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Camille Claudel, star de la vente

Dimanche 11 juin 2017

La Nouvelle République

La Valse - NR

Combien atteindra “ La Valse ”, cette sculpture unique de Camille Claudel ? Réponse ce dimanche, lors de la grande vente annuelle aux enchères de la maison Rouillac au château d’Artigny.

La valse des enchères débutera cet après-midi, sous les lambris d'Artigny, à 14 h 30 tapantes, le marteau d'ivoire des Rouillac faisant foi.
Dans cette ambiance si particulière que revêtent chaque année les grandes ventes de la maison d'enchères. Deux cents personnes se partageront les places assises du grand salon pour assister au « show » d'Aymeric et Philippe Rouillac, le fils et le père associés.
Leur art partagé de la mise en scène le dispute à leur grande connaissance des objets qu'ils détaillent avec moult descriptions, derrière lesquelles il y a parfois plusieurs mois, voire une année de recherches.
Chaque objet sera présenté à la vente pour la première fois, une condition fixée par Philippe Rouillac depuis 1989. Et, sur un meuble, un bronze, une peinture, un bijou, les commissaires-priseurs essaieront toujours de joindre aux explications savantes une anecdote, un éclairage, une confidence.
Assister à une vente aux enchères des Rouillac, c'est un peu aller au spectacle, même s'il est très sérieux, puisqu'on y parle beaucoup d'argent, à chaque coup de marteau, en fait.
Cette année, quelques pièces feront que la salle retiendra encore son souffle jusqu'à ce que le couperet tombe par un tonitruant « Adjugé ! ». On se demandera encore qui est cet inconnu, au premier rang, qui renchérit face à cet autre inconnu, au téléphone, qui passe ses ordres depuis Tokyo, Londres ou Los Angeles…
Et quel est l'heureux chanceux (riche, forcément !) qui aura le bonheur de remporter sous son bras ce bronze exceptionnel, un couple enlacé d'une beauté essentielle signé Camille Claudel, « la plus belle diagonale de l'histoire de l'art » ?
Bien que magistrale, la sculpture dormait depuis près d'un siècle au fond d'une armoire, parce que ses détenteurs trouvaient cette « Valse » un peu trop licencieuse… C'est un autre bénéfice des enchères : accorder une nouvelle vie aux objets.
Pascal Landré
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