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31ème VENTE GARDEN PARTY

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Lot 65
Pot couvert en porcelaine polychrome avec une monture en bronze doré de style Régence, Chine, époque Kangxi

CHINE - Époque KANGXI (1662-1722)
POT COUVERT en porcelaine

à décor en émaux polychromes de la famille verte de personnages dans des jardins dans des réserves polylobées, de fleurs dans leur feuillages et de rinceaux stylisés, le couvercle orné d'une frise de ruyi.

Haut. 30, Diam. 25 cm.
(monté en bronze, restaurations, l'état de la porcelaine sous la monture n'est pas garanti)

Riche MONTURE en bronze finement ciselé et doré de style Régence. Fretel en croix de Lorraine, anses latérales mobiles à attache ajourée ornée d'un mascaron, fleuron et enroulements feuillagés. Base et col à frise godronnée.

Haut. 36,5 cm avec monture.

CHINA – KANGXI period. A polychrome porcelain covered jar decorated with “famille verte” enamels. Regency style gilded bronze mount.

Notre pièce est à rapprocher de vases similaires présentant une monture en bronze doré d'un modèle proche de la nôtre :
- Collections Jacques Doucet, vente des 5 et 8 Juin 1912, n° 209.
- Getty Museum, in Watson : "Mounted oriental porcelain in the Getty Museum" 1982, n° 2.
- Une paire, vente au Palais Galliera, le 10 décembre 1971, n° 1, provenant de la collection Louis Guiraud et à divers amateurs.
- Une paire, vente Ader-Picard-Tajan, le 15 avril 1989, n° 25, provenant du Château de Thoiry.
- Un pot couvert, vente Christie's à Monaco, le 5 décembre 1993, n° 155.
- Une paire, vente Sotheby's à New-York, le 25 avril 1998, n° 239.
- Un vase, vente Aguttes à Paris, le 6 Juin 2002, n°124.
Adjugé : 19 000 €
Pot couvert en porcelaine polychrome avec une monture en bronze...
Lot 65
Lot 68
Un luxueux album de soixante-neuf estampes représentant les provinces du Japon par Hiroshige
entre 1853 et 1856.

Utagawa HIROSHIGE (Edo, 1797-1858)
« Les vues célèbres des soixante et quelques provinces » Rokujuyoshu meisho zue,

Album de soixante-neuf estampes précédées d’un sommaire, format Oban tate-e, de type orihon relié à la japonaise composé de trente-six feuillets doubles.

Signé Hiroshige ga, cachet d’éditeur Koshimuraya Heisuke (Koshihei), cachets de graveurs notamment celui de Yokokawa Takejirô (Hori Take ), cachets de censure Kinugasa, Murata, Aratame et cachets zodiacaux de l’année du boeuf (7 juillet 1853) à l’année du dragon (5 mai 1856).

Édité entre 1853-1856.

Format Oban tate-e
Haut. 36, Larg. 26,5 cm.

Bon état général des estampes, couleurs fraiches, reliure fatiguée. Il manque la dernière page qui présentait comme la première un sommaire.
Rapport de condition détaillé sur demande.

Provenance :
Ancienne collection du général Gustave-Victor Laveuve (1830-1904), capitaine d’état-major et aide-de-camp du général Jamin lors de la deuxième guerre de l’opium en 1860 en Chine, où il a collecté
cet album.

Oeuvres en rapport :
• un album de la même série vendu à Paris, Piasa, 16 décembre 2016, n°275 ;
• un album de la même série vendu à Cannes, Me Pichon & Noudel-Deniau, 14 juin 2017, n°28.

A luxurious album of sixty-nine prints representing the provinces of Japan by Hiroshige between 1853 and 1856.

Pour prolonger sur rouillac.com :
- ”La redécouverte des paysage nationaux par Hiroshige à la fin de l’ère Edo ”, par Véronique Prévot, assistée de Clémence Mahiu.
Adjugé : 25 000 €
Un luxueux album de soixante-neuf estampes représentant les provinces du...
Lot 68
Lot 82
Soleil couchant à l'huile sur toile par Courbet provenant de la collection Paulhan, daté 1865

Gustave COURBET (Ornans, 1819 - La Tour-de-Peilz, 1877)
Soleil couchant, 1865

Huile sur toile signée et datée " 65 " en bas à gauche.

