FR
EN

Les pâtres d'émile Ménard (n°359)

Lundi 18 mars 2019

Un peintre sous l'influence de Puvis de Chavannes

Émile-René MÉNARD (1861/62-1930)
"Les pâtres", 1919

Huile sur toile, signée en bas à droite.

Haut. 61,5 Larg. 105 cm (restauration).

Provenance : château de Champremault, Val de Loire.

Bibliographie :
- André MICHEL, "René Ménard, Peintures et Pastels", éd. Librairie Armand Colin Paris, tableau reproduit p. 61 (document consultable à l'INHA sous la côte 4 D 45).
- Catherine GUILLOT, "La quête de l'Antiquité dans l'oeuvre d'Émile-René Ménard", thèse soutenue à l'Université Paris-Sorbonne en 1996 sous la direction de Bruno Foucart, pour des oeuvres proches.

Émile-René Ménard naît dans une famille d'esthètes. Son père, René Ménard, est directeur de "la Gazette des Beaux-Arts", il compte Corot et Millet pour amis. C'est grâce aux peintres de l'École de Barbizon que son fils découvre la peinture sur le motif. Émile-René perfectionne son art auprès de Paul Baudry, William Bouguereau et termine sa formation à l'Académie Julian. La riche carrière de ce membre du groupe de "La Bande Noire" est marquée par sa participation au Salon de la Sécession à Munich, les Éxpositions Universelles, le Salon des Douze avec Henri Martin en 1921, comme des expositions à Paris, à Madrid avec Rodin, Venise, Liège, Buffalo ou encore Boston. Nommé officier de la Légion d'honneur, l'État français couronne sa carrière par la commande de cycles de fresques pour la faculté de Droit de la Sorbonne ou pour l'Institut de chimie. Présenté dans tous les musées d'Art Moderne les plus importants, le musée d'Orsay conserve seize huiles sur toile de l'artiste.

Le tableau présenté nous rappelle aux œuvres de Corot stylisées sous l'influence de Puvis de Chavannes. Émile-René Ménard, lecteur assidu, découvre les "Idylles" de Théocrite par l'intermédiaire de l'auteur parnassien Leconte de Lisle. Le thème de notre tableau est à rapprocher de cette littérature bucolique. Le musée d'Art et d'archéologique de Toulon conserve une série de pastels de l'artiste illustrant ces "Idylles".

Victor Soulier écrit dans "L'Art et la Vie" en 1894 qu'il voit en Ménard « des visions d'une nature pacifiée, baignée d'aube et de crépuscule, où l'âme semble se retremper dans la candeur des aurores, et aspirer l'onction biblique qui découle des aurores ».
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :