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Trésor gaulois de Tavers : les commissaires-priseurs ont aussi porté plainte !

Mardi 30 avril 2019

La République du Centre, Florent Buisson

Trésor gaulois de Tavers, datant du VIe siècle avant Jésus-Christ. © gaujard christelle

Les commissaires-priseurs Philippe et Aymeric Rouillac, qui doivent procéder ce samedi 4 mai à Meung-sur-Loire à la vente du trésor gaulois de Tavers, portent plainte à leur tour...

Les commissaires-priseurs Philippe et Aymeric Rouillac, qui doivent mettre aux enchères le trésor gaulois découvert à Tavers, (65 pièces du VIe siècle avant Jésus-Christ), samedi 4 mai à Meung-sur-Loire, ont déposé plainte lundi 29 avril, auprès du procureur de la République d'Orléans.

Le même jour, une association avait déposé plainte contre X, cette fois, pour "destruction du site archéologique de Tavers lors de fouilles sans autorisation et pour l’aliénation d’objets découverts dans le cadre de fouilles illégales". L'association conteste la manière (illégale il est vrai) dont a été mis au jour le trésor, même si l'État a validé la vente et ne s'y est jamais opposé.

Les commissaires-priseurs portent plainte, eux, contre des agents publics travaillant dans le milieu de l'archéologie notamment, pour "menaces de trouble à l'ordre public". Certains fonctionnaires invitant vraisemblablement les internautes à perturber les enchères. Ils signalent aussi au procureur ce qu'ils considèrent comme des infractions. En l'occurrence, des "injures et diffamations publiques", après des messages postés sur les réseaux sociaux notamment, les visant, et des "entraves aux enchères".

"L’éthique, c’est la protection des faibles, des petits : leur confiance nous honore !"

"Cette campagne de désinformation dessert doublement le but qu’elle recherche, expliquent les commissaires-priseurs : 1- en effrayant davantage les "chasseurs de trésors" sur les conséquences concrètes de publier leurs découvertes, 2- en valorisant davantage le trésor aux yeux des collectionneurs privés. Les découvertes archéologiques récentes majeures, d’un bijou royal anglais dans la Tamise à la grotte Chauvet en Ardèche en passant par le trésor du roi Harald découvert par un jeune "détectoriste" de 10 ans en Allemagne, ne sont-elles pas le fruit de démarches d’amateurs ?"

Et de conclure, sur leur sens de "l'éthique", auquel on les renvoie, sur ce sujet précis."Ce sont ces personnes, le public, les familles qui s’adressent à nous – et non l’inverse ! L’éthique, c’est la protection des faibles, des petits : leur confiance nous honore !"

La vente aux enchères sera-t-elle finalement maintenue, ce samedi ? Réponse dans les prochaines heures ou les prochains jours.

F.B.
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