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Une machine à coudre rétro pour table de bistrot

Samedi 27 juin 2009

Qui n’a jamais vu cet objet trôner chez une grand-mère ou une vieille tante ? Le rythme lancinant de l’aiguille doit même vous rappeler des souvenirs… Les gestes précis de cette aïeule, penchée sur son ouvrage, actionnant la machine à coudre à l’aide d’un pédalier qui entraîne une série de rouages…

Qui n’a jamais vu cet objet trôner chez une grand-mère ou une vieille tante ? Le rythme lancinant de l’aiguille doit même vous rappeler des souvenirs… Les gestes précis de cette aïeule, penchée sur son ouvrage, actionnant la machine à coudre à l’aide d’un pédalier qui entraîne une série de rouages…

Mais quand est apparue, et qui a inventé la machine à coudre, cet objet révolutionnaire ? Comme souvent les avis divergent selon le pays où l’on se trouve ! Pour les américains,il s’agit évidemment de Thomas Hunt et Elias Howe dans les années 1834. En Angleterre, le nom de Thomas Saint est avancé, avec pour date 1832. Mais soyons chauvins, puisqu’en 1829, en France, et plus précisément à Ample puis dans le Rhône,un certain Barthélémy Thimonnier inventa la « Couseuse ». Petit tailleur ayant fait ses études à Lyon, ville où à l’époque près de la moitié de la population vivait grâce à l’industrie textile, Thimonnier était hanté par l’idée de coudre mécaniquement. Il dépose le 17 juillet 1830 son brevet de« métier mécanique », capable de réaliser 200 points par minute, contre 30 pour un tailleur habile ! Et justement, quelques mois plus tard, ces tailleurs, qui voyaient d’un mauvais œil cette concurrence déloyale de la technologie, ont saccagé les bureaux parisiens de la firme à peine installée et ont détruit ces machines démoniaques qui étaient pour eux des « casses-bras » !Mais notre homme était persévérant, et jusqu’à sa mort en 1857, il n’eut de cesse de lutter contre « le caquet des gens du village » et perfectionna son invention qui, consécration, reçue à l’Exposition Universelle de 1855 une médaille de première classe. Par la suite, nombreux sont ceux qui ont fabriqué des machines à coudre, notamment Peugeot, bien avant de construire des automobiles. À l’étranger, aux États-Unis puis dans le monde entier, c’est Isaac Singer qui a le plus apporté dans l’histoire de la machine à coudre. Non pas par ces innovations techniques, mais par une stratégie de vente très moderne qui lui a permis de fonder un empire encore en place aujourd’hui. Et cet objet du quotidien n’a cessé d’évoluer, passant à l’électricité et même à présent à l’électronique faisant baisser considérablement les prix des fabrications textiles et révolutionnant l’histoire de la confection.

Le modèle ici présenté n’est pas une pièce des débuts de la machine à coudre. Il s’agit d’un modèle courant de la première moitié du XXème siècle, période où ces machines étaient déjà fabriquées à très grande échelle. On reconnait les formes « en coup de fouet » inspirées de l’Art Nouveau. Quoi de plus normal pour un objet destiné à créer la mode que d’être inspiré par les grands courants artistiques ! En raison de cette ligne, les machines à coudre ancienne à pédalier ont un aspect décoratif qui peut être recherché. Retirez le mécanisme et vous aurez une jolie table de bistrot ! Mais malgré cela et le côté nostalgique plaisant de cet objet, l’estimation n’est pas cousu de fil d’or, comptez autour de 20 euros pour une machine à coudre, même en état de marche.Et encore moins cher si vous fouillez dans les greniers où elles sont plus faciles à trouver qu’une aiguille dans une botte de foin !
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