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MANUSCRITS & FONDS MAUBLANC

 
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Lot 224

[Famille de Talleyrand – Aristocratie – Courlande]Les dernières années de...
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[Famille de Talleyrand – Aristocratie – Courlande]
Les dernières années de la duchesse de DINO
Réunion de 10 L.A.S., 1861-1863, émouvante correspondance relatant les derniers moments de Dorothée, duchesse de Dino et de Sagan :
L.A.S. de son fils Louis de Talleyrand-Périgord, duc de Valençay et de Talleyrand (1811-1898), aux bains de Schlangenbad, 5 juillet 1862, adressée à Jeanne von Biron sa tante, 8 pages in-8 : « (…) je viens vous donner moi-même quelques détails sur l’état de ma mère (…) Malheureusement je n’ai aucune parole consolante, rassurante à vous adresser. Autant je trouvai que la santé de ma mère avait résisté aux atteintes de cette cruelle maladie jusqu’à l’apparition de la fièvre gastrique dont elle fut atteinte à la fin du mois de mai, autant je trouve que, depuis lors, son triste état a toujours été en déclinant, en empirant ! Les bains d’Ems ont surexcité l’état névralgique, sans arrêter la marche de la maladie. Enfin ! Schlangenbad n’a fait ni bien ni mal, mais de crises de douleurs aux cris et gémissements se renouvellent presque continuellement. Tout mouvement est une source de douleurs (…) Toutefois la belle et bonne constitution de ma mère lui donne une force bien grande pour résister à un si lamentable et douloureux état ! (…) La reine a eu la bonté de laisser à Frankfurt son wagon à la disposition de ma mère (…) elle pourrait même y avoir un lit si elle se trouvait trop fatiguée de la nuit passer en voyages (…) Cette rentrée dans son cher Sagan sera à la fois une douceur et une émotion : elle soupire ce lieu ! »
8 L.A.S. de son fils Alexandre-Edmond de Talleyrand-Périgord, duc de Dino (1815-1894), écrites de Sagan et Berlin, 1861-1863, adressées à Jeanne Catherine von Biron sa tante, 28 pages in-8, dont : « Sagan 27 septembre 1861, la visite du docteur Walther a eu lieu hier. Il a trouvé que l’état de ma mère n’offrait pas de danger présent mais il regarde la maladie comme sérieuse et pouvant amener des désordres graves si on ne parvenait pas à l’arrêter. Il dit que ces sortes de maladies sont des plus rebelles par nature, qu’il faut donc attendre à une prolongation presqu’indéterminée de l’état de souffrance actuel. Il m’a paru croire cet hiver que ma mère pourrait être transportée soit à Berlin soit à Dresde… » « Sagan 4 septembre 1862 Ma chère tante, vous comprendrez que sachant ma pauvre mère de retour à Sagan longtemps avant l’époque fixée, j’aie eu hâte de revenir près d’elle. Je suis donc arrivé ici le 1er septembre à 4 heures du matin. J’ai eu le chagrin de voir que ni les eaux ni les remèdes n’avaient suspendu la marche de la maladie. (…) combien il est difficile de faire accepter à ma mère l’idée de voir de nouveaux visages. Elle croit que ce nouveau médecin resterait impuissant comme les autres à lui procurer le moindre soulagement… » « 9 sept. 1862 Sagan Ma chère tante depuis ma dernière lettre il n’y a pas d’amélioration dans l’état de ma mère. Elle ne se lève plus que pour permettre de refaire son lit. Sa faiblesse est très grande, et elle a bien peu d’appétit et mange à peine. (…) Mon frère de Valençay est ici depuis le premier. M. de Bacourt est arrivé le 6. Il prolongera tout l’automne son séjour à Sagan. Sa présence est d’un secours réel pour ma mère et une consolation pour nous par l’amitié qu’il montre à ma chère mère… » « 19 sept. 1862 Sagan le télégramme de mon frère au docteur aura été sans doute déjà communiqué à ma tante lorsque vous recevrez cette lettre. Mais dans le cas où la cruelle nouvelle ne lui serait pas arrivée (…) Vous aurez remarqué, Mademoiselle, que la maladie de ma chère mère a pris tout à coup une marche plus rapide qu’on ne l’avait supposé. En présence du danger grandissant j’ai été dans une grande perplexité ainsi que mon frère par rapport à ma tante. Lui cacher nos alarmes ne pouvait entrer dans notre pensée, les lui participer au milieu de sa cure nous paraissait imprudent. (…) Il y a 5 jours que le délire s’empare de notre chère malade. Ce délire lui permettait toutefois de répondre juste au premier moment aux interrogations qui lui étaient posées. Le délire dura deux jours et deux nuits, après lesquels il disparut. Une très grande faiblesse se manifesta, puis les douleurs reparurent violentes. L’état de la langue rendait la parole difficile, il fallut recourir à la morphine pour dompter les douleurs. A 6 heures du matin hier, on donna de nouveau une dose de morphine. Avant qu’elle n’ait produit son effet, j’eus le bonheur d’être reconnu à ma voix par ma mère. La journée d’hier fut calme mais le pouls était très élevé. La nuit dernière quelques douleurs reparurent, la fièvre très forte, la faiblesse augmentent à vue d’œil (…)

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Adjugé : 6 000 €

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