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La pompadour s'asseyait sur des toiles de maître

Samedi 28 mars 2020

extrait de "Adjugé ! La Saga des Rouillac"
par Aymeric Rouillac

Cat. 57. Les Enfants jardiniers de François Boucher
pour la marquise de Pompadour, 1751.
496 000 € (2018)
Livrés à la marquise de Pompadour pour son château de Crécy, ces toiles sont les cartons des tapisseries de sièges tissées aux Gobelins. Elles sont préemptées par le château de Sceaux, où elles séjournent après les ventes révolutionnaires en 1793, dans les collections du duc de Trévise.
Lorsque les amours du couple le plus glamour du moment sont évoqués, le cœur s’en mêle et les désirs s’affolent. Quoi de plus excitant en effet qu’une toile du maître Boucher inspirant les ébats royaux avec la Pompadour ? Née roturière mais élevée marquise, Jeanne Poisson s’impose dans le cœur de Louis XV au point d’influencer le gouvernement de la France. C’est cependant son goût immodéré pour les jolies choses et ses choix innovants qui lui ouvrent une place privilégiée dans les ouvrages d’histoire de l’art. Elle commande, en 1751, au peintre François Boucher une suite de toiles représentant des activités enfantines (cat. 57) pour les donner en modèle à la manufacture royale de tapisserie des Gobelins, afin d’orner les garni- tures de ses sièges. Ces tapisseries connaissent une telle fortune qu’elles agrémentent aujourd’hui nombre de salons à travers le monde. Les toiles ont ensuite été assemblées en grands panneaux pour orner les murs de son château de Crécy, qui abrita les amours du roi et de la favorite loin des regards inquisiteurs. Réputés perdus à la Révolution, les panneaux qui séjournèrent également au château de Sceaux sont retrouvés dans un château breton et présentés lors des ventes Garden-Party. Vous pourrez à nouveau les voir à Sceaux grâce à leur achat par le château en 2018 : le cœur a ses raisons que la raison ignore !
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