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Une coupe en cristal splash !

Samedi 15 octobre 2011

Cette semaine, Patrick de Villiersfaux nous fait parvenir la photo d’une coupe en cristal. Elle est dans la famille depuis les années 1960-1970 et porte la signature « Schneider France », nous renseigne son propriétaire. Me Philippe Rouillac, commissaire-priseur, nous éclaire sur l’histoire de cette trouvaille aux accents vintage.

Cette semaine, Patrick de Villiersfaux nous fait parvenir la photo d’une coupe en cristal. Elle est dans la famille depuis les années 1960-1970 et porte la signature « Schneider France », nous renseigne son propriétaire. Me Philippe Rouillac, commissaire-priseur, nous éclaire sur l’histoire de cette trouvaille aux accents vintage.

Plus de fleurettes et d’entrelacs, plus de dorures ni de brocards chatoyants. Laissons place aux formes épurées et aux matériaux sobres avec le design des années 1960. Translucide, aux courbes douces et élancées, cet objet nous inspire même ce certain zen, cher à la culture orientale. Le modèle n’est guerre classique. C’est l’impact d’une goutte d’eau sur le sol qui est capturé dans cette coupe, créant ainsi une forme asymétrique originale pour un objet qui est avant tout un objet usuel. Finalement, si nous prenons le temps de la contempler, cette coupe en cristal est plus une sculpture qu’un simple récipient. Pour évoquer la pureté de l’eau, le cristal semble tout désigné. Ses qualités intrinsèques sont sa brillance, son éclat et le son caractéristique qu’il produit. Concernant la forme de cette coupe, elle a été obtenue par soufflage, singulière technique mettant à l’effort ces merveilleux artisans que sont les souffleurs de verre.

La verrerie Schneider est fondée à Nancy, centre artistique important pour la France du début du XXème siècle, par deux frères. Les grands noms de la verrerie française comme Daum et Gallé opèrent également à Nancy. En 1918, l’incendie de la fabrique Gallé va profiter aux frères Schneider qui accueillent un groupe d’artistes, « privés de toit », chez eux. Schneider emprunte ainsi certaines techniques à l’incontournable Gallé, un bel exemple de solidarité et de coopération professionnelle. Des années 1950 à 1970, c’est l’un des fils Schneider qui dessine les modèles produits par la fabrique et insuffle à la tradition verrière familiale un air de modernité avant la fermeture définitive en 1981.

La mention « France » apparait sur les objets après la Seconde Guerre mondiale. La coupe de fruits se situe donc dans cette dernière période de production. Il s’agit d’un modèle des années 1960. Malgré quelques rayures d’usages, l’état général semble bon et, sous réserves d’un examen plus approfondi, nous pouvons estimer cette jolie coupe à 50 euros. Un bon investissement pour un objet vintage dans l’air du temps…mais chargé d’histoire !
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