Haut. 30, Larg. 46 cm.
(quelques petites restaurations dans le ciel).

Provenance :
- Vente Me Escribe, hôtel Drouot, Paris, 28 avril 1883, n°27 du catalogue (adjugé 550 francs) ;
- Vente Me Baudoin, hôtel Drouot, Paris, 25 & 26 mai 1908, n°47 du catalogue (adjugé 215 francs)
- Vente MeAder, collection Fr. Paulhan, hôtel Drouot, Paris, 26 & 27 février 1934, n°109 du catalogue
avec comme titre : Coucher de soleil sur la mer (adjugé 2 600 francs) ;
- Collection Henri Girard (industriel à Champagnole, Jura) ;
- Collection particulière, Touraine.

Setting sun, oil on canvas painted by Courbet, from the Paulhan collection, 1865.

Expositions :
- "Exposition des oeuvres de M. G. Courbet", Rond-Point du Pont de l'Alma, Paris, 1867, n°118.
- "Gustave Courbet, ses élèves et ses amis", Ornans, 30 juillet - 9 octobre 1966, n° 8.

Bibliographie :
- Robert Fernier, " La vie et l'oeuvre de Gustave Courbet - Catalogue raisonné ", Fondation Wildenstein, La bibliothèque des Arts, Lausanne - Paris, 1977, décrit et reproduit pages 264 & 265 sous le N°496

« Un ciel clair avec, à l'horizon des bandes de nuages amoncelés que le soleil,
prêt à s'abîmer dans les flots, a coloré de pourpre.
Une grève immense et nue, dont le sable reflète la couleur empourprée du ciel.
À gauche, une estacade autour de laquelle de rares bateaux sont abrités. »
In : Catalogue de la vente Paulhan, 1934
Adjugé : 160 000 €
Soleil couchant à l'huile sur toile par Courbet provenant de...
Lot 82
Lot 90
Paire de fauteuils gainés de parchemin par Bugatti vers 1902

Carlo BUGATTI (Milan, 1856 - Molsheim, 1940)
Paire de fauteuils, c. 1902

garnis de parchemin sur le dossier et l'assise, à décor de feuilles et d'oiseaux stylisés. Le dossier droit est évidé en partie basse et les accotoirs sont pleins, à la façon d'une bergère. Les joues reçoivent un disque en laiton repoussé et ajouré, ceint d'un décor discoïdal géométrique marqueté de laiton, étain, bois clair et bois sombre qui se poursuit sur la ceinture. Le piètement tubulaire est orné d'un ruban de laiton estampé ; les pieds sont cubiques. L'entretoise latérale galbée est recouverte de parchemin ; sur sa face supérieure, une feuille de laiton estampée de dents de loup rappelle le décor de la partie supérieure des accotoirs.

Haut. 99, Larg. 55, Prof. 53,5 cm.
Haut. 99, Larg. 54, Prof. 54 cm.
(accidents et restaurations)

Two armchairs covered with parchment by Bugatti around 1902.

Bibliographie :
- "Catalogue commercial de la maison Bugatti ", Milan, modèle référencé sous le n°360.
- Philippe Dejean, " Carlo Rembrandt Ettore Jean Bugatti ", éd. du Regard, Paris, 1981, modèle référencé et reproduit p. 82

BUGATTI ET LE STYLE MAURESQUE

"Né à Milan en 1856, mort à Molsheim, en Alsace, en 1940, Bugatti fut célèbre au point d'oser répliquer à la reine d'Italie, venue, à l'exposition de Turin de 1902, le féliciter pour ses meubles de style "mauresque" : "Vous vous trompez, Majesté, ce style est à moi !". Il eut trois enfants, dont deux fils qui éclipsèrent, de son vivant et jusqu'à nos jours, sa propre gloire : Rembrandt Bugatti, le sculpteur animalier, et Ettore Bugatti, le constructeur d'automobiles."
Présentation de Carlo Bugatti sur le site internet du Musée d'Orsay

