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Drapée à l'antique...

Samedi 10 décembre 2011

Cette semaine, Sylviane de Vineuil soumet à Me Philippe Rouillac, commissaire-priseur, une gracieuse statuette en bronze.

Cette semaine, Sylviane de Vineuil soumet à Me Philippe Rouillac, commissaire-priseur, une gracieuse statuette en bronze.

N’avons-nous pas tous croisé aux cours de nos promenades au Louvre, dans le jardin des Tuileries, dans les parcs et les galeries de nos châteaux de la Loire ou même dans le salon de nos amis, ces statues à l’antique, aux drapés vaporeux ? Nous les côtoyons depuis toujours, si bien que nous ne les voyons plus. Prenez le temps de vous arrêter sur ces beautés classiques et intemporelles, derrière leur sobriété apparente, vous trouverez la beauté parfaite et pure, telle qu’on l’envisageait il y a plus de vingt siècles. Ce modèle représente une jeune femme vêtue et coiffée à la manière grecque antique, elle porte une amphore et cache une coupe derrière son dos. Elle est traitée à la manière d’une vénus mais ses attributs nous portent à croire qu’il s’agit en réalité d’une vestale, jeune vierge vouée au culte de Vesta, déesse du foyer. Elles veillent sur le feu sacré et sont punies de mort si celui-ci vient à s’éteindre. La destinée tragique de ces jeunes prêtresses a inspiré bien des artistes romantiques dont l’auteur de cette œuvre, Étienne Marin Mélingue (Caen, 1807 - Paris, 1875).

Mélingue est sculpteur, dès son arrivée à Paris, il travaille à la Madeleine, mais il est aussi peintre et comédien. Cet artiste fait partie de la grande famille des sculpteurs du XIXème siècle avec, parmi les figures emblématiques, Rodin ou encore Barye. Le modèle initial de la vestale était en argent et mesurait 47 cm de hauteur, quel trésor ! Les éditions en bronze ont été créées un peu plus tard et en plusieurs exemplaires par le fondeur parisien Le chasseux. Obtenu par l’alliage du cuivre et de l’étain, le bronze reçoit ensuite une patine, ici noire et brune, qui lui donne vie et relief. Le soin des derniers détails appartient à l’artiste qui opère un travail de ciselure sur l’œuvre. Nous observons sur ce modèle un admirable rendu du drapé qui suit de manière très réaliste l’anatomie de la vestale et nous offre l’incroyable sensation de la lourdeur du tissu. Un socle de marbre rose vient magnifier l’ensemble.

Nous ne connaissons pas les dimensions exactes de cette statuette qui semble toutefois avoisiner les 40 cm. Sous réserve d’examen, vous pourrez acquérir une édition de cette vestale à l’amphore pour environ 300 €. Somme modique pour accéder à la grâce perfectionniste des figures de l’Antiquité.
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