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De l'argenterie à l'horlogerie, le métal dans tous ses états

Vendredi 12 janvier 2018

La Gazette Drouot, Caroline Legrand

SERVICE À THÉ en argent, QUATRE PIÈCES dit  au Chinois  par ODIOT
SERVICE À THÉ en argent "au Chinois" par ODIOT

À Tours, deux jours de ventes à l’hôtel de l’Univers débuteront par la dispersion d’un ensemble de 77 montres automatiques, provenant de la collection de l’Orléanais Cyril Henocque. Inventé au XVIIIe siècle, ce système ne s’est généralisé qu’au XXe siècle avec la diffusion des montres bracelets. Il permet de les remonter uniquement en les portant, grâce à un mécanisme qui réarme le ressort du barillet sous l’effet du mouvement d’oscillation des pas de son propriétaire. Aujourd’hui, bien que les montres à quartz soient plus précises, les modèles automatiques sont toujours fabriqués par les maisons d’horlogerie les plus prestigieuses. Les estimations varieront entre 200 et 2 000 € pour la plupart de ces créations des marques Rolex, Omega, Seiko et Zenith, ou encore des luxueuses maisons Rado et Jaeger-LeCoultre.

Se distinguera de cet ensemble cette superbe montre-bracelet Patek Philippe en or rose, datée vers 2006. Ce spécimen de «World Time» propose des heures universelles, un principe développé par l’horloger genevois Louis Cottier dans les années 1930. Ce dernier avait fourni plusieurs modèles à la maison Patek Phillippe que, après de nombreuses décennies, l’entreprise décida de relancer au début des années 2000. Un outil indispensable pour les grands voyageurs !

La vente du lundi 15 proposera d’une part un ensemble de bijoux en or vendus au profit du sanctuaire de Lourdes, une dispersion exceptionnelle réalisée dans le cadre des travaux de la chapelle souterraine – qui a subi de nombreux dommages suite à des inondations –, et d’autre part une belle sélection de pièces d’orfèvrerie. Cette dernière sera dominée par un service à thé en argent de la maison Odiot au décor naturaliste gravé «en rongé» – c’est-à-dire à l’acide –, de plants de pavots et marguerite dans des panneaux, arabesques et frises sinisantes. Charles Nicolas et son fils Gustave poursuivent la tradition de Jean Baptiste Claude Odiot (1763-1850), célèbre orfèvre de l’empereur Napoléon, tout en sachant suivre le goût du jour, à l’image de ce décor, inspiré de l’Extrême-Orient.

DIMANCHE 14 ET LUNDI 15 JANVIER, TOURS. ROUILLAC OVV.
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