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32ème VENTE GARDEN PARTY - II

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Lot 215
SOUPIÈRE et son DORMANT par TÉTARD FRÈRES en VERMEIL.

La soupière couverte de forme oblongue présentant un fretel en forme de graine fermée prenant place sur une terrasse rayonnante de feuilles lancéolées, la bordure à motif de palmettes. Deux anses à la grecque se terminant par des attaches en forme de palmettes et feuilles d'acanthe. Elle repose sur un pied douche se terminant par une frise de palmettes. Le dormant également orné en bordure d'une frise de palmettes.

Style Empire-Restauration.
Poinçon Minerve. Orfèvre Tétard frères.

Soupière : Haut. 25,5 Long. 30,2 Larg. 17,2 cm.
Dormant : Haut. 3 Long. 39,5 Larg. 26,4 cm.
Haut. totale : 28,5 cm.
Poids : 2 520 g.
(petites rayures).

Provenance : descendance de Jean Marie-Pie Michel Claret (1805-1886), architecte-décorateur de Napoléon III et protégé du baron James de Rothschild.

Soup tureen and its tray in gilded silver. The Empire style by Tétard frères.

Modèle à rapprocher : vente Me Christophe Joron-Derem, Paris Drouot, 12 mai 2017, n°276.

La maison Tétard est fondée en 1880 par Edmond Tétard (1860-1901), après avoir racheté l'atelier d'orfèvrerie Hugo. Le succès ne tarde pas. Edmond Tétard obtient effectivement une médaille d'or en 1889 lors de l'Exposition universelle à Paris. La maison Tétard se spécialise dans la réalisation de pièces produites dans les styles anciens du XVIIIe siècle, en concordance avec le goût contemporain pour l'éclectisme. Au décès du fondateur en 1901, la maison d'orfèvrerie est reprise par ses trois fils : Henri, Jacques et Georges. Ils lui donnent la dénomination sociale " Tétard frères " et continuent à produire des pièces dans les styles Louis XV, Louis XVI et Empire à l'exemple de notre pièce. Ses frises de palmettes et son fretel en forme de graine fermée rappellent en effet le vocabulaire de l'Empire. Ce n'est qu'à partir de 1920 que la maison abandonne les styles du passé pour adopter un registre décoratif moderniste, en collaboration avec Valéry Bizouard (1875-1945) et Louis Tardy (1881-1978).
Adjugé : 2 100 €
SOUPIÈRE et son DORMANT par TÉTARD FRÈRES en VERMEIL.
 
La...
Lot 215
Lot 218
AIGUIÈRE et son BASSIN en argent doré par Gilles Claude GOUËL, 1742

L’AIGUIÈRE de forme balustre sur piédouche à contours de filets et rubans en rappel. Anse gracieusement contournée, seule demeure rectiligne la bague qui cerne en son milieu le corps de la pièce, et le feuillage appliqué alternant avec le typhus-roseaux en partie inférieure. Les autres moulures s’incurvent gracieusement, épousant le contour du bec et du couvercle. Le décor de canaux, de coquilles et de feuillages offre la même liberté aimablement retenue tant sur l’aiguière que le bassin. Bec verseur à cartouche rocaille et frise de cuirs, bordé. Anse en crosse surmontée d’une coquille. Couvercle à coquille.
Le BASSIN de forme oblongue aux côtes trilobées, à frise de cuir et réserve à quatre coquilles, flanquées de thyphas.

Orfèvre Gilles Claude GOUEL, reçu maître à Paris en 1727.
Paris, 1742.

Long. du bassin : 34 cm.
Haut. de l’aiguière : 23 cm.
Poids total : 2 144 g.
(revermeillé.)

Provenance : descendance de Jean Marie-Pie Michel Claret (1805-1886), architecte-décorateur de Napoléon III et protégé du baron James de Rothschild.

Certificat de libre circulation.

Ewer and its rocaille silver basin gilded by Gilles Claude Gouël in 1742.

Référence :
À rapprocher de l’aiguière et son bassin par Jean Fauché 1739-1742, aux armes de la famille de Cottereau, conservés au Metropolitan Muséum de New York.
Reproduction in « les grands orfèvres de Louis XIII à Charles X », Connaissance des arts,
Hachette, 1965, p.134-135.

Pour prolonger : vue à 360° sur rouillac.com.

"D’une dynastie d’orfèvres parisiens, Gilles Claude Gouël est le fils du maître Gilles Gouël (reçu en 1694), le frère du maître Pierre-Aimé (1749), et le père du maître Antoine (1758). Il est établi à Paris demeurant quai des Orfèvres, puis en 1748 au Pont Saint-Michel, paroisse Saint-Barthélémy.
Son poinçon est une fleur de lys couronnée surmontant des initiales G.C.G., deux grains et un raisin. En 1751 il devient garde de la corporation et en 1764 grand-garde. En 1767 l’assemblée des orfèvres le propose comme consul, il meurt en 1767 et est enterré à Saint Barthélémy."
in « Le poinçon de Paris, répertoire des maîtres-orfèvres de la juridiction de Paris depuis le moyen-âge jusqu’à la fin du XVIIIe siècle ». Fleury, 1927, p. 268.

Rares sont les aiguières et leurs bassins en vermeil sous Louis XV conservés de nos jours.
Celle de Charlotte-Aglaé d’Orléans, fille du Régent Philippe II d’Orléans et de Mademoiselle de Blois (fille de Louis XIV et de Madame de Montespan) duchesse de Modène est reproduite en couverture de l’ouvrage de Paul Micio « Les collections de Monsieur frère de Louis XIV ». Œuvre de Besnier, elle est datée de 1719.

Avant le XVIIIe siècle, la coutume exigeait le lavage des mains à table dans une grande maison. Souvent, un serviteur tenait une bassine pour les convives tandis qu'un autre versait l'eau d'une aiguière. Cette pratique était particulièrement importante avant que l'utilisation des fourchettes ne se répande, mais au début du XVIIIe siècle, les ensembles de fourchettes, de couteaux et de cuillères assortis étaient d'usage courant. Ainsi, après environ 1700, les aiguières et ses bassins de grande taille ont été produits principalement à des fins d'exposition et auraient été logés sur un buffet ou un buffet à étages. En revanche, les plus petits modèles comme celui-ci étaient destinés à être utilisés pour la toilette, le rituel quotidien de bain et de toilette qui avait lieu dans la chambre à coucher.

« En dehors des orfèvreries royales ou princières, les maîtres parisiens créent des pièces d’une élégance plus simple mais tout aussi raffinée. »
Adjugé : 21 000 €
AIGUIÈRE et son BASSIN en argent doré par Gilles Claude...
Lot 218
Lot 219
TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858

en argent ciselé et repoussé.
Coupe circulaire gravée de rinceaux et de symboles agraires, inscrite sur le pourtour "CONCOURS RÉGIONAL D'ALENCON PRIME D'HONNEUR 1858". Un fût balustre auquel sont adossées deux figures allégoriques féminines avec gerbes de blé, bouquet de fleurs, outils, charrue et chien. Elle repose sur une base à quatre pieds en sabot, ornée de quatre médaillons avec des têtes saillantes : taureau, bélier, cheval et cochon.

