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Un grand cerf de bronze...ouvre la chasse !

Samedi 01 octobre 2011

Cette semaine, Marie-Ange de Salbris soumet à Me Philippe Rouillac, commissaire-priseur, un imposant cerf en bronze venu de la Sologne giboyeuse.

Cette semaine, Marie-Ange de Salbris soumet à Me Philippe Rouillac, commissaire-priseur, un imposant cerf en bronze venu de la Sologne giboyeuse.

Ce cerf est aux écoutes. Il monte, gracieux, sur un éperon rocheux, peut être pour mieux observer une harde de biches délaissée par un vieux rival imprudent. Les bois de l’animal comptent dix cors. Ces petites ramifications trahissent son âge, entre cinq et six ans. Il vient juste d’atteindre l’âge adulte, quoi de plus avantageux en cette belle période du brame ? L’animal est noble, le matériau aussi ! Le bronze, qui résiste aux ravages du temps, s’obtient par un alliage de cuivre et d’étain. On ne le sculpte pas directement dans sa masse. L’artiste élabore en premier lieu un modèle en terre ou en cire, puis en plâtre et c’est le moule issu de ce dernier qui servira à couler le bronze. Une fois fondus, les bronzes sont retouchés à la main puis patinés, c’est-à-dire oxydés artificiellement.

Observons une vive ciselure et une belle patine verte et brune sur ce modèle. L’œil exercé du connaisseur ne manquera pas d’examiner la qualité de ces détails, ce sont eux qui insufflent la vie à l’alliage froid. Les procédés du moulage et de la fonte permettent aux sculpteurs de diffuser leurs œuvres en de multiples exemplaires. Ainsi, il devient possible de s’offrir un bronze de belle qualité à un prix raisonnable. Bien souvent, les fondeurs achètent un certains nombre de modèles à l’artiste ainsi que le droit de les reproduire. Le grand Auguste Rodin lui-même usa largement de la méthode pour vendre ses sculptures.

Ce cerf mesure plus de 60 cm, taille remarquable pour un bronze et constituant un plus pour son évaluation. Signé sur le rocher « M. FIOT » ; Maximilien Fiot né en 1886 en Touraine, au Grand Pressigny, et formé à Paris se spécialise dans les bronzes animaliers. L’édition de ses modèles est confiée à la fonderie Susse. Décédé en 1953, son œuvre date de la première moitié du XXème siècle mais s’inscrit totalement dans l’esprit des grands bronziers du XIXème comme Mène ou Barye.

Sous réserve d’examen, vous pourrez acquérir une édition de ce grand cerf aux aguets pour environ 1 000 à 1 500 €. La Saint-Hubert retentira prochainement à Cheverny et la faune de Maximilien Fiot fréquente régulièrement les hôtels des ventes, autant d’occasions de courir le cerf…en toute saison !
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