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Vente aux enchères à Chambord : 43.380 € récoltés pour Notre-Dame de Paris

Lundi 16 septembre 2019

La Nouvelle République, Adrien Planchon

43.380 € ont été récoltés au profit de Notre-Dame de Paris, hier lors de la vente aux enchères d’œuvres d’art organisée par le conseil départemental.


Les coups des marteaux de commissaires-priseurs maîtres Philippe et Aymeric Rouillac résonnent. Il n’y a plus une seule place de disponible sous l’immense barnum qui a été dressé face à la façade nord du château de Chambord. Le ciel est d’un bleu azur et le thermomètre affiche 31 degrés. L’organisateur, le conseil départemental de Loir-et-Cher, ne pouvait rêver mieux pour cette vente aux enchères publiques d’œuvres d’art. La somme récoltée ce dimanche après-midi, qu’il s’est engagé à doubler, doit permettre d’acheter les matériaux nécessaires à l’artiste blésois Goudji pour la création d’une œuvre liturgique ou d’un élément de décoration destiné à être placé au sein de la cathédrale Notre-Dame.
« Nous avons tous été meurtris par les images de Notre-Dame en feu, se souvient le président du Département Nicolas Perruchot. Mais nous ne voulions pas que l’argent que l’on pourrait donner à la suite de cet événement se retrouve dans une masse informe… Et comme la tradition du territoire est d’héberger des grands artistes comme Goudji ou Bernard Lorjou, nous avons décidé d’organiser une vente aux enchères. » C’est ainsi qu’une quarantaine d’œuvres sont proposées aux Loir-et-Chériens ce dimanche. Et « les gens ont répondu présent », se félicite le président.

2.200 € le texte d’Alain Souchon

Assis dans le public, Léopold Guinamaro se dit « très impressionné par le cadre : c’est surtout l’ambiance que je trouve incroyable ». Et de poursuivre : « Je suis venu ici avec une Américaine, une Colombienne et un Bolivien car je crois que, si l’on veut découvrir la France, c’est par là qu’il faut commencer. » Tout ce qui fait le charme de la France est réuni sur un même lieu : « le château, l’art et la nature ». Un peu plus loin, Nathalie, venue par amour pour les ventes aux enchères, ne fera pas d’offre : « Ce n’est pas dans mes moyens ! » Néanmoins, elle se réjouit que tous ces artistes – dessinateurs de presse, peintres, plasticiens, photographes ou sculpteurs – aient spontanément accepté d’offrir leurs œuvres.
Manolo Chrétien, photographe-plasticien installé quai du Foix à Blois, est l’un d’eux : « Tout d’abord, de par mon nom, je me sens bon chrétien ! Et puis, c’est une cause que je défends. Je suis très attaché à ma région, à mon patrimoine. J’ai approuvé le projet et j’ai tout de suite dit “ oui ” quand on m’a proposé d’y participer. »
Entre 15 h et 18 heures, les objets sont vendus un à un. La flèche de la cathédrale de Paris… en chocolat, réalisée par l’artisan Max Vaucher, part à 350 €… Mais c’est plus tard dans l’après-midi que les prix s’envolent réellement : les textes manuscrits d’Alain Souchon, l’un des paroles de Foule sentimentale et le second de la chanson Allô maman, bobo sont vendus, chacun, 2.200 €. Le record est atteint avec la vente du tableau de Grégory Cortecero qui a peint la cathédrale Notre-Dame… Prix de cette œuvre peinte avec la technique du Sumi-e (dessin, monochrome japonais à l’encre) : 2.600 €… Au total, 21.690 € ont été récoltés, somme que le conseil départemental s’est engagé à doubler, pour payer les matériaux nécessaires à la réalisation de l’œuvre de Goudji.
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