Poinçon Minerve.
Marque d'orfèvre au revers.

Haut. 43,6, Diam. 37,4 cm.
Poids brut : 8 700 g environ.
(petits manques).

Froment-Meurice competition trophy in silver, identical to the one preserved in the museum of Compiègne.

Modèle similaire : Paul-Émile Froment-Meurice, Coupe sur pied, argent, Musée national de Compiègne, (C.78.001).

La dynastie Froment-Meurice figure au rang des plus grands orfèvres du XIXe siècle, comme en atteste le surnom donné à François-Désiré : "Le Cellini". Cette référence au grand sculpteur italien de la Renaissance démontre toute sa virtuosité. Ses chefs-d'œuvre d'argent en attestent, à l'instar de la coupe des Vendanges conservée au Musée du Louvre (OA 11O11). François-Désiré Froment-Meurice se présente alors comme un maître pour son fils, Paul-Émile, qui reprend l'atelier familial après la mort de son père survenue en 1855.

Sous la direction de Paul-Émile, l'atelier prolonge la tradition en reprenant certains modèles et formes. Les deux figures agraires de notre coupe ne sont effectivement pas sans rappeler les femmes des candélabres du surtout du duc de Luynes (Musée du Louvre, OA 1250 1 et 2) et précisément les guirlandes de fleurs dont le dessin est fourni par le maître-sculpteur Jacques Feuchère, à partir de 1846.

Paul-Émile Froment-Meurice adapte toutefois l'iconographie au répertoire agricole. L'une tient un bâton de berger, l'autre une faucille et une gerbe de blé entre râteau, pelle et outil de labour. La base offre quant à elle quatre têtes d'animaux de ferme : taureau, bélier, cheval et cochon. La référence agricole résulte de la destination de notre trophée, qui vient récompenser le lauréat du concours agricole d'Alençon de 1858.

Cet exemplaire reprend la forme du trophée dit de Montbrison datant de 1857, aujourd'hui conservé au Musée national du château de Compiègne (C.78.001). Ces deux trophées se présentent alors comme des "modèles prototypes". À partir de 1843, le concours de Poissy, ancêtre du Concours général agricole, récompense en effet par un trophée les éleveurs fournissant la capitale. Des concours régionaux sont organisés dans la foulée. À ces occasions, les plus grands orfèvres comme Christofle, Fannière, Froment-Meurice ou Odiot rivalisent d'imagination pour proposer au concours le trophée de la récompense. L'orfèvre retenu livre alors les récompenses des lauréats des expositions agricoles pendant cinq ans, avant qu'une nouvelle compétition ne soit ouverte.

La patine oxydée de cette coupe n'est pas sans rappeler les affres qu'ont subi les surtouts de Napoléon III pour le palais des Tuileries, retrouvés dans les ruines fumantes après l'incendie de 1870.
Adjugé : 17 000 €
TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858 

en argent ciselé et...
Lot 219
Lot 220
IMPORTANTE COUPE de PRIX par CHRISTOFLE, 1865

en argent, décernée par le ministère de l'agriculture, du commerce et des travaux publics.
Coupe circulaire à décor estampé de quatre scènes des travaux des champs légendées "PATURAGE, MOISSON, VENDANGE, LABOURAGE. "
Inscrite sur le pourtour " MINISTERE DE L'AGRICULTURE DU COMMERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS MDCCCLXV ".
Surmontée au centre de la déesse Cérès tenant dans sa main droite une couronne de laurier et dans sa main gauche une corne d'abondance. Elle est dans la position debout sur un socle cylindrique orné de l'Aigle impérial.
La coupe pose sur un fût à collerette et nœud en forme d'urne, décoré de godrons, assorti de larges volutes et rinceaux terminés en feuilles de vigne et épis de blé.
La base circulaire à aile concave moulurée d'oves et au décor crénelé alternant épis de blé et feuilles de vigne, pose sur quatre pieds ajourés de gerbes de feuillages de plantes fourragères : trèfle, lotier, sainfoin, luzerne. Un bœuf, un bélier, une brebis, une faucille et des gerbes de plantes fourragères y sont représentés en ronde-bosse.
Doucine à décor d'une frise géométrisée alternant motifs de feuilles de vigne et d'épis de blé sur fond amati. Repose sur quatre pieds à enroulement feuillagé ajourés, richement décoré et ciselé de bouquets de feuilles.

Poinçon Minerve.
Oeuvre de Charles CHRISTOFLE (1805 -1863), Eugène CAPY (1829 - 1894) et Pierre ROUILLARD (1820 -1881).

Haut. 63, Diam. du plateau 41,5 cm.
Poids: 9.300 g.

Important Christofle silver prize cup with allegorical decoration of grazing, harvesting, yielding and ploughing.

Bibliographie : Yves BADETZ in Daniel ALCOUFFE (dir.), L'Art en France sous le Second Empire, cat. exp. Paris, Grand Palais, 11 mai - 13 août 1979, Paris, Ed. RMN, notice 79.

Le modèle de notre trophée est présenté pour la première fois à l'Exposition universelle de Londres de 1862. Outre Charles Christofle, qui obtient à l'occasion de cette manifestation une nouvelle distinction, les sculpteurs Eugène Capy et Pierre-Louis Rouillard collaborent à la réalisation de cette importante pièce d'orfèvrerie. Le premier livre le modèle de Cérès, tandis que le second s'investit dans la réalisation des animaux et vraisemblablement des bas-reliefs. Il semble cependant que le prototype de cette pièce ait été conçu au moins un an auparavant, comme le laisse suggérer les recueils photographiques des pièces d'orfèvreries de la maison Christofle (archives Christofle). Au Salon de 1861, Charles Christofle expose effectivement une " coupe or et argent " qui est donnée par le Ministère de l'Agriculture aux concours régionaux de la même année. Comme pour notre trophée, Eugène Capy participe à ce projet. En revanche, le sculpteur Auguste Madroux qui prête son concours au prototype, est remplacé par Pierre-Louis Rouillard.

La figure de Cérès est traitée dans le style néo-classique. Les drapés aux plis tombant ou la couronne de laurier, entre autres, rappellent l'art de l'antiquité. Cette coupe offre ainsi un répertoire stylistique composite. Les bas-reliefs apposés sur le pourtour de la coupe sont traités avec réalisme, tandis que le bœuf et les moutons sont figurés avec naturalisme. Dans tous les cas comme le souligne Yves Badetz, conservateur en chef du patrimoine, les motifs figuratifs de ce trophée se retrouvent dans d'autres pièces destinées à être offertes à l'occasion de concours agricoles. Par exemple, la Cérès a été éditée seule pour être placée sur un marbre, alors que la scène de labour se retrouve sur le socle d'un prix coiffé d'une figure de laboureur.

