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TABLEAUX et DESSINS ANCIENS

 
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Lot 170

François BONVIN (Paris, 1817 - Saint-Germain-en-Laye, 1887)L'homme qui lit, 1844.Mine...
François BONVIN (Paris, 1817 - Saint-Germain-en-Laye, 1887)L'homme qui lit, 1844.Mine...
François BONVIN (Paris, 1817 - Saint-Germain-en-Laye, 1887)L'homme qui lit, 1844.Mine...

François BONVIN (Paris, 1817 - Saint-Germain-en-Laye, 1887)
L'homme qui lit, 1844.

Mine de plomb sur papier. Signée "F.xBo" et datée de "44".

Haut. 15, Larg. 9,5 cm.

Provenance : Charles-Jérôme Lecour (Paris, 1823 - Blois, 1900), Préfet en charge de la Police des moeurs de Paris, collectionneur et ami de François Bonvin ; par descendance familiale.

"1850 : Le dessin n'est pas abandonné pour autant et les croquis très achevés qu'il trace sur le papier reflètent toujours son attachement aux scènes tirées de la réalité, portraits dessinés sur le vif, femmes dans leur intérieur et dont les silhouettes subtilement ombrées par le fusain se détachent sur des fonds neutres comme l'exige l'enseignement des maîtres hollandais." Gabriel P. Weisberg, "Bonvin", Les Maîtres du XIXe siècle, éd. Geoffroy-Dechaume, 1979, p. 45.


François Bonvin et Charles-Jérôme Lecour : Le peintre et le Policier

Artiste à l'enfance modeste et malheureuse, François Bonvin est employé à partir de 1839 à la préfecture de Police de Paris. Il y devient l'ami de Charles-Jérôme Lecour, chef de la première division et spécialiste de la police des mœurs, de la prostitution et du vagabondage.
En 1849 le peintre est médaillé au Salon, il démissionne et décide alors de consacrer sa vie à la peinture. À quarante-six ans, en 1863, il participe avec son ami Gustave Courbet au premier Salon des Refusés.
Membre de la commission de la Fédération des artistes fondée en 1871 par Moulin, Courbet et Pottier, il est considéré comme l'un des maîtres de la nature morte au XIXe. Ses tableaux exposés dans les plus grandes institutions, comme les musées d'Orsay, Fabre, Kröller Müller d'Otterlo ou encore la National Gallery de Londres, témoignent de l'influence de Peter de Hooch comme de Chardin sur son œuvre. Notre Fumeur de Pipe, évoque les tabagies flamandes, la Nature morte à la brioche parée d'une fleur d'oranger, le maître français. Effets de lumières, simplicité de composition, mises en page à la Lubin Baugin, celui qui est représenté par Durand-Ruel au Salon de 1868, méritait son surnom de " nouveau Chardin ".
L'ensemble présenté dans cette vacation provient des héritiers de Charles-Jérôme Lecour, auteur de la première monographie de l'artiste. À travers le poème composé par Bonvin pour son ami, ou les copies des œuvres du peintre réalisées par le préfet, se dessine une amitié sincère entre deux récipiendaires de la Légion d'honneur, enquêteurs de la " misère parisienne " de la fin du XIXe siècle.

La proximité entre les deux hommes est accréditée par Gabriel P. Weisberg, le plus grand spécialiste de l'œuvre du peintre :
" 1839 : À la préfecture, il se lie d'amitié avec un collègue qui travaille dans le même bureau que le sien, Lecour. François lui prodigue sa bienveillance et Lecour, qui s'en souviendra, sera l'auteur de la première monographie écrite sur la carrière de son ami, monographie reposant, en majeure partie, sur les conversations que tiennent Bonvin et lui pendant qu'ils travaillent ensemble et sur la correspondance qu'ils échangeront plus tard. C'est Lecour qui trace de Bonvin, alors âgé de ving-trois ans, le portrait physique suivant : " Je le vois encore comme il m'apparut alors sa figure rasée, ses cheveux bruns, taillés courts, ses yeux noirs, largement ouverts, pleins d'énergie, de malice et de douceur. Son costume sombre ; râpé, mais très propre " ". Gabriel P. Weisberg, "Bonvin", Les Maîtres du XIXe siècle, éd. Geoffroy-Dechaume, 1979, p. 24.

Adjugé : 1 400 €

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