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L’une des plus importantes collections de faïence de Gien vendue le 8 avril prochain

Mardi 05 mars 2019

La République du Centre, Pascale Auditeau

Le catalogue de la vente, riche de 1.000 pièces, sera dévoilé et présenté aux Giennois le 20 mars prochain. Photos collection Jean-Marie Jacquet © Montargis AGENCE

Jean-Marie Jacquet, natif de Gien, se sépare de sa collection de faïences de Gien. Quarante ans de passion pour le savoir-faire de la manufacture historique.


Il y a un peu plus d’un an était paru un très beau livre faisant aujourd’hui référence : La faïence de Gien, aux éditions Charles Massin, signé Jean-Claude Renard, commissaire-priseur bien connu dans la cité d’Anne de Beaujeu.
L’ouvrage est riche de nombreuses photos de très belles pièces, prêtées par des collectionneurs pour l’occasion. Et parmi ces objets, certains appartenaient à Jean-Marie Jacquet, propriétaire de l’une des plus belles collections de faïences de Gien en France.

« Je fais toujours tout avec passion »

Dans quelques semaines, c’est pourtant une page qui se tournera pour ce natif de Gien. Le 8 avril, sa collection sera mise aux enchères près de Nantes où il vit avec son épouse, Chantal. Mille pièces, dont certaines exceptionnelles, seront vendues en 360 lots.

Jean-Marie Jacquet a toutefois décidé, symboliquement, d’offrir la primeur de la présentation du catalogue élaboré avec Philippe et Aymeric Rouillac, commissaires-priseurs chargés de la vente, aux Giennois. Rendez-vous est donné au Sanotel, le mercredi 20 mars, à partir de 16 heures.

Le choix du lieu est loin d’être anodin pour ce collectionneur qui vivra là une sorte de retour aux sources.

À l’emplacement de l’actuel Sanotel, dans le quartier du Berry, il y a des décennies, il y avait un autre établissement, l’Hôtel de la Sologne que les parents de Jean-Marie Jacquet, restaurateurs, ont tenu de 1959 à 1969. Cette année-là, son père est victime d’un grave accident et « La Sologne » est vendue. Jean-Marie et son épouse, Chantal, s’éloignent quant à eux du Loiret et du Giennois, pour s’installer à Nantes où ils créent leur entreprise de caisses enregistreuses destinées à la restauration collective.

À l’époque, Jean-Marie Jacquet n’imagine pas un seul instant qu’il deviendra un collectionneur acharné de faïences de Gien. La semaine, il parcourt la France et bien souvent, le week-end, il ne peut s’empêcher d’aller se balader. « Il faut que je bouge ! », confie-t-il, amusé.

Premier amour : un service Pont-aux-Choux

Un week-end, sur une foire aux antiquités, près de Nantes, son regard est attiré par deux faïences de Gien. « À la maison, on avait un service Pont-aux-Choux qu’on avait gagné et tant qu’on était à Gien, où il y avait beaucoup de magasins, les faïences, on ne les regardait pas. C’était des pièces qu’on voyait chez ma grand-mère », explique Jean-Marie Jacquet.

Ce jour-là, il acquiert ces deux faïences. « Je fais toujours tout avec passion. Ç’en est devenu une, pendant 40 ans. Avec Internet, ça s’est encore amplifié. Je n’ai pas la prétention d’être le plus grand collectionneur de Gien, mais il y a des pièces exceptionnelles dans ce que j’ai acquis au fil des ans. »

Avant la vente, les acheteurs potentiels découvriront ces merveilles du savoir-faire de la Faïencerie de Gien dans leur environnement quotidien. Chantal et Jean-Marie Jacquet ne souhaitaient en effet pas « vivre dans un magasin de faïences » et c’est tout un décor qu’ils ont créé pour mettre en valeurs barbotines, assiettes, pendules et plats.

C’est la première fois qu’on verra une vente d’une telle ampleur. Les collectionneurs de faïences de Gien s’y préparent évidemment déjà.

Pascale Auditeau
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