Notre coupe figure parmi la quinzaine d'exemplaires recensés par Anne Gros, conservateur du patrimoine de la Maison Christofle. Une est conservée au Musée d'Orsay (OAO 2083), tandis qu'une autre datée de 1866 est présentée au Musée d'Auxerre. D'autres exemplaires sont passés en ventes publiques, à l'exemple d'une coupe réalisée pour le concours régional agricole d'Épinal de 1864 (Christie's, 1er décembre 2016, n°389 et Delon-Hoebanx, 20 juin 2018, n°261) ou pour le concours régional de Rennes de 1863 (Rennes enchères, 6 mars 2017, n°50), ou de Caen de 1867 (Bordeaux, 29 novembre 2017, n°217). Des exemplaires similaires ont aussi été remis à l'occasion des concours de Narbonne de 1870 et de Chartres en 1877.
Adjugé : 21 000 €
IMPORTANTE COUPE de PRIX  par CHRISTOFLE, 1865

en argent, décernée...
Lot 220
Lot 226
COMMODE dite "A BAMBOCCI"

en noyer mouluré et sculpté et ronce de noyer. Le plateau de forme rectangulaire orné de godrons en bordure, la commode ouvrant par six tiroirs sur quatre rangs. Les montants en console sont à décor de personnages dénudés, masculin à gauche et féminin à droite, évocation probable d'Adam et Ève. Elle repose sur une corniche surélevée par des pieds en feuilles d'acanthe.
Chacune des huit poignées est sculptée en relief d'un musicien individualisé, entrées de serrure prenant la forme de dauphins affrontés. Le petit tiroir au centre du premier rang présente deux chérubins retenant un médaillon. Chaque tiroir est encadré d'une frise d'oves, les traverses présentent des godrons torsadés se déployant depuis le centre.

Travail génois, région de Ligurie, XVIIe siècle.

Haut. 99,5 Larg. 148, Prof. 72,5 cm.
(accidents et restaurations).

Provenance : collection particulière normande.

COMMODE called "A BAMBOCCI" in walnut. Genoese work of the 17th century.

Bibliographie :
- Alvar GONZÁLEZ-PALACIOS, " Mobile in Liguria ", Genoa 1996, p. 47 pour des commodes " a bambocci " comparables.
- C. STEINER, " Mobili e Ambienti Italiani dal gotico al floreale, Vol I ", Milan, 1963, fig. 186 pour une commode comparable conservée à Castello Sforzesco à Milan.

Pour des commodes comparables :
- vente Sotheby's Londres, 6 décembre 2011, lot n°11,
- vente Artcurial, Paris, 25 novembre 2015, lot n°147.
Estimation : 8 000 € ~ 10 000 €
COMMODE dite "A BAMBOCCI"

en noyer mouluré et sculpté et ronce...
Lot 226
Lot 227
OPUS SECTILE en marbre, PLAQUE en MARQUETERIE de PIERRES DURES
Le joueur de Zampogna.

Travail ancien, probablement florentin.

Haut. 14,3 Larg. 10 cm.

Provenance : collection particulière, Orléans.

The player of Zampogna, a Florentine hard stone marquetry plate.

La zampogna est un antique instrument de musique de la famille des cornemuses. Typiquement italien, elle est représentée sur cette plaque par un rare travail d'opus sectile ou "commesso fiorentino" dite aussi mosaïque florentine.

La « mosaïque florentine » apparaît à la Renaissance, incluant luxueusement de nombreuses pierres dures de couleurs vives, tels : lapis-lazuli, cornaline, améthyste, agate... Cette technique d'insertion de pierres semi-précieuses est encouragée au XVIe siècle par les Médicis et se perfectionne au fil des siècles grâce à la création, en 1588, de l'Opificio delle Pietre Dure par le grand-duc Ferdinand Ier de Médicis.

Les dessins, fleurs, paysages et figures sont réalisés à l'aide de pièces de pierres de couleur, assemblées les unes à côté des autres, jusqu'à obtenir des effets chromatiques d'effet particulier, semblables à un tableau, tel que défini par Vasari en 1550.

Le terme commisso vient du latin "committere", signifiant "joindre" des morceaux de pierre taillés avec un fil métallique selon une conception initiale. A partir d'un carton composé de sections servant de composition, les différentes pièces sont collées sur un support rigide, puis polies.

De ce modèle florentin naissent plus tard les célèbres manufactures de Prague à la demande de Rodolphe II de Habsbourg, et des Gobelins à l'instigation de Louis XIV, en 1668 .

À la fin du XVIIe siècle, les Corbarelli, une importante famille de marqueteurs de pierres semi-précieuses florentins qui travaillèrent à Brescia, Padoue, Vicence, Modène et Mantoue, introduisent l’art du commisso alla fiorentina dans l’architecture sacrée de décoration d'autels. Ce sont eux qui sont chargés de réaliser les décorations de l'autel de l'église San Domenico de Brescia, aujourdhui disparu. D'autres sculpteurs de Brescia passent également maîtres dans cette technique, en particulier ceux de la famille Gamba.
Adjugé : 1 200 €
OPUS SECTILE en marbre, PLAQUE en MARQUETERIE de PIERRES DURES
Le...
Lot 227
Lot 232
DEUX FAUTEUILS à la REINE LOUIS XV

en hêtre mouluré et sculpté, les dossiers de forme violonée, ornés à l'amortissement de fleurettes entourées d'une guirlande végétale ou d'un bouquet , les accotoirs à manchettes se terminant en enroulements, les consoles légèrement mouvementées. Les ceintures chantournées décorées de fleurettes. Quatre pieds courbés, les antérieurs ornés en partie supérieure de fleurettes.

Un fauteuil estampillé " I.CHENAVAT " pour Jacques CHENAVAT, reçu maître le 6 décembre 1763.

Époque Louis XV.

Garnis d'une soie vert d'eau à motif central d'un bouquet de fleurs lié par un ruban fini par deux glands.

Haut. 94,5 Larg. 62,5 Prof. 59,5 cm.
Haut. 94, Larg. 64, Prof. 59 cm.
(accidents et restaurations).

Provenance : descendance de Jean Marie-Pie Michel Claret (1805-1886), architecte-décorateur de Napoléon III et protégé du baron James de Rothschild.

Two Louis XV period armchairs with moulded beechwood floral motifs.

