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A saisir, rare représentation de Romorantin

Jeudi 15 février 2018

La Nouvelle République,

Le château de Romorantin selon Paul-Désiré Trouillebert.
Le château de Romorantin selon Paul-Désiré Trouillebert.

En trente ans, c’est la première représentation de Romorantin qu’on propose lors d’une vente. Me Philippe Rouillac l’assure, le tableau mis en vente, le 20 février, à l’étude vendômoise est exceptionnel par sa rareté. « Des peintures de Vendôme, de Blois ou de la Sologne, il y en a, mais, visiblement, Romorantin n’a pas retenu l’intérêt des artistes. »

Cette toile, signée Paul-Désiré Trouillebert (1829-1900), représente une vue du château de Romorantin, l’actuelle sous-préfecture avec la Sauldre au premier plan. « Il est probablement venu à Romorantin, il n’a pas réalisé cette toile à partir d’une carte postale », annonce l’expert. « Cette peinture fait partie de la collection Charon, une famille de notaires à Romorantin. »
L’œuvre est estimée entre 500 et 800 euros. « Trouillebert est un petit maître, mais il est aujourd’hui exposé au Musée d’Orsay », indique Philippe Rouillac. « Il fait partie de l’école de Barbizon, le paysage postimpressionnisme. A cette époque, si vous aimiez les paysages et que vous ne pouviez pas vous offrir un Corot, vous achetiez un Trouillebert. »

Le tableau est monté sur un châssis contemporain à cette réalisation du dernier quart du XIXe siècle. « Il est dans son jus, il a besoin d’être nettoyé pour retrouver toute sa lumière : le ciel, qui est un peu jaune, sera plus crémeux, la pierre du château sera rouge », indique le commissaire-priseur. « Trouillebert a reconnu son travail, il le trouve élaboré et définitif puisqu’il le signe. » Le commissaire-priseur a prévenu la Ville et le Musée de Sologne de cette mise en vente. Avis aux Romorantinais amateurs d’art et de leur ville.

Vente « Gravures, tableaux et dessins modernes », samedi 20 février, à 14 h, à Vendôme, route de Blois.
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