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Avec eux, le spectacle est assuré !

Vendredi 08 juin 2018

La Nouvelle République, Pascal Landré

Philippe Rouillac présente des petits bols chinois très rares estimés à 20.000 à 30.000 € pièce !
Pour leur 30e vente garden-party, les commissaires priseurs Philippe et Aymeric Rouillac ont d’abord songé à présenter trente lots d’exception. « Mais une vente à 50.000 € le ticket d’entrée nous aurait privés d’un public large, observe Aymeric Rouillac, et il faut que nos ventes aux enchères d’Artigny restent des moments pour tout le monde, à la fois pour ceux qui viennent enchérir et pour tous ceux qui viennent un peu assister à un spectacle. »

Et du spectacle, les Rouillac en promettent durant les deux jours de vente, dimanche et lundi, avec un catalogue de 90 lots. Une fois encore, les commissaires priseurs installés à Vendôme et Tours réservent au public de cet événement annuel du suspense, de la sueur, et des enchères qui vont grimper, grimper…

La pièce maîtresse de la vente du dimanche, c’est ce fameux tableau des frères Le Nain (début XVIIe siècle) « Le Christ enfant, méditant sur la passion ». Sa propriétaire, en Vendée, a toujours pensé qu’il s’agissait d’un petit tableau sans prétention d’une école anglaise du XIXe siècle ! Au terme de longues enquêtes enrichies des avis des plus grands experts, ce tableau inconnu a été authentifié et la toile est estimée depuis à… un million d’euros, au minimum !

Des enchères à plus d’un million d’euros

Des chèques à six, voire sept chiffres, il pourrait s’en signer d’autres ce week-end sous les lustres à pampilles d’Artigny. Notamment avec cette gourde impériale chinoise, époque Qianlong (1736-1795) estimée autour de 800.000 €. Une rareté que les Rouillac ont découverte au gré d’une visite dans un grand château privé du Val de Loire, non ouvert au public… Autour de cette gourde impériale, des bols chinois du XIXe siècle d’une aussi grande rareté pourraient partir à 20.000 euros pièce !

L’exceptionnel, ce sera aussi ces quatre toiles cintrées de François Boucher (XVIIIe siècle) commandées par La Pompadour, estimées à 400.000 €; ou ces deux tapisseries royales destinées à Catherine de Bragance, qui racontent la vie de Don Quichotte, dont la vente devrait rapporter dans les 300.000 € à leur propriétaire. On poursuivra par des vases et des sculptures signés Camille Claudel et Rodin, un bronze de Rembrandt Bugatti, un service à sorbet de Napoléon Bonaparte…

Si le dimanche s’apparente à une vente muséale, forcément élitiste, celle du lundi sera plus « abordable ». Même si ce sont encore des objets de grande valeur que disperseront les Rouillac, avec des bijoux, des montres, du bel ameublement, mais aussi des œuvres de maîtres (Utrillo, Vuillard), des horloges, des armes de cour, etc.

Vente aux enchères publiques organisée au château d’Artigny à Montbazon, dimanche 10 juin, et lundi 11 juin, à partir de 14 h 30. Entrée libre.
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