Jacques Chenavat est reçu maître en 1763 et s'installe rue de Cléry, sous l'enseigne à la Croix d'or. Sa carrière est référencée une dizaine d'années, au cours desquelles il produit principalement des fauteuils et chaises de style Louis XV, qui se caractérisent par des guirlandes fleuries et bouquets composés de deux fleurs. La ceinture de notre fauteuil reprend ces motifs à l'instar du châssis de fauteuil cabriolet conservé au Mobilier national (Salverte, 1975, p. 57) et de la ceinture du fauteuil de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais. Si sa production de qualité est relativement classique, elle inspire toutefois les menuisiers du Second Empire. En effet, le fauteuil du Mobilier national sert de modèle pour un ensemble comprenant une paire de Causeuse (GMT1243), un second fauteuil (GMT1244/2) et deux chaises (GMT 1245).
Adjugé : 2 000 €
DEUX FAUTEUILS à la REINE LOUIS XV

en hêtre mouluré et...
Lot 232
Lot 236
HORLOGE RÉVEIL LANTERNE

en laiton, coiffée d'une toupie supportée par quatre autres réunies par une entretoise au-dessus de la cloche. Chacune repose sur une colonne dorique. Trois frontons à décor de dauphins aux corps entrecroisés entourés de rinceaux et fleurs. Le cadran principal à décor de deux tulipes affrontées indique les heures par des chiffres romains en alternance d'un décor végétal, les minutes signalées par un chemin de fer. Le cadran tournant du réveil, orné d'une fleur épanouie, présente les heures en chiffres arabes. Repose sur quatre pieds toupies.
Marquée "William Speakman in / Hatton Garden London ".

Travail anglais de la fin du XVIIe, début du XVIIIe siècle.

Haut. 39, Larg. 14,7 Prof. 14,7 cm.
(en l'état).

Lantern alarm clock by an English horologist from the end of the 17th and beginning of the 18th century.

William Speakman est l'apprenti de William Colson. Il est reçu maître à la Compagnie des Horlogers en 1701. Il installe son atelier à Westminster puis à Hatton Garden, où cette horloge lanterne a d'ailleurs été réalisée, comme l'indique les inscriptions relevées sur son cadran. La production de Speakman en particulier s'inscrit pleinement dans la production britannique des horloges lanternes. Elles tirent leur nom de leur forme caractéristique et sont le premier type d'horloge apparaissant dans la sphère civile en Grande-Bretagne à partir de la fin du XVe siècle. Toutefois, l'usage de ces pièces ne devient courant qu'à partir du début du XVIIe siècle.
Adjugé : 1 000 €
HORLOGE RÉVEIL LANTERNE 

en laiton, coiffée d'une toupie supportée par...
Lot 236
Lot 245
Suite de DIX ASSIETTES d'après le Service des oiseaux d'Amérique du Sud

en porcelaine à décor polychrome et or au centre d’un oiseau exotique posé sur une guirlande de feuillage en or nouée sur deux supports à la grecque, l’aile décorée d’une frise de plante variée sur chaque assiette.
Les oiseaux nommés sur un cartouche à fond or : toucan du Para, carouge orange, roi des gobe-mouches, eurylaine de Java, merle de la Guyane, Manu ode, rodier vert, martin chasseur, drongo azur, martin rose.
Les plantes nommées en noir au revers.

Marques et date apocryphes de Sèvres, 1818.
Dans le style de Sèvres, XXe siècle.

Diam. 24,5 cm.
(deux assiettes avec égrenures).

Suite of ten procelain plates after the South American Bird Service in the style of Sèvres, 20th century.

Entre 1818 et 1825, Alexandre Brongniart fait appel pour la manufacture de Sèvres à Pauline Knip pour la décoration d'un service à dessert nommé Service des oiseaux d'Amérique du Sud. Pauline Knip visita le Museum d'Histoire naturelle pour sélectionner les oiseaux qu'elle souhaitait représenter. Elle refusa de venir travailler à la manufacture de Sèvres, préférant peindre dans son atelier à Paris, boulevard du Montparnasse, où chaque élément du service lui fut apporté pour être décoré. Ce service fut livré en 1826 sur ordre de Charles X à la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Une glacière est conservée au National Museums and Galleries of Wales de Cardiff et a récemment fait l'objet d'un article (Oliver Fairclough, "An ice-cream pail from the Sèvres Service des oiseaux de l'Amérique du Sud", The French porcelain Society journal, vol. II, 2005, pp.133-143). Huit assiettes, deux sucriers Melissen et trois jattes à fruits hémisphériques sont conservés au Musée Hillwood à Washington (Liana Paredes Arend, Sèvres Porcelain at Hillwood, 1998, pp. 89-91 et Marcelle Brunet, Marvin C. Ross, "The Sèvres Service of South American Birds at Hilwwod", The Art Quaterly, 1962, pp. 196-208).

Les présentes assiettes reprennent le principe et le style des oiseaux de Pauline Knip, se détachant sur le fond blanc de la porcelaine, posés sur une guirlande or.
Adjugé : 3 300 €
Suite de DIX ASSIETTES d'après le Service des oiseaux d'Amérique...
Lot 245
Lot 248
TROIS CHAISES CANNÉES par TILLIARD

en hêtre mouluré et sculpté, le dossier de forme violonée décoré à l'amortissement de fleurettes entourées de guirlandes feuillagées, l'épaulement orné de rinceaux d'acanthe. La ceinture chantournée présentant au centre des fleurettes parées sur chacun des côtés de guirlandes végétales. Quatre pieds cambrés en console ornés en partie supérieure de fleurettes et se terminant par des feuilles d'acanthe.

Estampillées TILLIARD, pour Jean-Baptiste I TILLIARD père, reçu maître en 1717, ou Jean-Baptiste II TILLIARD fils, reçu maître le 16 juillet 1752.

Haut. 94, Larg. 50,5 Prof. 51 cm.
(accidents, restaurations et renforts métalliques, un pied anté).

Provenance : descendance de Jean Marie-Pie Michel Claret (1805-1886), architecte-décorateur de Napoléon III et protégé du baron James de Rothschild.

Three moulded beech caned chairs stamped by Tillard in the 18th century.

La dynastie des Tilliard naît avec Jean-Baptiste Tilliard Ier (1665-1766). Installant son atelier à Paris, rue de Cléry, il reçoit les commandes de prestigieux amateurs à commencer par le prince de Soubise, mais surtout le mobilier de la Couronne. La richesse de son vocabulaire esthétique associée aux nombreuses formes de siège proposées font de lui l'un des menuisiers les plus reconnus de son temps, à l'instar des Foliot. Sa production est prolongée par son fils Jean-Baptiste II Tilliard (1752-1797) qui se joint à l'atelier familial dans lequel il réalise son apprentissage. En raison des connaissances acquises auprès du père et la reprise de la même estampille, les productions personnelles des Tilliard père et fils sont difficilement distinguables.
Adjugé : 1 000 €
TROIS CHAISES CANNÉES par TILLIARD

en hêtre mouluré et sculpté, le...
Lot 248
Lot 260
PENDULE aux TROIS GRÂCES à CADRAN TOURNANT d'après CLODION

en bronze doré. La base en forme de colonne circulaire ornée de feuillages et d'enroulements. Les trois grâces d'après Clodion, en pied, portant un globe avec une pendule à mouvement horizontal surmonté d'un amour.

Travail de qualité de la fin du XIXe ou début du XXe siècle, de style Louis XVI.

Haut. 52 cm.
(mécanisme à réviser, petits accidents et manques)

Provenance : collection particulière, Cagnes-sur-Mer.

Clock with the three graces with a revolving dial after Clodion.