Carlo Bugatti se distingue par la richesse de ses créations dont l'inspiration lui vient notamment de l'observation de l'artisanat islamique, s'inscrivant en cela dans le mouvement de l'orientalisme et la lignée de l'Aesthetic movement anglais. Empruntant au vocabulaire ornemental du Proche-Orient ses fines colonnettes en cuivre et ses incrustations de nacre sur fond de bois sombre, il développe dès les années 1880 une gamme de mobilier particulièrement originale.
Adjugé : 25 000 €
Paire de fauteuils gainés de parchemin par Bugatti vers 1902
Lot 90
Lot 91
Bureau amoureux de Valtesse de la Bigne, inspiratrice de Zola, Courbet, Manet et Théophile Gauthier, époque Art Nouveau, daté 1905

Bureau à gradins

en bois naturel, noyer, ronce de noyer et bronzes dorés.Le bureau ouvre par cinq tiroirs en façade, quatre latéraux et un en ceinture. Il repose sur quatre pieds galbés, sculptés et ajourés de feuilles de pavot et feuilles en relief se terminant par des feuilles et fleurs de pavots en bronze doré ciselé. Deux tirettes coulissent sur les côtés.
Le plateau aux angles arrondis à cuvette est marqueté d'une frise végétale en bois clair. Il est surmonté d'un gradin foncé d'un cuir ouvrant par trois tiroirs. Les extrémités du gradin se prolongent par deux horloges en bronze doré à décor de pavots et de feuilles finement ciselés. Le cadran avec aiguille serpent porte l'inscription " VALTESSE 1905 " et le second " TPVVBFS ".
Entrées de serrure et poignées de tirage à motifs végétaux en bronze doré.

Époque Art Nouveau, 1905.

Haut. 104, Larg. 139 cm, Prof. 80 cm.
(aiguille du cadran droit manquante, restauration probable des tiroirs du gradin).

Provenance :
- Collection Valtesse de la Bigne, pour son château de Ville d'Avray.
- Vente à Paris, Me Thierry de Maigret, 14 décembre 2016, n°187.

Love desk of Valtesse de la Bigne, inspiring muse of Zola, Courbet, Manet and Théophile Gauthier, Art
Nouveau period, dated 1905.

LE MOBILIER DE VALTESSE DE LA BIGNE, DEMI-MONDAINE ET MUSE DES ARTS

Lucie Émilie Delabigne (1848-1910) dite Valtesse de la Bigne est l'une des plus célèbres demi-mondaines du Paris de la fin du XIXe. Grande inspiratrice du roman " Nana " de Zola, son intérieur est soigneusement décrit, dont le célèbre " lit comme s'il n'en existait pas, un trône, un autel où Paris viendrait admirer sa nudité souveraine ". Ce très célèbre meuble d'Édouard Lièvre est aujourd'hui conservé au musée des Arts Décoratifs de Paris. Il témoigne du goût de cette pauvre normande devenue comtesse grâce à ses charmes. Maîtresse de Jacques Offenbach, elle rencontre Flaubert, Zola et Maupassant. Désignée par le surnom très évocateur de " l'Union des peintres ", elle expose, invite et inspire dans son hôtel particulier du 98, boulevard Malesherbes Édouard Manet, Henri Gervex, Gustave Courbet, Eugène Boudin ou encore Théophile Gautier. En 1904, elle quitte Paris pour Ville d'Avray, où elle constitue une véritable collection d'œuvres d'art.
Adjugé : 22 000 €
Bureau amoureux de Valtesse de la Bigne, inspiratrice de Zola,...
Lot 91
Lot 92
MARCEL RÉGIS
attribué à Marcel Régis Joseph Marie BOISSON DE CHAZOURNES (Francheville, 1892 - La Vallée Foulon, 1917), dit.
Dix élégantes, 1914.

Neuf gouaches dont une avec des rehauts d'or et une impression, la plupart signées et datées 1914 :
- Élégante au perroquet, 1914. Haut. 28, Larg. 22 cm. (écaillures).
- Élégante au loup, 1914. Haut. 27, Larg. 19,5 cm. (écaillures).
- La Charité, Madame, 1914. Haut. 28, Larg. 21,5 cm.
- Élégante au perroquet, 1914. Haut. 28, Larg. 22 cm. (écaillures).
- Arlequin et Colombine. Feuille : Haut. 28, Larg. 36 cm.
- Capeline et loup à la poitrine dénudée, 1914. Feuille découpée : Haut. 20, Larg. 33 cm.
- Danseuse orientale dénudée, 1914. Feuille découpée : Haut. 19, Larg. 34 cm. (mouillures).
- Élégante au bilboquet, 1914. Feuille : Haut. 21, Larg. 23,5 cm.
- Élégante à la cigarette au petit singe. Feuille : Haut. 21, Larg. 23,5 cm. (mouillures).
- La danse du voile, 1914. Impression. Feuille découpée : Haut. 19, Larg. 33 cm. (accidents, pliures).

