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Orangerie de Cheverny pour la 21ème année - Bijoux - Tableaux modernes - Armes orientales

 
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Lot 303

Maria Vorobieff MAREVNA
7 L.A.S., 1929-1968 et s.d., au docteur Raoul Germain et à Mme Juliette Germain ; 23 pages formats divers, qqs adresses.
Belle correspondance à ses amis et protecteurs.

De Neuvic sur l'Isle en Dordogne en 1929, elle vit à crédit à l'Hôtel de France. Elle travaille, a pu vendre son portrait pour 600 fr. Elle propose de faire une cape pour son amie pour 500 fr., ce qui lui permettra de quitter ce pays ; elle fera aussi une broderie pour sa fille (France). Elle a repoussé une proposition d'un éditeur. Elle fera le portrait de son amie avec ses cheveux blonds roux, et la supplie de l'aider... En août, elle s'inquiète des dessins qu'elle lui a envoyés et des sacs brodés à vendre : « ses tout ma fortune pour moi ».... En septembre, elle la pousse à vendre au plus vite le sac et au moins deux dessins, afin qu'elle puisse régler la note de son hôtel et partir ; elle fait un portrait... Elle a encadré un tableau pour le salon de Bordeaux...
Elle s'inquiète aux premiers froids pour sa fille Marika. Elle travaille mais est très fatiguée. Elle remercie Juliette Germain de ce qu'elle fait pour sa fille Marika. Elle travaille beaucoup pour avoir de l'argent pour le retour de Marika. Elle fait des progrès énormes. Elle voudrait faire un tableau pour Juliette...
Cagnes 7 janvier 1947. Elle charge le docteur Germain de placer toutes ses œuvres, pour 12.000 et même 10.000 francs l'ensemble, car elle a besoin d'argent. Elle travaille, prépare un album de Cagnes ; mais Marika lui a laissé des dettes, et elle doit chauffer pour pouvoir travailler. Si elle a 12.000 francs, elle enverra au docteur six jolis dessins de Cagnes. Elle décrit le beau paysage de Cagnes sous la neige. Il fait très froid : elle travaille dans la cuisine chauffée, et dort dans le grand atelier glacé...
Malaga 27 décembre 1968. Au sujet d'une tête en bronze de Rivera qu'elle veut vendre pour faire un petit magot à Marika et lui permettre d'aller au Mexique. Elle évoque son exposition à New York et un projet d'exposition à Genève pour laquelle elle a besoin des toiles que possède le docteur, son livre sur Soutine, etc. De Genève, elle parle de son travail (des toiles modernes, souvent avec un pointillisme modernisé), de son désir de partir au Mexique où la vie est moins chère, etc.

On joint 2 L.A.S. de Marika aux enfants Germain (France dite « Poupée » et Pierre-Louis dit « Loup »), lettres de jeunesse ornées de charmants dessins à la plume évoquant leurs souvenirs de vacances passées ensemble.


Adjugé : 600 €

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