Le modèle de la pendule aux Trois Grâces est conçu à la fin de la décennie 1760 par le bronzier François Vion et l'horloger Jean-André Lepaute, d'après un dessin aujourd'hui conservé à l'Institut national d'Histoire de l'Art à Paris. La composition et l'ornementation reprennent pleinement le goût pour l'Antiquité qui se développe depuis les années 1750, grâce notamment au voyage en Italie du Marquis de Marigny. Reprenant la fraîcheur de la composition des Trois Grâces de Clodion, lui-même inspiré du groupe de Germain Pilon pour le monument au coeur d'Henri II, cette pendule offre un répertoire néo-classique abouti au travers des consoles en enroulement et couronnes de laurier.

Le premier exemplaire de cette pendule "doré d'or de Germain" est livré par le marchand-mercier Simon-Philippe Poirier à la comtesse du Barry en 1769 pour la somme de 2.400 livres. Saisie en 1794, la pendule entre, semble-t-il, dans les collections de la Générale Moreau. Elle en est retirée en 1804 pour être réparée par son concepteur et placée au château de Fontainebleau, comme l'indique le mémoire du 15 frimaire an XIII (6 décembre 1804). Disposées d'abord dans la salle de bain de l'Empereur, les Trois grâces parent finalement entre 1807 et 1810 le salon de l'Appartement du prince. Ce n'est qu'en 1900, pour l'Exposition universelle de Paris, qu'elle est présentée au grand public. Il semble en ce sens, que notre pendule produite ait été inspirée directement par le premier exemplaire, revenue aujourd'hui à Fontainebleau après son exposition jusqu'en 1986 au Louvre. Outre l'exemplaire de Lepaute, des pendules similaires sont livrées dès le XVIIIe siècle par Gudin, Montjoye ou Dutertre.
Adjugé : 3 000 €
PENDULE aux TROIS GRÂCES à CADRAN TOURNANT d'après CLODION

en bronze...
Lot 260
Lot 261
Attribué à Giovanni Battista GATTI (Florence, 1816-1889)
Trône de Bacchus

Fauteuil curule en marqueterie d'ivoire et de bois foncé, le dossier droit architecturé orné d'une scène de Bacchante au vase en partie supérieure et d'un Faune trayant un bouc en partie basse. L'ensemble est orné de décors de grotesques, rinceaux, chimères et mascarons.

Haut. 128,5, Larg. 58,5 Prof. 51 cm.
(en l'état).

Provenance : ancienne collection du château de Loncheray-en-Maine et Loire ; par descendance, Touraine.

Ivory inlaid throne of Bacchus attributed to Gatti.

Giovanni Battista Gatti est un ébéniste italien spécialisé dans la marqueterie d'ivoire, d'ébène et d'écaille de tortue. Au XIXe siècle, le mouvement historiciste remet à l'honneur les techniques et les motifs du passé. En Italie, la Renaissance est copiée comme le modèle d'un âge d'or. Gatti reprend ainsi les motifs de grotesques qui ont été popularisés par Raphaël dans les Loges du Vatican suite à la découverte des décorations de la Domus Aurea de Néron excavée au XVIe siècle. Les ébénistes italiens sont fameux pour leurs cabinets d'ivoire et d'ébène, notamment dans la région napolitaine vers 1600. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Gatti et ses émules font revivre ces traditions pour des meubles de prestige présentés aux expositions universelles à l'occasion desquelles l'ébéniste triomphe, notamment à Paris en 1855, 1867 et 1878.

Spécimen en ivoire (elephantidae spp) pré-convention. Antérieur au 1er juillet 1947.
Pour une sortie de l'Union Européenne, un CITES de réexport sera nécessaire. Celui-ci sera à la charge de l'acquéreur
Adjugé : 1 700 €
Attribué à Giovanni Battista GATTI (Florence, 1816-1889)
Trône de Bacchus

Fauteuil curule...
Lot 261
Lot 263
MEUBLE à HAUTEUR d'APPUI aux VINGT-DEUX PLAQUES de PORCELAINE

de forme rectangulaire, en marqueterie de frisage, satiné, avec ornementation de bronzes dorés et vingt-deux plaques de porcelaine sur fond bleu céleste et rehauts d'or dans le style de Sèvres. Les montants et le bandeau, ceints entre deux lingotières, alternent cartouches de plaques de porcelaine aux bouquets de fleurs et appliques en bronze à motifs végétaux.
Le meuble ouvre par un vantail orné au centre d'un grand médaillon en porcelaine illustrant une scène galante dans un paysage avec Pierrot offrant un bouquet de roses à Colombine. La scène - inscrite dans un riche cadre à fleurettes, enroulements et rinceaux - est entourée aux quatre coins de plaques de porcelaine aux bouquets floraux. Le meuble repose sur une plinthe chantournée ornée également d'un décor de bronzes. Très riche ornementation de bronzes dorés dont lingotière, cadres de bronze et appliques.
Coiffé d'un marbre blanc mouluré.

Travail de qualité du XIXe siècle, dans le goût de DIEHL.

Haut. 110,5 Long. 85,5 Prof. 48 cm.
(serrure désolidarisée, éclats au marbre, manques et petits accidents).

"Meuble à hauteur d'appui" decorated with twenty-two porcelain plates. Work in the taste of Diehl in the 19th century.

Les plaques de notre meuble font indéniablement référence au style des premières porcelaines du XVIIIe siècle par la Manufacture de Sèvres. Nombreux sont les ébénistes du Second Empire à proposer des meubles en ce goût. Henry Dasson, Charles-Guillaume Diehl, Paul Sormani, Moritz-Meyer, la dynastie des Monbro ou encore la maison Giroux en collaboration avec des maîtres ébénistes s'inscrivent dans ce genre et vont même jusqu'à dépasser leurs illustres prédécesseurs. Notre meuble à hauteur d'appui n'est pas signé par l'un de ces ébénistes. Il n'en demeure pas moins que l'important médaillon placé au centre du vantail rappelle le traitement de Charles-Guillaume Diehl (1811-1972- . Plusieurs meubles comparables lui sont attribués, dont un cabinet ouvrant par deux portes (vente New York, Christie's, 19-20 octobre 2011, n°6), présentant une composition proche. Les importants médaillons sont inscrits au centre dans un riche encadrement de bronzes dorés. Toutefois des productions anonymes proposées dans le commerce offrent aussi des formes générales très proches et des ressemblances frappantes dans le dessin des bronzes.
Adjugé : 4 500 €
MEUBLE à HAUTEUR d'APPUI aux VINGT-DEUX PLAQUES de PORCELAINE

de forme...
Lot 263
Lot 265
Théodore RIVIÈRE (Toulouse, 1857 - Paris, 1912)
Carthage, 1892

Bronze à la cire perdue, signé, à la spectaculaire patine polychrome, brun, vert médaille, cuivre et rehauts d'or.
Titré et daté. Cachet de fondeur : "Susse Frère éditeurs".

Haut. 42 cm.

Provenance : d'après la tradition familiale, ancienne collection Alfred Lamouroux (1840-1900) vice-président de la commission du Vieux Paris (1897-1900) ; par héritage, collection particulière, Berry.