Provenance : descendance du baron Marcel de l'Écluse (1880-1978), directeur des établissements " Studio " au 44 rue Laborde à Paris.

Ten "Modern style" elegants, nine of them gouached, by a young silk manufacturer from Lyon in 1914.

Employé d'une soierie lyonnaise, "Marcel Régis" de Chazournes est issu d'une grande famille qui donna plusieurs secrétaires d'État à la France. Sa jeune sœur épousera après la guerre un fils Combet, issu d'une prestigieuse famille de soyeux. Ces dix gouaches aux élégantes sont probablement des projets d'éventails, que la guerre vint avorter, puisque Marcel Régis meurt pour la France en 1917, sur le Chemin des Dames.
Estimation : 5 000 € ~ 8 000 €
Dix élégantes " Modern style ", dont neuf à la...
Lot 92
Lot 94
Deux panthères marchant en bronze par Bugatti, numéroté 1, avec une exceptionnelle patine tricolore sur un marbre d'Hébrard, demeurées dans la famille Bernheim depuis leur création en 1905.

Rembrandt BUGATTI (Milan, 1884 - Paris, 1916)
"Deux panthères marchant", tirage 1, 1905.

Sculpture en bronze à patine polychrome : bruns nuancés noir et vert.
Signée sur la terrasse "RBUGATTI" et datée "905".
Fonte à la cire perdue avec le cachet du fondeur "CIRE PERDUE A.A HÉBRARD", et le numéro de tirage manuscrit "1" à côté du cachet.

Haut. 23, Long. totale : 101,5, Larg. 25,5 cm.

Socle d'origine de la maison Hébrard en marbre " vert de mer ", avec des inclusions ferrugineuses, répondant à l'exceptionnelle patine polychrome du bronze.
Haut. 7,5, Long. 97,5, Larg. 29,5 cm.
Haut. totale : 32 cm.

Provenance : collection André Bernheim (1879-1966), pour la décoration de son appartement du 81 rue de Lille à Paris ; par descendance.

Certificat d'authenticité par Madame Véronique Fromanger en date du 25 avril 2019.
Certificat bien culturel de libre circulation hors du territoire français.

Two walking panthers in bronze sculpted by Bugatti, numbered 1, with an exceptional tricolor patina on a Hébrard marble, which have remained in the Bernheim family since their creation in 1905.

Exposition privée à Paris sur rendez-vous, les 4 et 5 juin (06 68 88 65 43).
Private exhibition in Paris by appointment, June 4 and 5 (+33 6 68 88 88 65 43)

Bibliographie :
- Véronique Fromanger, "Une trajectoire foudroyante / A meteoric rise, Rembrandt Bugatti, sculpteur, répertoire monographique", éd. de l'Amateur, modèle répertorié sous le n°127 "Deux panthères marchant" (C.R.1987 p. 117 et R.M 2010), éd. de l'Amateur, Paris, réédition des Arènes de 2016, p. 298 et p. 53.

Oeuvres en rapport :
- Le plâtre de cette oeuvre, conservé au musée d'Orsay à Paris (réf. 3576), est décrit ainsi dans les archives Bugatti : "Deux panthères marchant = mâle patte avant levée et femelle, similaire à la troisième du groupe précédent ".
- Un autre bronze de ce modèle a été présenté en vente publique, sans numéro de tirage, avec une patine bruns nuancés, vente Sotheby's, Londres, le 4 avril 1990, "The Property of Alain Delon", n°274.

Expositions temporaire :
- 1906, " Collection A.A. Hébrard, fondeur d'art ", Galerie A-A. Hébrard, Paris (bronze, titré " Deux Panthères, 26 x 98 x 25 cm, exécution limitée à trois cires, (2000 francs) ".
- 1988, " Les Bugatti d'Alain Delon ", Galerie Charles Bailly, Paris, la fonte sans numéro de tirage.
Reproduit p.44 du catalogue d'exposition.

