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MANUSCRITS & FONDS MAUBLANC

 
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Lot 43

[Années 1920]MAX JACOB (1871-1944), POETE MODERNISTE   Belle L.A.S.,...
[Années 1920]MAX JACOB (1871-1944), POETE MODERNISTE   Belle L.A.S.,...
[Années 1920]MAX JACOB (1871-1944), POETE MODERNISTE   Belle L.A.S.,...

[Années 1920]
MAX JACOB (1871-1944), POETE MODERNISTE

Belle L.A.S., 16 mars 1924, avec enveloppe annotée au dos, Max Jacob faisant part de son admiration à René Maublanc pour sa publication «haï-kaï» en 1924 :
« Monastère de St Benoît sur Loire Loiret, le 16 mars 1924 Monsieur et cher confrère, l’habitude l’expression par haïkaï, suppose une sensibilité très spéciale, une vision rapide, une imagination colorée, le besoin «’en finir», un ramassé de sentiments (…) On pourrait presque dessiner le physique de l’haïkaïste. Ces poètes là sont sûrs de comprendre: ils aiment le modeste sans aimer l’obscurité, le relief sans aimer l’outrance, ils sont très poètes et peu littérateurs, très originaux sans chercher l’originalité, etc, etc, etc. Comme j’ai fait pas mal d’haïkaïs, je suis persuadé que j’aurais facilement de la sympathie pour vous. J’en teste discrètement aujourd’hui à la vive admiration pour votre livre et à la reconnaissance à celui qui l’a écrit. Il faudrait tout citer de ce livre rare, exquis, qu’on relira chaque jour avec de nouvelles délices. Si vous êtes amateur des haïkaïs d’autrui, je vous recommande le folklore espagnol. »
Au dos de l’enveloppe : « Excusez cette lettre hâtive: je n’ai pas dit tout ce que je pense de votre livre: il y aurait trop à dire sur la psychologie, le sentiment, l’amertume désabusée—c’est un ton unique dans l’histoire du haïkaï. Pourquoi ne pas fonder une revue uniquement en haïkaïs. On pourrait comparer les anciens et les nouveaux; les nouveaux entre eux. On vous décernerait le prix et la préséance d’un banquet d’haïkaïstes ou d’une mutualité d’haïkaïstes : la S.I.H.K. »

Un an et demi après la mort prématurée de son ami le peintre Amedeo Modigliani, Max Jacob renonce définitivement aux psychotropes. En 1921, sur les conseils d’un ami prêtre, il s’exile dans le petit village de Saint Benoît sur Loire, hébergé au presbytère, près de l’ancienne abbaye bénédictine. Loin des tentations parisiennes, il retrouve le calme pour écrire des poèmes, peindre et dessiner, et y mener une vie plus conforme à sa foi catholique : ascétisme et prières.

Adjugé : 500 €

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