Carthage, bronze with a spectacular polychrome patina by Théodore Rivière in 1892.

Bibliographie : Élisabeth LEBON, Dictionnaire des Fondeurs de bronze d'art, Romainville, Marjon éditions, 2003, un modèle d'édition Susse reproduit p. 48.

Sculpteur orientaliste et voyageur, Rivière triomphe au Salon des artiste français de 1895 avec ce groupe inspiré du roman de Gustave Flaubert " Salammbô ". L'artiste fige pour l'éternité le moment où le chef barbare Mâtho expire aux pieds de Salammbô, la fille de son ennemi carthaginois, en criant : "Je t'aime ! Je t'aime !".

Le musée du Luxembourg achète l'œuvre pour 6.000 francs (Orsay, RF 2521, LUX 131), tandis que le musée des Beaux-arts de Dijon conserve l'esquisse en plâtre originale. La manufacture de Sèvres obtient, elle, son édition en biscuit, mais ce sont les frères Susse qui emportent le contrat de commercialisation en plusieurs grandeurs. La patine polychrome virtuose de notre bronze participe pleinement aux mouvements impressionniste et symboliste, renforçant de façon tragique le personnage de "femme fatale" qu'est Salammbô.
Adjugé : 3 800 €
Théodore RIVIÈRE (Toulouse, 1857 - Paris, 1912)
Carthage, 1892

Bronze à la...
Lot 265
Lot 269
MEUBLE à HAUTEUR d'APPUI aux PUTTI en vernis dit Martin

de forme demi-lune, en bois de placage, satiné, vernis genre Martin et ornementation de bronzes dorés. Le bandeau, décoré d'une frise en bronze, à décor végétal et enroulements, est inscrit entre deux lingotières et ouvre par un tiroir.
Deux pilastres séparent la façade de façon tripartite. Chaque pilastre est orné d'un bouquet de quatre feuilles d'acanthe surmontant des chutes d'angle à têtes de bélier, dont les cornes stylisées rappellent les volutes d'un chapiteau ionique. Le meuble ouvre en façade par un tiroir et un vantail décoré au centre d'une ornementation de bronzes de forme rectangulaire aux angles rentrés, qui inscrit un décor en vernis genre Martin orangé représentant une réunion de putti jouant sous un arbre.
Les côtés en marqueterie de frisage losangé, sont parés de la même ornementation de bronzes aux angles rentrés. Ils présentent, au centre, une applique en bronze doré en forme de vase balustre fleuri, au col godronné, aux anses grecques et décoré sur la panse d'une danse de Pan et Flore.
Le meuble repose sur quatre pieds toupies. Riche ornementation de bronzes dorés, dont entrées de serrure, lingotières, chutes d'angle, appliques, console, frise et sabots.
Dessus recouvert d'un marbre cipolin sanguins d'Oran.

Travail de qualité du XIXe siècle, dans le goût de BEURDELEY.

Haut. 113,5 Long. 113, Prof. 45 cm.
(un pied arrière accidenté, une moulure décollée, ébréchures au marbre, petits accidents).

"Meuble à hauteur d'appui" with putti decor. In varnish said "Martin" in the taste of Beurdeley in the 19th century.

Notre meuble d'entre-deux figure une réunion de putti sous un arbre, traitée en vernis dans le genre Martin. Quatre jouent avec des oiseaux, deux cueillent des fleurs tandis que deux autres supportent un miroir. La scène est inscrite dans un paysage à l'antique symbolisé par un piédestal supportant une cassolette, qui prend la forme d'une pomme de pin. Parmi les meilleurs ébénistes usant de la technique du vernis Martin au XIXe siècle, figurent François Linke, Henry Dasson et Louis-Auguste-Alfred Beurdeley. Notre meuble d'entre-deux peut davantage être comparé aux manières de ce dernier atelier famillial. D'une part la frise de la ceinture supérieure présente un motif de rinceaux très proche de l'important meuble à hauteur d'appui conservé au Musée des Arts décoratifs (inv. 46514). D'autre part, les putti très potelés avec leurs petits cous se confondant dans leurs mentons sont semblables à sa manière de les représenter.
Adjugé : 8 900 €
MEUBLE à HAUTEUR d'APPUI aux PUTTI en vernis dit Martin

de...
Lot 269
Lot 270
Importante PAIRE de VASES COUVERTS aux MARINES de VERNET

en porcelaine blanche émaillée polychrome, rehauts d'or et ornementations en bronze doré. Chacun des couvercles est coiffé d'un amour tenant une flèche. Le rebord orné de rinceaux, motifs floraux et formes géométriques donnent appui à deux importantes anses épousant la silhouette du vase jusqu'à la panse. Les longs cols et les panses sont décorés à l'avant de scènes portuaires d'après Joseph Vernet inscrites dans des cartouches richement ornés. L'arrière reçoit un décor de rinceaux stylisés et de bouquets de fleurs composés de différentes espèces, telles que tulipes et violettes. Les piédouches sont enrichis d'une guirlande florale reposent sur des socles en bronze.

Chacun des couvercles découvrent au revers l'inscription apocryphe "Offert par son Altesse le Régent de France à la princesse Henriette d'Angleterre".

Marque apocryphe aux épées croisées.

Seconde moitié du XIXe siècle.

Haut. 80 cm. (fêles et restaurations).

Pair of covered porcelain vases decorated with marines by Vernet. 19th century work.

Cette importante paire de vases couverts en porcelaine de Paris, datant de la seconde moitié du XIXe siècle, fait appel à un fantasme historique de la part de son auteur. Au revers de chacun des couvercles, est ainsi inscrit : " offert par son Altesse le Régent de France à la princesse Henriette d'Angleterre ". Il s'agirait donc d'un cadeau de qualité pour un récipiendaire royal. Or cette mention flatteuse doit être accompagnée de réserves, car les décors de marine par Joseph Vernet (1714-1789) ne peuvent correspondre à la vie de celle à qui ces vases sont censés être destinés. Le port de la mer orientale au lever du soleil, (Munich, Alte Pinakothek, 2348), ayant inspiré la composition de l'un des cartouches, est en effet commandé en 1751 et daté de 1755.Or, Henriette d'Angleterre décède en 1670 tandis que le Régent Philippe d'Orléans s'était éteint en 1723 ! La composition inversée entre le tableau et la scène portuaire de ce vase prouve par ailleurs que le décor a été peint d'après des gravures éditées a posteriori, et certainement en Saxe, comme la marque aux épées croisées de Meissen voudrait le faire croire. En ce sens, ces vases témoignent particulièrement bien du courant historiciste au XIXe siècle, qui s'appuie sur des vérités historiques... accompagnées de quelques écarts.
Adjugé : 5 700 €
Importante PAIRE de VASES COUVERTS aux MARINES de VERNET
 
en...
Lot 270
Lot 274
HARPE IRLANDAISE par MORLEY

en bois laqué doré à décor d'une frise de feuilles de trèfle et rinceaux sur le corps. La colonne cannelée et baguée est entourée de deux lions à cornes.
Marque au tampon : "J.GEO.MORLEY / HARP MAKER / from ERARD'S / Sussex South Kensinghton. LONDON" pour Joseph George MORLEY (Londres, 1847-1922).

c. 1900.

