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Artigny : la maison Rouillac prépare encore une vente record

Lundi 04 juin 2018

La Nouvelle République, Alexis Couturier

Philippe Rouillac assis sur un fauteuil de Bugatti présente les tasses à sorbets de Napoléon

Lors de la “ Garden-party ” d’Artigny, organisée par le commissaire-priseur vendômois Philippe Rouillac et son fils Aymeric, une toile des frères Le Nain pourrait faire monter haut les enchères.

Les lots vendus par Philippe et Aymeric Rouillac sont toujours porteurs d’histoires extraordinaires. Certaines pièces proposées lors de la vente « Garden-party » organisée dimanche 10 et lundi 11 juin au château d’Artigny (*) par le commissaire-priseur vendômois et son fils installé à Tours, ne dérogeront pas à la règle. C’est le moins que l’on puisse dire, avec cette toile nommée Le christ enfant, méditant sur la passion, et proposée au premier des deux jours de vente. Découverte non signée en 2017 chez une septuagénaire de Vendée, son identification a réservé des surprises aux commissaires-priseurs, puisqu’il s’est avéré qu’il s’agissait d’un tableau inconnu des frères Le Nain. Il a été authentifié grâce au style et à la composition chimique des matériaux utilisés par ces trois peintres nés à Laon au tournant du XVIe et du XVIIe siècle. Élément subsidiaire pour les spécialistes : l’enfant représenté sur la toile, ressemble trait pour trait à un personnage figurant dans divers tableaux des frères Le Nain. Ce jeune garçon aurait tout simplement posé pour ces maîtres de la peinture française du XVIIe siècle, pendant plusieurs années. Cette toile, estimée à un million d’euros, a ainsi aussitôt été classée Trésor national par le ministère de la Culture. Mais elle sera tout de même proposée aux enchères. Seule astreinte pour l’acquéreur, il ne devra pas faire quitter à la toile le territoire français pendant 30 mois, le temps que l’État réunisse les fonds pour formuler une offre.

Un fauteuil Bugatti trouvé dans la rue en Sologne

A Artigny ce dimanche, de très nombreuses autres pièces d’exception seront à vendre. Citons cette gourde impériale époque Qianlong (1736-1795) estimée de 600.000 € à 800.000 €. Proposées également : deux tapisseries commandées par la reine consort d’Angleterre Catherine de Bragance avant 1677 pour le marquis de Fronteira, dont l’une illustre L’histoire de Don Quichotte. Elles sont estimées à 300.000 €.

A noter que certains des lots proposés ont une histoire loir-et-chérienne. C’est le cas de ce fauteuil Carlo Bugati, trouvé dans la rue en Sologne par un jeune homme, ou bien de cette paire de tasses et sous-tasses du service à sorbet de Napoléon 1er, issue d’une collection d’une famille du Vendômois.

Ce lundi, 2e journée de vente, seront à acquérir pour sommes plus abordables, des bijoux, du mobilier, des épées, ou encore quelques tableaux contemporains dont une toile de Jean-Pierre Lagrue, qui vit aujourd’hui à Onzain.
Exposés pour la plupart jusqu’à ce lundi au sein de l’étude de Maître Philippe Rouillac, les différents objets seront transférés par des transporteurs spécialisés vers Artigny au cours de la semaine.

Vente aux enchères publiques organisée au château d’Artigny à Montbazon (Indre-et-Loire), dimanche 10 juin et lundi 11 juin, à partir de 14 h 30. (*)
Cette vente « Garden-party », lancée en 1989, a longtemps été organisée au château de Cheverny.
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