FR
EN

La vente du trésor dit de Tavers contestée

Samedi 27 avril 2019

La République du Centre, Alexis Marie

La vente est programmée le samedi 4 mai au château de Meung-sur-Loire. © Orléans AGENCE

Le réseau Archeologia.be appelle au boycott de la vente du trésor dit de Tavers programmée le samedi 4 mai à Meung-sur-Loire. L’étude Rouillac qui l'organise ne voit pas où le bât blesse.

Le réseau Archeologia.be a lancé un appel au boycott concernant la vente prochaine du trésor dit de Tavers par l’étude Rouillac, prévue le samedi 4 mai au château de Meung-sur-Loire.
« Cet appel se fait écho du regard critique porté par les professionnels du patrimoine à l’égard de l’origine illégale de ce dépôt », avance Pierre-Emmanuel Lenfant, auteur du réseau Archeologia.be. « Je rappelle que la loi est claire : la détection est interdite sur l’ensemble du territoire car elle requiert une autorisation préfectorale préalable. »

Une fouille clandestine

Avant d’ajouter qu’à Tavers, il n’est pas question d’archéologues amateurs mais bien d’une fouille clandestine menée par des personnes issues du milieu de la détection.

Et, de fait, ne disposant ni des compétences scientifiques nécessaires encore moins de l’autorisation préalable requise tant pour fouiller que pour prospecter à l’aide d’un détecteur.

"Le fruit de démarches d'amateurs"

De leur côté, Philippe et Aymeric Rouillac jouent la carte de l’apaisement, tout en clarifiant la situation : « Nous n’avons pas à nous prononcer sur les conditions de la découverte de ce trésor. L’État, comme le ministre, a reconnu la pleine propriété de ce trésor au propriétaire du champ et ne s’oppose pas à sa vente aux enchères. Nous n’entrerons pas dans cette polémique exclusivement voulue par des archéologues de la fonction publique. Qu’ils s’adressent à leurs supérieurs et à leur ministre. Les découvertes archéologiques récentes majeures d’un bijou royal anglais dans la Tamise, à la grotte Chauvet en Ardèche, en passant par le trésor du roi Harald découvert par un jeune détectoriste de 10 ans en Allemagne, ne sont-elles pas le fruit de démarches d’amateurs ? »
Philippe et Aymeric Rouillac ne tiennent pas à revivre le mauvais procès qui leur avait été fait lors de la succession de la chanteuse Barbara : « Le travail du commissaire-priseur doit être respecté ».

Alexis Marie.
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :