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Les souvenirs de scène de Barbara aux enchères

Vendredi 02 juin 2000

Le Parisien, Renaud Domenici

Après les meubles et objets qui ornaient sa maison de Précy-sur-Marne, ce sont aujourd'hui les souvenirs de scène de Barbara qui sont mis aux enchères, à Cheverny. Partitions, robes, piano... Bousculade assurée. Cheverny (Loir-et-Cher)

CE SOIR, le marteau d'ivoire de Me Philippe Rouillac résonnera 263 fois au château de Cheverny (Loir-et-Cher) où l'on s'attend à une vraie ruée. Aux enchères, à partir de 20 heures :les accessoires et souvenirs de scène de Barbara, disparue en novembre 1997. De la simple partition au fameux piano à queue Baldwin dans lequel la chanteuse aurait aimé être inhumée, en passant par ses robes, l'inventaire est large. Cette vente est, en fait, le complément de celle organisée en janvier dernier à Vendôme, où les meubles et objets qui ornaient la maison de l'artiste, à Précy (Seine-et-Marne), avaient été dispersés, dans une ambiance houleuse, pour un montant de un million de francs. « Je veux que tous ceux qui ont aimé Barbara puissent prétendre à acquérir un souvenir, précise le commissaire-priseur. Pour cela, les mises à prix initiales, à l'exception du piano, débuteront à 1 000 F. »

Une centaine de tenues de gala

Parmi les objets phares : le tabouret de scène accompagnant le piano et le rocking-chair canné noir où elle se lovait dans le spectacle « Lily passion ». (Les deux autres fauteuils à bascule lui appartenant ont déjà été, pour l'un, acquis par Gérard Depardieu et pour l'autre offert à Maurice Béjart). Plus émouvante encore cette malle de scène se transformant en cabine de maquillage et penderie où l'on trouve, pêle-mêle, maquillage, collants, cirage, le tout emballé et étiqueté minutieusement par la dame en noir. Les amoureux de Barbara risquent de se disputer aussi, ce soir, une des multiples pièces de sa garde-robe. Une centaine de tenues de scène signées Saint Laurent ou Cardin sera présentée mais aussi, des boas, gants, bottines, guêtres, chaussons et ceintures. « Que du noir, que du long », souligne Me Rouillac. Promises à la vente encore, cent cinquante partitions classées par Barbara dans des chemises cartonnées et que les héritiers ont récemment retrouvées bouclées dans une malle. Sur plusieurs, on y découvre des annotations ou des croquis. Sur la partition de « l'Aigle noir », sont inscrits, en marge, les noms de Brel et de Brassens... Pour éviter une trop grande dispersion de tous ces biens, un représentant du ministère de la Culture a déjà préempté certains objets, de même qu'un représentant du Centre de la chanson française.

Vente à 20 heures au château de Cheverny. Tél. : 02.54.80.24.24.
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