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Bugatti lâche les fauves

Lundi 18 mars 2019

Le Quotidien de l'Art, Rafael Pic

Dans la famille Bugatti, je demande... Rembrandt. Avec son prénom prédestiné, il ne pouvait qu’être artiste. Et torturé en plus : fils de l’ébéniste, frère du constructeur automobile, il se suicidera en 1916, à l’âge de 32 ans. Non sans avoir laissé une riche sculpture animalière, qui croise babouins, fourmiliers et lions de Nubie. La maison Rouillac vient de dénicher un rare couple de panthères, qui a appartenu à André Bernheim, marchand de biens parisien du début du XXe siècle. « C’est un tirage Hébrard qui était inconnu et qui a impressionné la spécialiste, Véronique Fromanger, avec son extraordinaire patine polychrome », explique Aymeric Rouillac. À l’heure où le marché de l’art français souffre du manque d’enchères millionnaires (voir le QDA de jeudi dernier), cette pièce pourrait être la treizième sous le marteau des Rouillac à dépasser cette barre – lors de la traditionnelle garden party du château d’Artigny, le 16 juin. « Le marché est porteur pour Bugatti : on a vu le bon résultat des girafes en novembre dernier, à 1,3 million chez Sotheby’s, après le succès de la collection Delon, dispersée en novembre 2016 chez Christie’s, pour le 100e anniversaire de la mort de l’artiste. »
RAFAEL PIC
rouillac.com
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