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Villandry à la conquête de ses objets perdus - NR

Mercredi 13 septembre 2017

La Nouvelle République, Wilfried Devillers

Villandry - guéridon

Le château cherche à acquérir un guéridon du XIX e siècle. Objet d’art unique en son genre, il sera présenté à Villandry pour les Journées du patrimoine.


A l'heure où de nombreux châteaux privés revendent pièce par pièce leur mobilier pour financer d'importants travaux de rénovation, le domaine de Villandry évolue un peu à contre-courant. Henri Carvallo, le propriétaire des lieux, cherche même « à embellir ses intérieurs, pour qu'ils soient du même niveau esthétique que les jardins. Les salles du château valent elles aussi le détour. » Et pour lancer cette nouvelle politique culturelle, il tente de remettre la main sur d'anciens objets ou du mobilier ayant séjourné à Villandry.

Une campagne de financement participatif

Quand Henri Carvallo retrouve la trace d'un objet d'art unique, pièce maîtresse du mobilier du château à l'époque de Jérôme Bonaparte, dans une galerie parisienne, il n'a plus qu'une idée en tête : que ce guéridon retrouve sa place originelle.
Cadeau de Napoléon Ier au plus jeune de ses frères, cette petite table en acajou, sertie de bronze et de porcelaine, est restée plus d'un siècle dans le domaine avant d'être revendue par la famille Hainguerlot. Pour financer l'objet, d'une valeur de 120.000 €, le propriétaire de Villandry s'est lancé en juillet dans une campagne de financement participatif sur la plateforme Dartagnans.
L'objectif : récolter 40.000 € de dons et de mécénat avant la fin de la haute saison. Pour le moment, la cagnotte sur le site Dartagnans s'élève à 2.250 €. Le guéridon sera présenté dans le cabinet de travail du château, à partir d'aujourd'hui, dans le cadre des Journées du patrimoine. Une conférence de présentation ouverte au public est prévue ce soir dès 18 h en compagnie de Philippe et Aymeric Rouillac, experts d'objets d'art. « L'occasion de montrer que de tels objets historiques ont toute leur place à Villandry et participent à l'enrichissement patrimonial des lieux », conclut Henri Carvallo.

Wilfried Devillers
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