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MANUSCRITS & FONDS MAUBLANC

 
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Lot 223

[Famille de Talleyrand – Aristocratie – Courlande]Dorothée von BIRON (1793-1862),...
[Famille de Talleyrand – Aristocratie – Courlande]Dorothée von BIRON (1793-1862),...
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[Famille de Talleyrand – Aristocratie – Courlande]Dorothée von BIRON (1793-1862),...

[Famille de Talleyrand – Aristocratie – Courlande]
Dorothée von BIRON (1793-1862), dite la duchesse de DINO, princesse de Courlande, duchesse de Talleyrand et duchesse de Dino (1817), de Talleyrand (1838) et de Sagan (1845)
Importante réunion d’environ 259 L.A. et L.A.S., écrites en allemand gothique (Kurrentschrift) avec de rares passages en français, entre 1838 et 1860, adressées à Jeanne Catherine von BIRON, duchesse d’Acerenza, sa sœur cadette, + de 1400 pages in-12 à in-4, différents chiffres couronnés en entête.
Rare correspondance intimiste et familiale de la duchesse de Dino écrite à sa sœur, de ses demeures et villégiatures européennes en Lettonie (Sagan), en Allemagne (Berlin, Postdam, Dresde, Teplitz, Carlsbad …) en France (Valençay, Nice, Paris, Rochecotte …), en Italie (Vérone), etc. Elle donne des nouvelles de sa famille dont les de Talleyrand et de Castellane, et des filles adoptives de leur sœur aînée décédée Wilhelmine (Marie Dohra et Emilie de Binzer), de ses occupations en villégiature ou dans son château de Sagan, des réceptions à la cour de Prusse, des potins mondains, etc.
Cette correspondance est d’autant plus précieuse, qu’une grande partie a disparu lors du pillage et de l’incendie du château de Sagan en 1945 par l’armée soviétique, et qu’elle complète à merveille la correspondance plus officielle et politique, échangée avec le comte de Bacourt, aujourd’hui connue par les nombreuses éditions parues .dès la fin du XIXe siècle.
Joint : 9 brouillons de lettres manuscrites écrites en allemand par la duchesse de Dino, certaines signées et datées entre 1847 et 1857, adressées à un souverain (roi de Prusse ou empereur d’Autriche ?), 22 pages in-4

Fille du dernier prince régnant de Courlande (Lettonie méridionale), Dorothée von Biron, née en 1793, grandit à Berlin près de la famille royale de Prusse. En 1809, Talleyrand, pour prix de sa trahison à Erfurt, l’obtient en mariage du tsar Alexandre pour son neveu Edmond de Talleyrand-Périgord. Le mariage fut malheureux, Edmond étant plus occupé par le jeu, la guerre et les femmes que par son épouse. Malgré la naissance de trois enfants entre 1811 et 1813, le ménage se sépare après le Congrès de Vienne. C'est à partir de cette époque que Dorothée occupe une grande place et joue un grand rôle dans la vie de son oncle par alliance Charles-Maurice de Talleyrand, ministre plénipotentiaire à Vienne par Louis XVIII pour représenter la France. Elle l'accompagne, et joue le rôle de maîtresse de maison au palais Kaunitz.
Le 24 mars 1818, les époux de Dino se séparent ; la séparation de corps n'étant prononcée que le 6 novembre 1824. Le 3 juillet 1820, Talleyrand quitte Paris pour Valençay, accompagné de Dorothée de Dino, qui est enceinte de son troisième enfant, Pauline, dont la paternité est parfois attribuée à Talleyrand, de 39 ans son aîné.
D’une beauté captivante et richement dotée, les amants se succèdent ce qui lui vaut une réputation de redoutable séductrice. Elle met au monde trois filles illégitimes, dont Julie Zulmé qui revendiquera sa part d’héritage au lendemain du décès de la duchesse en 1862. Successivement comtesse de Périgord, duchesse de Dino, puis de Talleyrand et de Sagan, Dorothée a toute l’Europe à ses pieds. Sous la monarchie de Juillet, familière de la nouvelle dynastie, elle contribue au mariage du jeune duc d’Orléans avec la duchesse Hélène de Mecklembourg. Au lendemain de la disparition de Talleyrand, elle s’occupe d’allier ses derniers enfants issus de son mariage avorté : Pauline, âgée de 18 ans, se marie le 10 avril 1839 avec Henri marquis de Castellane. Son fils Alexandre se marie en octobre 1839 avec Valentine de Sainte Aldegonde et prend le titre de duc de Dino. Son autre fils, Louis s’est marié en 1829 avec Alix de Montmorency et reçoit de son grand-oncle le château de Valencay en nue-propriété.
La mort de sa sœur en 1839, la duchesse Wilhelmine de Sagan, la menace du retour de son ex-mari et la mort de Talleyrand sont des événements qui précipitent un changement de vie. Ses enfants établis, elle pense à retourner vivre en Prusse, sa terre natale. Elle vend en 1839 le palais de Courlande au tsar de Russie. En mai 1840, elle fait un grand voyage en Prusse avec son fils Louis. A Berlin, elle y est reçue avec chaleur par la cour qui la presse de revenir. Elle s’installe à Günthersdorf, un château près de Sagan qui lui appartient depuis 1807. Elle revient régulièrement en France où elle y achète un hôtel à Paris, 73 rue de Lille et retourne à Rochecotte, château familial des Castellane ou bien à Nice pour profiter en hiver de la douceur du climat de la côte d’Azur.

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Adjugé : 20 000 €

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