dépoli fait rayonner la mèche allumée. Lampe posée sur un meuble ou encore suspendue, d’applique ou sur pied posée ou non sur un porte lampe assorti. "Il est tout à fait naturel qu'on ressente la nostalgie de ce qui était l'Empire, tout comme on peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à voile, le charme du temps des équipages. Mais quoi ! il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités." soulignait avec pertinence le général de Gaulle.

Quoi qu’il en soit, bien de famille sur trois générations, la paire de lampes Nicole est très élégante ave un décor peint à la main de scène de genres inspirés du XVIIIè siècle : une jeune mère entourée de ses deux enfants, assise dans un parc, et au bord d’un pont donnant à manger à un cygne. Le motif est connu et répété ici sans grande imagination, tel l’arbre sur la gauche assez stéréotypé. Les verres d’éclairage pourraient être en cristal fumé taillé à facettes, à défaut de prise en main ils auraient pu être remplacé, ils semblent modernes. Posée sur une base en piédouche qui semble en laiton, l’intérieur du pied pourrait comporter un mécanisme de réglage de la combustion, permettant la montée du pétrole…dont le fabricant ou le brevet aurait dû apparaitre sous chaque lampe. De fabrication française, ni signé, sans inscription nous précise Nicole, on peut assurément, néanmoins les dater de la seconde moitié du XIXè siècle, de l’époque de Napoléon III. En parfait état, sans fêle à la porcelaine comptez au minimum 200 €. Décoratives elles peuvent animer une jolie table le soir dans le jardin, du plus bel effet et avec un peu de citronnelle éloigner les moustiques : profitez en l’été est déjà là !
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