Haut. 115,5 Larg. 60 cm.

An Irish harp in lacquered and gilded wood by Morley circa 1900.

Modèle similaire : vente Bonhamns, Londres, 10 septembre 2007, n°252.

La harpe, au même titre que le trèfle, est le symbole de l'Irlande. Sa pratique s'y développe entre la fin du Xe et le début du XIe siècle sous le règne de Brian Boru (941-1014), dernier haut-roi irlandais, à la fois bon guerrier et talentueux musicien. Mais c'est surtout Henry VIII (1491-1547) qui participe à sa démocratisation. Sous son règne, la harpe devient le symbole du royaume irlandais et est apposé au revers de chaque monnaie. Après une période de désintérêt manifeste à la fin du Moyen-Âge, la harpe reprend ses lettres de noblesse en Irlande à la clôture du XVIIIe siècle.

La dynastie Morley participe activement à la fabrication de harpes depuis 1817. Fondée par George Morley (1790-1852), la fabrique s'installe au 95 High Street, White Chapel, à Londres. George est rejoint par son frère Charles (1796-1858) en 1820. Chacun de leurs fils poursuit l'épopée familiale en se formant dans les ateliers de la maison Erard à Paris, où ils se perfectionnent. Joseph George Morley (1847-1922) s'installe au 6 Sussex Place, dans le quartier de South Kensington où il profite de la clientèle et des stocks d'Erard, qui a quitté Londres en 1890. Notre petite harpe est l'œuvre manifeste de ce facteur d'instrument, dont l'entreprise est toujours active aujourd'hui.
Adjugé : 800 €
HARPE IRLANDAISE par MORLEY

en bois laqué doré à décor d'une...
Lot 274
Lot 281
GARNITURE de CHEMINÉE au "SONGE de l'AMOUR"
en bronze ciselé et doré attribué à RAINGO Frères et PICARD

La PENDULE représente une jeune femme étendue et vêtue à l'antique, qui a retiré son alliance et la regarde songeuse. Elle est accoudée sur un tertre fleuri refermant le mouvement. Il entoure un cadran de forme ronde, émaillé en blanc, indiquant les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes signé "Raingo Fres / à Paris". La base de forme oblongue est richement ornée d'enroulements feuillagés et de fleurs, d'une frise de godrons et de joncs rubanés.

La paire de CANDÉLABRES à huit bras de lumière feuillagés figure des amours. L'un, l'index levé et armé d'un gourdin, invite la jeune femme à la prudence ; tandis que le second, muni d'une paire de ciseaux, s'apprête, résigné, à se couper une aile... Ils reposent sur des bases de forme carrée ornées de façon similaire à la pendule.

Milieu du XIXe.
Attribuée à RAINGO Frères et à Henri PICARD (actif à Paris de 1831 à 1864).

Pendule : Haut. 45, Long. 69, Prof. 21,5 cm (manque clef et balancier).
Candélabres : Haut. 76, Larg. 42, Prof. 22 cm. (restauration).

Provenance : château du Dauphiné.

Clock and candelabras of the Dream of the Guilty Love, gilded bronze by the brothers Raingo and Henri Picard, in the middle of the 19th century.

Œuvres comparables :
- pendule : Christie's Londres, 30 septembre 2008, n°656 ;
- candélabres : Sarasota Estate Auction, Floride, 30 juillet 2016, n° 96; pour l'amour prudent : Christie's New York, 20-21 avril 2005, n°566 et Sotheby's New York, 22 octobre 2008, n°146.

Cette garniture est née de l'association de deux fournisseurs de la cour de Napoléon III : les frères Raingo pour l'horlogerie et le fondeur doreur Henri Picard. Ce dernier est actif, de 1831 à 1839, au 6 rue de Jarente ; puis, de 1840 à 1864, au 10 rue de la Perle. Il participe au chantier de réunion des Tuileries et du Louvre, y réalisant la dorure des Petits Appartements de Napoléon III.

La maison Raingo Frères est fondée à Paris en 1823 au 8 de la rue de Touraine par les quatre fils de Zacharie Raingo, horloger-mécanicien du Garde-Meuble de la Couronne. Elle remporte la médaille de bronze de l'Exposition des produits de l'industrie française en 1844, avec notamment " une pendule, la Poésie et l'Éloquence, avec candélabres à enfants. " Le journal l'Illustration relève en 1847 qu'elle est : " l'une des premières [maisons] de Paris (...) par le mérite de ses produits. " Travaillant d'après l'Antique, mais aussi avec Pradier, Moreau, Carrier-Belleuse ou Linke, elle crée, à partir de 1860, de remarquables pièces pour l'Empereur et l'Impératrice Eugénie.
Adjugé : 5 500 €
GARNITURE de CHEMINÉE au "SONGE de l'AMOUR" 
en bronze ciselé...
Lot 281
Lot 283
DAGUERRÉOTYPE
Adolphe-Hyacinthe-Joseph de M. de LOOS, comte de Madre, c. 1847

Mention à l'encre au dos du montage : « De 1845 à 1848 – Sans doute 1847 »

Format ovalisé : Haut. 7,3 Larg. 6,2 cm
Montage : Haut. 11, Larg. 9,3 cm.

Daguerreotype circa 1847 showing Adolphe-Hyacinthe-Joseph de M. de Loos Count of Madre.

Condition : le daguerréotype présente plusieurs auréoles d'oxydation. Compte tenu de son intérêt, une restauration est souhaitable.

La famille de Madre de Loos issue de la noblesse du nord de la France est apparentée aujourd'hui par des mariages successifs à la famille royale du Luxembourg, du Liechtenstein et à celle d'Autriche. Adolphe-Hyacinthe-Joseph de M. de Loos (Cambrai, 1813 - Paris, 1894), comte de Madre, fut créé comte héréditaire par décret impérial du 29 mai 1861.

Il est joint :

Louis-Auguste BISSON (Paris, 1814-1876)
Blason de la famille de Madre de Loos
Dessin en couleur, aux tonalités très bien conservées, portant, en son centre, les initiales de Auguste BISSON qui, avant de pratiquer le daguerréotype, aidait son père pour ses travaux de peinture héraldique. Au dos du blason un texte manuscrit, daté de juin 1853, décrit la généalogie de la famille de Madre de Loos.
Blason ovalisé au format : Haut. 16,4 Larg. 13 cm.
Montage : Haut. 21,5 Larg. 16,3 cm.

Auguste Bisson célèbre photographe de montagne demeure avec son frère comme un des daguerréotypistes de renom, laissant aussi bien des images du Mont-Blanc qu'un important portrait de Balzac.

