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BEL AMEUBLEMENT

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Lot 85
ITALIE, vers 1700, d'après un modèle de Jean BOLOGNE (Douai, 1529 - Florence, 1608)
Vénus au bain, d'après la Vénus Cesarini

Statuette en bronze à patine brune nuancée. Haut. 25 cm.
Sur une base cubique jaune de Sienne. Haut. 14,8 cm. Haut. totale 40 cm

Provenance : collection particulière du Loiret.

Bibliographie : Charles Avery et Michael Hall, " Giambologna (1529-1608) la sculpture du maître et de ses successeurs ", Collection Michael Hall, Somogy, Paris, catalogue n°6, p.52.

Par sa composition, cette Vénus au bain dérive de la statue monumentale de Jean Bologne, sa dernière oeuvre en marbre exécutée pour Giangiorgio II Cesarini, Marquis de Civitanova en avril 1583 (actuellement conservée au Palazzo Margherita, à Rome, actuellement ambassade des États-Unis). Ce marbre serait inspiré d'un modèle en cire utilisé pour la fonte d'une œuvre signée qui est conservée au Kunsthistorisches Museum à Vienne, probablement exécutée vers 1564. Devenue l'une des plus célèbres compositions féminines de Jean Bologne, La Vénus Cesarini a été produite tout d'abord par Antonio et Gianfrancesco Susini avec de légères variations, puis par des générations d'artistes. Notre exemplaire est aussi à rapprocher d'une autre œuvre du même artiste, la Petite Vénus au bain. On relève en effet la présence d'un seul drapé qu'elle presse sur le sein gauche, au lieu de deux dans la version originale. Le linge tombe ensuite le long de son flanc, faisant un retour sur sa cuisse gauche. Outre le drapé unique, un certain nombre de détails, comme la dimension légèrement réduite (25 cm au lieu de 33 cm) ou l'absence de socle circulaire, font supposer une fonte plus tardive d'un atelier italien, à l'instar des versions de 25,7 cm de haut de Massimiliano Soldani-Benzi (1656-1740). Notre statuette présente une fonte soignée dont la patine mordorée est vraisemblablement assombrie au XIXe siècle.
Adjugé : 10 000 €
ITALIE, vers 1700, d'après un modèle de Jean BOLOGNE (Douai,...
Lot 85
Lot 140
FAUTEUIL d'APPARAT
en hêtre sculpté et doré, à dossier cannelé renversé. Les accotoirs droits, en sceptre égyptien avec un décor de fleurs de lotus. Il repose sur deux pieds antérieurs en pilastres, ornés de palmes et feuilles d'acanthe et deux pieds postérieurs sabres. La ceinture est ornée d'une couronne de lauriers déployée.

Estampilles "JACOB D RUE MESLEE".
François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) utilise cette estampille entre 1803 et 1816.

Époque Empire.

Marqué "EU" sous couronne royale et à l'encre du numéro d'inventaire "361".

Haut. 97, Larg. 71, Prof. 82 cm.
(restauration, accidents, manques, redorure au pinceau.. En l'état).

Provenance : anciennes collections château d'Eu.

Bibliographie : Hector LEFUEL, "François-Honoré-Georges JACOB-DESMALTER, ébéniste de Napoléon Ier et de Louis XVIII, éds. Albert Morancé, p. 448 la même marque du château d'Eu illustrée, p. 242 l'inventaire de l'ameublement livré pour ce château :
"En 1812,Napoléon avait prévu, pour le château d'Eu un devis d'ameublement montant à 210.000 francs. Les mémoires de Jacob-Desmalter s'élèvent à une somme indéterminée : ils durent comporter 20 fauteuils en bois doré à décor d'osier, dossiers à crosse, pieds de devant tournées et ceux de derrière à l'étrusque.
Ils ornaient la "Salle du Conseil" sous Louis-Philippe et portaient la signature habituelle "Jacob. D" (comme notre modèle) ; deux entre eux se trouvaient , en 1920, chez M. Charles Lemaire, antiquaire à Paris."

LE FAUTEUIL DE L'EMPEREUR AU CHATEAU D'EU

Le style "Retour d'Égypte" de ce fauteuil, avec ses accotoirs reprenant la forme du sceptre du pharaon Thoutmosis III (Musée du Louvre, inv. E5983), l'attache clairement à la personnalité du premier Consul Bonaparte, après son retour de la bataille des pyramides. Napoléon aime ce modèle de siège et pose avec pour le baron Gérard (1801 et 1812) et Ingres (1804). Le fauteuil sert également de modèle pour des portraits de Marie-Louise et du roi de Rome (1813), ou de la reine Hortense et de son fils (1807).

Très apprécié, ce type de fauteuil sert avec quelques variantes dans la salle à manger de Fontainebleau, pour l'ameublement de la chambre à coucher de l'Empereur et du troisième salon de l'Impératrice à Compiègne, ainsi qu'au salon du Conseil à La Malmaison ou dans le salon du Grand Trianon. En 1808, le dessin du pied postérieur de notre fauteuil, attribué à Charles Percier et à Pierre-François-Léonard Fontaine, est repris pour le mobilier de la chambre de Napoléon Ier aux Tuileries.

La marque Eu sous couronne royale et le numéro à l'encre sous le châssis rattache ce siège au château d'Eu, en Normandie. Propriété de la famille d'Orléans avant la Révolution, le château d'Eu intègre le domaine de la couronne impériale en 1811. Il connaît alors une période de travaux sous la direction de l'architecte Pierre Fontaine, auteur avec Charles Percier des dessins du mobilier impérial. Après le retour du château d'Eu dans le giron des Orléans en 1818, c'est à nouveau Pierre Fontaine qui est chargé par Louis-Philippe de restaurer la demeure.

Ces marques historiques correspondent parfaitement à l'estampille qui y apposée sur ce siège d'apparat : "JACOB D. RUE MESLEE". Elle correspond à celle utilisée lors de l'association de Georges Jacob et de son fils François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter entre 1803-1813. Les conditions kafkaïennes d'ouverture partielles des Archives nationales depuis leur réouverture le 7 décembre dernier ne nous ont malheureusement pas permis d'identifier le numéro dans les inventaires. Gageons qu'à la ligne 361 figure un ou plusieurs fauteuils comme celui-ci. En 2015 déjà nous retrouvions ainsi un tel fauteuil d'apparat dans la galerie du palais de l'Élysée pour l'usage de Napoléon.
Adjugé : 21 000 €
FAUTEUIL d'APPARAT en hêtre sculpté et doré, à dossier cannelé...
Lot 140
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