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Valeurs sûres de la peinture, de Bassano à Bonvin

Vendredi 22 mars 2019

La Gazette Drouot, Philippe Dufour

Attribué à Jacopo Bassano (1510/1515-1592) Le Christ aux outrages, cuivre, 31x25,5 cm. Adjugé 9 840 €
Jacopo Bassano est l'un des dignes représentant du maniérisme à la vénitienne, auquel il apportera des éléments de la vie quotidienne des plus modestes. A cela ne sont pas étrangères ses origines villageoise et paysanne. Avec ce Christ aux outrages, humilié par ses bourreaux, et qui lui a été attribué, on retrouve les ambiances sombres qui lui sont propres, souvent dramatiques.L'oeuvre, peinte sur une plaque de cuivre octogonale, reprend une composition plusieurs fois traitée par l'artiste, en particulier sur une grande toile aujourd'hui exposée dans la Christ Church de l'université d'Oxford. Provenant d'une collection particulière de Nantes, notre peinture porte une rare et intéressante mention : celle de l'estimation de sa valeur à 150 F, inscrite sur une étiquette datée du 19 mars 1919, et de son attribution au Vénitien.
A Vendôme, elle pouvait prétendre à 9 840 €.Lors de la vacation, dédiée aux tableaux et dessins anciens, une toile italienne, et attribuée à Giovanni Ghisolfi, représentait des Personnages dans des ruines antiques.De bonnes dimensions (93 x 123 cm), elle changeait de mains contre 9 240 €.

Le XVIIIè siècle français s'illustrait avec deux œuvres très séduisantes. La première était constituée par une paire de pastels d'époque Louis XVI, les portraits d'une Jeune fille au bouquet de roses et d'un Jeune garçon étudiant, disputés jusqu'à 6 000 €. La seconde, signée Jean-Baptiste Huet et adjugée 3 600 €, fixe une Ferme animée, à la pierre brune, estompe, et est datée "1775".

L'un des maîtres de la nature morte du XIXè siècle, Jacques Bonvin, était représenté par quatorze œuvres, d'où ressortait tout particulièrement deux toiles vendues pour un total de 8 400 € : une Nature morte aux pêches et au gobelet d'argent, huile sur toile, signée et datée en haut à droite "F Bonvin 1877", et une Nature morte à la brioche parée d'une fleur d'oranger, autre toile portant au dos un poème manuscrit de la main du peintre, " à Charles Lecour, pour sa fête 1877". En revanche, la toile Moine en prière de Marius Granet ( voir Gazette n°9, page 159) n'a pas trouvé preneur.
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