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Vente Rouillac à Artigny : une logistique millimétrée

Mercredi 12 juin 2019

La Nouvelle République, Alexis Couturier

Pour transporter leurs œuvres à Artigny notamment ces deux panthères marchant, en bronze, de Bugatti, mises à prix 800.000 1.000.000 €; dimanche, les Rouillac travaillent avec des sociétés de confiance.

Expertise, transport des œuvres, mise en scène… Gérée en amont depuis Vendôme, la vente d’Artigny demande aux Rouillac une grande organisation.

Chaque détail compte en amont d’une vente aux enchères. Plus encore lorsqu’il s’agit de la traditionnelle vente garden-party au château d’Artigny (Indre-et-Loire), organisée par la Maison Rouillac. Piloté depuis l’étude vendômoise des commissaires-priseurs Philippe et Aymeric Rouillac, cet événement se tiendra ce dimanche. À vendre, plus de 200 lots, avec comme pièce maîtresse, les deux panthères marchant, en bronze, de Rembrandt Bugatti, mises à prix… 800.000 € (lire NR d’hier).

“ Une police d’assurance considérable ”

C’est depuis l’hôtel des ventes de Vendôme que le show est préparé. Chacune des œuvres sélectionnées pour Artigny y passe. « Nous recevons des objets qui viennent de partout dans le monde. Cette année, une œuvre d’Uruguay, des objets qui viennent de Côte-d’Ivoire, une pendule d’Espagne, un tapis de Suède… Et la jardinière [réalisée d’après Rodin], je suis allé la chercher en Belgique », énumère Aymeric Rouillac. Avant d’être choisies, les œuvres doivent parfois voyager chez des experts. Et lorsque la sélection est effectuée, certaines ne s’arrêtent pas là. « La sculpture de Bugatti a par exemple été exposée trois jours dernièrement dans un appartement privé parisien du boulevard Haussmann, détaille Philippe Rouillac. En la descendant, le transporteur est d’ailleurs resté bloqué… dans l’ascenseur ! ».

“ On collabore avec de petits transporteurs ”

Bien sûr, la maison Rouillac est couverte en cas d’incidents. « Quand les objets nous sont envoyés, la plupart du temps ils sont sous la responsabilité de notre client. Mais ensuite, ils sont systématiquement sous notre responsabilité. Nous sommes assurés, nous avons une police d’assurance considérable. »

Pour la vente d’Artigny, comme tout au long de l’année, l’étude travaille par ailleurs en confiance avec des sociétés de transport d’Orléans, Toulouse et Vendôme. « On préfère collaborer avec un petit nombre de transporteurs, des indépendants, qui travaillent discrètement et qui n’ont pas fait inscrire “ Transport, déménagement, œuvres d’art ” sur leur camion », plaisante Aymeric Rouillac. La sécurité de la précieuse marchandise est prise très au sérieux. Mais sans angoisse démesurée. « Grâce à toute la publicité qu’on fait autour des œuvres que l’on met en vente, le risque de vol est limité. »

Outre la logistique matérielle, les commissaires-priseurs ont à préparer la mise en scène de la vente. L’an passé par exemple, avant le début de la mise aux enchères de la gourde impériale chinoise du XVIIIe siècle (qui sera adjugée 4,1 millions d’euros), ils avaient choisi de diffuser l’hymne chinois. Cette année, à l’occasion de la vente des panthères de Bugatti, ils réservent encore quelques surprises…
31e vente « garden-party », dimanche 16 juin, à 14 h, au château d’Artigny à Montbazon.
www.rouillac.com

Repères
Des entreprises locales sollicitées

> L’une des sociétés de transport avec lesquelles travaillent Philippe et Aymeric Rouillac, est donc vendômoise.
> Ce n’est pas la seule entreprise locale avec laquelle les commissaires-priseurs collaborent dans le cadre de leur vente garden-party d’Artigny. Ils ont par exemple fait réaliser sur-mesure la sellette sur laquelle sera posée la sculpture de Bugatti, par la Métallerie vendômoise SARL Étienne Bouclet.
> Pour la décoration, les plantes viendront du pépiniériste vendômois Neilz
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