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Météorites : la vente de Vendôme a attisé les curiosités

Vendredi 01 mars 2019

La Nouvelle République, Alexis Couturier

la plus petite enchères était de 50 €

Hier à l’hôtel des ventes de Vendôme, des centaines de météorites étaient à vendre. La plus importante a été acquise pour 20.000 €.

Pas de sommes astronomiques dépensées hier à Vendôme pour s’offrir une météorite. Mais en fin de vente, Aymeric et Philippe Rouillac, commissaires-priseurs chargés de la vente, avaient le sourire. « On est contents. La plus petite enchère était de 50 €, la plus importante, à 20.000 €, expliquait ainsi Aymeric aux journalistes de RTL ou encore Canal + venus couvrir l’événement. Tout le monde a pu se faire plaisir. » Gérard Merlier, l’ex-détenteur de cette collection qui a presque été entièrement écoulée, était satisfait aussi. « On espère toujours plus, mais je suis ravi. »

La vente aux enchères avait commencé dès le matin concernant certains lots, réunissant déjà plusieurs dizaines d’acheteurs. Puis à partir de 14 heures, la vente aux physiques pouvait commencer dans la salle des ventes de la Maison Rouillac à Vendôme, devant une vingtaine d’acheteurs potentiels. D’autres enchérisseurs étaient au téléphone.

Experts et amateurs dans la salle

La plus belle pièce, une météorite découverte en 2002 au Maroc et nommée Pied d’éléphant, a été vendue 20.000 euros à une enchérisseuse anonyme, qui faisait là sa première acquisition de la sorte. Pour sceller la vente, Aymeric Rouillac a cédé son marteau à Gérard Merlier, qui venait tout juste de décrire les circonstances de sa découverte. « Vingt kilos de matière extraterrestre, dans les bras c’est très lourd. Je l’ai tirée dans le désert comme Jésus tire sa croix ! »

Dans la salle, divers amateurs ont pu faire des acquisitions moins onéreuses. Comme Sébastien Moulin, venue de Château-Renault. « J’aime bien ce qui se passe dans le ciel… La personne qui partage ma vie aime bien les pierres… Avoir quelque chose qui tombe du ciel, c’est symbolique. » Il est reparti avec une météorite pour 150 €. Jean-Michel Fouillé, de la Société astronomique de Touraine de Tauxigny en a acquis une pour sa part de 160 €. Cet animateur pour la région Centre du projet Vigie-Ciel (*), s’en servira pour « former des cueilleurs de météorite volontaires ». « Il faut savoir que la découverte de météorites peut nous permettre de parfaire les connaissances du système solaire et nous permettre également d’en connaître davantage sur l’origine de la vie sur terre », précise-t-il, intarissable.

D’autres étaient là davantage pour rencontrer l’expert Gérard Merlier. « J’ai quelques cailloux. Ils viennent tous de Vendôme, sourit Bruno Haudebert, d’Azé. J’ai profité de la chance d’avoir un expert sous la main pour les montrer. » Un expert qui s’il s’est délesté de sa collection, n’abandonne pas les météorites pour autant. « Je vais maintenant retourner dans le désert pour aller en chercher d’autres. J’ai un projet spécial toujours lié aux météorites, mais c’est trop tôt pour en parler… »
(*) Un programme de science participative porté par le Muséum national d’Histoire naturelle.
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