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Un portrait de George Washington vendu aux enchères le 9 juin

Lundi 27 mai 2002

Agence France Presse

CHEVERNY, 27 mai (AFP) - Un tableau représentant le premier président américain George Washington, d'un grand intérêt historique pour les relations franco-américaines, sera vendu aux enchères le 9 juin au château de Cheverny (Loir-et-Cher), a-t-on appris lundi auprès du commissaire-priseur. Selon des informations, confirmées par Me Philippe Rouillac, qui procédera à la vente, Laura Bush, épouse du président George W. Bush, en visite en France, a marqué un intérêt pour ce tableau. "Plusieurs musées, fondations, ou hommes d'affaires américains notamment en Virginie (ndlr: d'où était originaire Washington), sont sur les rangs pour acquérir cette toile qui symbolise l'amitié franco-américaine" a ajouté Me Rouillac à l'AFP.

Peinte par Charles Wilson Peale (1741-1827), portraitiste de Washington, la toile (1,24 m de haut sur 1,02 m de large) date de 1782. C'est une reprise du tout premier portrait officiel du père de la nation américaine, réalisé en 1779. George Washington (1732-1799) est représenté dans son uniforme de commandant en chef des armées, la main gauche appuyée sur un canon. Le tableau a une valeur avant tout historique : il fut rapporté des Etats-unis en France par le général de Rochambeau, qui fut envoyé par le roi Louis XVI à la tête de 6.000 soldats français pour aider les Américains dans leur guerre d'indépendance et s'illustra au côté de Washington à la bataille de Yorktown (1781).

Les descendants de Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1725-1807), ont toujours dit qu'il s'agissait d'un cadeau de Washington au général, nommé par la suite maréchal de France. "Ce tableau n'a plus jamais quitté la France mais n'a jamais été vu publiquement dans notre pays", a précisé Me Rouillac, commissaire-priseur à Vendôme, ville dont est natif Rochambeau. Le commissaire-priseur n'a pas révélé le nom du vendeur à la demande de ce dernier, se contentant de dire qu'il s'agit d'une "personnalité française". La toile, visible sur demande à Paris, non loin de l'Elysée et de l'ambassade des Etats-Unis, sera mise à prix 300.000 euros. Elle pourrait être la première oeuvre d'art à dépasser cette année le million d'euros, selon Me Rouillac. Il prévoit que l'acquéreur sera vraisemblablement américain. L'Etat français a déjà délivré l'autorisation de sortie du territoir
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