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L'ancêtre des réseaux sociaux

Mercredi 07 février 2018
Présentation vidéo de l'album amicorum par Philippe Rouillac et Louis de Bayser :


Rare et bel ensemble de dessins provenant d'un album AMICORUM assemblé par le baron François-Adolphe ACKERMANN (1809-1890) régent de la Banque de France, pour sa femme née Louise Marie Boquet de Saint-Simon et conservé depuis dans sa descendance au château de Coulonges à Rahay (Sarthe).

Il était de bon ton en remerciements d'un séjour, d'une chasse, d'un week-end à la campagne, d'offrir au XIXè non un bouquet de fleurs ou des chocolats, mais un dessin, une aquarelle qui rejoignait un épais album constitué à ce effet : l'amicorum. Livre d'amitié, témoignage d'affection de souvenirs, rare témoin d'une pratique culturelle et sociale des grandes familles.


Celui du château de Coulonges - constitué par les Ackermann, à partir de leur mariage en 1836 - comprend de délicates œuvres de Bonington, Decamps, Vincent, Coignet, Vernet, Francia, Grandville, Garneray. Paysages, scènes de genre, voyages, vie domestique, nature morte : tout le charme du milieu du XIXè. Près de soixante de feuilles, (31 numéros dont on joint 26 autres œuvres) non encadrées de format moyen (20 x 30 cm) conservées à l'abri de la lumière, comme des regards jusqu'à ce jour…

Seront présentés parallèlement : la reliure aubergine finement ouvragée de cet Amicorum (avec sa housse de protection), et l'inventaire de l'époque par ordre alphabétique dans une élégante reliure mosaïquée émeraude.

FRANÇOIS ADOLPHE AKERMANN

Né le 7 novembre 1809 à Paris, c'est un financier, régent de la Banque de France du 27 janvier 1859 au 28 mars 1890 jour de sa mort, à 80 ans.
Petit-fils d'André Joseph Bernard Akermann (1743-1824), receveur général des finances de l'arrondissement de Namur, bourgmestre et châtelain de Boneffe (royaume des Pays-Bas, actuelle commune d'Éghezée), fils de François Joseph Akermann (1772-1848), receveur général des finances du département de Sambre-et-Meuse (1808-1814) puis des Ardennes (1815-1833), sa sœur Pauline Akermann épousera Jules Collart-Dutilleul, procureur général près la Cour des comptes, et sera la mère de François-Ernest Dutilleul.

Marié à Louise Marie Boquet de Saint-Simon en 1836, François Adolphe Akermann aura une fille qui épousera le vicomte Hippolyte Jaubert, fils de Hippolyte François Jaubert. À la mort de son frère Aimé Bernard Auguste Akermann en 1855, il deviendra tuteur de ses neveux François Auguste (1850-1867) et Bernard François Eugène Akermann (1853-1938).

Formé à la comptabilité générale du ministère des Finances, puis assistant de son père, François Adolphe Akermann devient receveur général des Finances du département de la Dordogne en 1834 à l'âge de 25 ans. Habile financier, comme l'était son père selon le biographe Victor Lacaine, François Adolphe connaît un succès croissant et est rapidement muté dans la Sarthe (1838), département où est situé le domaine familial de Coulonge, à Rahay, qu'il fait entièrement reconstruire. Il fut également maire de Rahay après son père et ses frères Aimé-Bernard et Paul.
Il est sous-gouverneur de la Banque de France par intérim du 27 décembre 1870 au 4 janvier 1871, en même temps qu'Adrien Le Bègue de Germiny et Auguste Legrand de Villers.

Lors du mariage d'Henriette Akermann, en 1877, avec le vicomte Henri de Bouillé, sa famille reçoit les éloges du " comte de Chambord " (" Henri V " pour les légitimistes) dans une lettre écrite par ce dernier au père du marié (écrite à Frohsdorf le 25 juillet 1877).
François Adolphe Akermann meurt en 1890 dans sa résidence avenue Montaigne à Paris, il est commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur.

Sources et remerciements : fonds famillial, archives Banque de France, Wikipédia.
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