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COLLECTION DE CAMÉES

Vendredi 31 janvier 2020

La Gazette Drouot, Caroline Legrand

Provenant de la collection qu’une Rochelaise a réunie durant ces vingt dernières années, un ensemble de 280 camées offre l’occasion de retracer l’histoire de cet art de la gravure sur pierre fine. L’art du camée remonte à l’Antiquité.

Les Grecs et les Romains ont créés (voir Gazette n°3, page 135) des pièces d’un grand raffinement, utilisant au mieux les différentes couches de certaines pierres comme l’agate, la calcédoine, l’onyx ou l’améthyste. Les camées étaient montés en bague ou en collier et servaient souvent de support pour affirmer l’importance des hommes de pouvoir. Avec la remise au goût du jour des arts antiques, cette technique réapparaît à la Renaissance et se diffuse au XVIIIe siècle, notamment à Naples, suite aux fouilles de Pompéi et Herculanum.

Le XIXe siècle voit son apogée en France avec le rattachement de Naples à l’Empire. À côté des scènes mythologiques
et bibliques – que l’on retrouve dans cette collection avec entre autres une Sainte Famille d’après la Vierge à la chaise de Raphaël, sur un camée en coquillage (150/250 €) –, les portraits prennent une place grandissante dans le décor de ces objets, que l’on taille également dans l’ivoire, la nacre ou le corail. Les profils féminins dominent la production.

Aussi la collectionneuse s’est-elle «attachée à rechercher des profils d’hommes du quotidien même si certains sont célèbres», à l’image de son spécimen le plus ancien (XVIIIe siècle), figurant sur l’ivoire Sigismond III, roi de Pologne et de Suède (100/150 €). Au plus haut des estimations, signalons un camée daté vers 1900, sur améthyste, de forme ovale, orné d’un portrait féminin (300/500 €), ou ce Portrait de Mauresque d’une grande beauté.

DIMANCHE 9 FÉVRIER, TOURS. ROUILLAC OVV.
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