Un autre dessin de blason d'écartelé , en couleurs non identifié portant l'inscription "Pinxit Ludovicus de Malortie Compigny anno 1838", au format 16,3 x 21,6 cm, est également joint.
Adjugé : 1 200 €
DAGUERRÉOTYPE
Adolphe-Hyacinthe-Joseph de M. de LOOS, comte de Madre, c. 1847

Mention...
Lot 283
Lot 285
Gustave LE GRAY (Paris, 1820 - Le Caire, 1884)
Bateaux quittant le port du Havre, 1856 / 1857

Épreuve d'époque sur papier albuminé d'après négatif verre au collodion.
Signature Gustave Le Gray sur l'épreuve par un timbre encré en rouge à l'angle inférieur droit.
Partie du timbre sec de l'atelier en bas au centre du support de montage d'époque.

Format de l'image : Haut. 30,6 Larg. 40,5 cm,
Montage : Haut. 42,5 Larg. 54 cm,
Présentée sous passe-partout conservation au format : Haut. 50, Larg. 65 cm.

Boats leaving the port of Le Havre, period proof on albumen paper by Gustave le Gray circa 1856-1857.

Rapport d'état / Condition report :
Cette photographie a été miraculeusement sauvée par un amateur éclairé. Les piqûres qui apparaissent sur l'épreuve, en particulier dans le ciel, sont dues à l'acidité du carton de montage. Elles ont été, pour certaines, diminuées grâce à une habile restauration. Les mouillures présentes sur le carton de montage ont également été neutralisées.
Quelques repiques d'époque destinées à masquer les défauts du négatif, apparaissent dans le ciel et dans la partie inférieure de l'image. Elles se retrouvent dans les autres épreuves connues de cette photographie.

Littérature :
- Gustave Le Gray, Paris, BNF, Gallimard, 2002 : ill. n°273 (cat.125) p. 237 (reproduction de l'épreuve de la collection Roger Thérond). Ouvrage collectif sous la direction de Sylvie Aubenas qui écrit à propos de cette photographie : Reste à souligner la grâce et la majesté de ces silhouettes de brigantines, dans un contrejour qui évoque les effets précédemment cultivés par le peintre Caspar David Friedrich, spécialement dans son tableau Les trois âges de l'homme. Page 365.
- The lovely sea-view. A study of the marine photographs published by Gustave Le Gray 1856-1858 par Ken Jacobson, Petches bridge, 2001 : pl.7 page 39. Reproduction de l'épreuve présentée en 2000 par Bearne's -Devon-, titre : "Napoleon III's leaving harbour".
- Une passion française, photographies de la collection Roger Thérond, P. Apraxine, R. Thérond, catalogue par Anne de Mondenard, Filipacchi-MEP, 1999. Reproduction cat 151 page 206-207, titre : "Flotte de Napoléon III, Cherbourg 1858".
- The photography of Gustave Le Gray par Eugenia Parry Janis, The Art Institute of Chicago and The University of Chicago Press,1987 : pl.3 page 63, titre : "Napoleon III's fleet leaving the Harbor, Le Havre, 1856/58". Reproduction de l'épreuve de la collection du Museum of Art, Rhode Island School of Design, Bequest of Lyra Brown Nickerson, by Exchange.

Bicentenaire de la naissance de Gustave Le Gray

Né le 30 août 1820 à Villiers-le-Bel dans le Val d'Oise près de Paris, il décède le 29 juillet 1884 au Caire en Égypte. En hommage au plus grand des photographes français, inventeur, précurseur, visionnaire, nous célébrons le bicentenaire de la naissance du Maître en présentant une nouvelle épreuve de l'une des icônes de la photographie du XIXe siècle : Bateaux quittant le port du Havre,1856 /1857.

165 ans après sa création, ce chef-d'œuvre magistral de l'art photographique aux douces et riches tonalités homogènes dues au virage à l'or, exerce une irrésistible fascination. La composition singulière, le contre-jour qui dessine les contours des bateaux de commerce et les silhouettes des personnages qui se pressent sur la jetée du Havre lui confèrent une atmosphère à la fois mystérieuse et étonnamment contemporaine. Les bandes blanches, peintes le long des coques simulent l'emplacement de canons fictifs, sont destinées à éloigner les pirates en leurs faisant croire qu'il s'agit de navires armés. Cette illusion perdurera jusqu'à nos jours, comme en témoignent les titres en référence à la flotte de Napoléon III des épreuves conservées dans de prestigieuse collections (voir Littérature ci-dessous).

Une photographie très recherchée :
Soulignons le record mondial réalisé en 2011 pour une épreuve de Bateaux quittant le port du Havre
provenant de l'ancienne collection de Charles Denis Labrousse (1828-1898), enseigne de vaisseau pendant la guerre de Crimée :
- Vendôme, 18 juin 2011, Rouillac commissaires-priseurs, Yves Di Maria expert (917 000 € soit 1 311 000 $, frais inclus).
- New York, 17 février 2016, Christie's (965 000 $ soit 867 000 €, frais inclus). Cette même épreuve atteindra à nouveau un prix important aux enchères sans égaler toutefois le record mondial précédent. Cela confirme une nouvelle fois l'exceptionnelle attractivité de cette icône de la photographie dont il ne subsiste que de très rares épreuves.
Adjugé : 15 500 €
Gustave LE GRAY (Paris, 1820 - Le Caire, 1884)
Bateaux quittant...
Lot 285
Lot 314
AMPHORE à COL à FIGURES NOIRES, avec ATHENA et DYONISOS

peinte sur deux registres.
Sur la face A, le registre principal, sur la panse, figure un homme avec son équipement militaire (casque sur les épaules et bouclier à ses pieds) tendant la main droite vers Athéna, elle-même armée et tendant sa main gauche. De part et d'autre une femme avec des palmes. Un cippe à l'extrême droite. Le registre supérieur, sur l'épaule, présente au centre un duel d'hoplites, avec à gauche une femme tenant une palme et à droite un homme barbu tenant un bâton (pédotribe). Le tout encadré par deux grands yeux.
Sur la face B, le registre principal est centré sur Dionysos, un canthare à la main, entouré de deux silènes portant un lièvre, des feuilles de lierre et une œnochoé. De part et d'autre, deux ménades avec du lierre dans les mains. Le registre supérieur représente un athlète, à une femme gauche et le pédotribe à droite avec un cheval derrière lui. Le tout encadré par deux grands yeux.

Grèce, région d'Athènes, entourage du peintre d'Antiménès, vers 530-500 av. J.-C.

Haut. 41,7 Diam col. 16,7 cm.
(cassures et collages visibles, sans manque notable. Mériterait une restauration).

Provenance : collection d'un consul honoraire de France, Touraine. Cette collection a fait l'objet d'un contrôle de provenance par la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières en 2015.

Amphora with black figure neck painted on two registers with Athena and Dynonisos. Athens, entourage of the painter of Antimenes, c. 530-500 BC.
Adjugé : 20 000 €
AMPHORE à COL à FIGURES NOIRES, avec ATHENA et DYONISOS

peinte...
Lot 314
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