Pour prolonger sur rouillac.com :
- "Deux panthères marchant par Bugatti et A.A. Hébrard" par Véronique Fromanger.

ANDRÉ BERHNEIM
Né le 22 octobre 1879 à Toul en Meurthe-et-Moselle, André Bernheim investit dans l’immobilier à Paris, où il épouse à la mairie du VIIe arrondissement le 18 juin 1907 la pianiste Suzanne Cohen, élève d’Alfred Cortot. Le couple fréquente les galeries d’art, meublant avec goût leur appartement du 81 rue de Lille. On y retrouve une toile postimpressionniste par Picabia, comme un Baiser de Rodin aux côtés de ce bronze. Exposées par Hébrard pour la première fois dans sa galerie en 1906, ces Panthères marchant sont alors proposées pour la somme de 2 000 francs. En 1921, l’appartement est décoré par le duo Sue et Mare ; les meubles imaginés pour les Bernheim sont d’ailleurs inscrits sous ce nom dans la « liste des modèles créés à ce jour et portés au livre de références » des décorateurs en 1927. Éprouvé par la disparition de son épouse en 1922, André Bernheim est frappé une seconde fois par le malheur, avec la mort en déportation de sa fille ainée. Intime du peintre Lévy Dhurmer, dont il est le mécène, André Bernheim sera aussi son légataire et exécuteur testamentaire. Il décède à Paris le 12 février 1966.
Adjugé : 1 100 000 €
Deux panthères marchant en bronze par Bugatti, numéroté 1, avec...
Lot 94
Lot 96
Gaston Étienne LE BOURGEOIS (Vire, 1880 - Rambouillet, 1956)
"Lion marchant".

Bronze patiné.
Monogramme circulaire numéroté 4/15.

Haut. 33, Long. 66, Larg. 14 cm.

Sur son socle de marbre noir, le dessous foncé d'un cuir fauve.
Haut. totale : 41 cm.

Provenance :
- Collection François Ducharne, fondateur de la soierie éponyme à Lyon, pour la salle-à-manger de son hôtel particulier érigé par Pierre Patout en 1923-1924 au 15, rue Albéric-Magnard à Paris et décoré par Jacques-Émile Ruhlmann ;
- par descendance ; collection du Vendômois.

Walking Lion, sculpted by Le Bourgeois for the Ducharne Hotel, designed by Ruhlmann around 1924.

LES CRÉATION DE LE BOURGEOIS, RUHLMANN ET PATOU POUR FRANÇOIS DUCHARNE

Sculpteur animalier travaillant le bois en taille directe, Gaston Étienne Le Bourgeois cherche à impliquer la sculpture dans la décoration en associant le beau à l'utile. Remarqué en 1913 par Jacques Doucet, il crée un spectaculaire meuble à hauteur d'appui pour son hôtel de l'avenue du Bois et récidive dix ans plus tard avec un autre industriel du textile, le soyeux François Ducharne. Pour la salle à manger de ce dernier, en son hôtel particulier de La Muette, il livre notre lion de bronze. Il sera placé sur l'argentier d'Émile Ruhlmann depuis lequel il offrira son reflet à la table à double piètement lyre. Sur une banquette en comblanchien dessinée par Ruhlmann il plaque un bas-relief en façade, avec des chrysalides dans les accotoirs à enroulement. Un lion participe en 1921 à une exposition personnelle au Pavillon de Marsan à Paris, parmi une vaste faune sauvage. En 1925, le sculpteur réalise la frise du grand salon de l'Hôtel du Collectionneur lors de l'exposition Internationale des Arts Décoratifs, puis sculpte un éléphant à grandeur réelle pour l'exposition coloniale de 1931. Ayant transmis sa passion à ses deux filles, il enseigne la sculpture à l'école de l'union centrale des arts décoratifs, poursuivant des travaux de décoration pour toutes les grandes commandes, tel le chemin de croix du paquebot " Normandie. "

Bibliographie :
Reproduit in Florence CAMARD, Ruhlmann, éditions du Regard, Paris, 1983, pp. 144 et 279.
Adjugé : 68 000 €
Lion marchant par Le Bourgeois pour l'hôtel Ducharne aménagé par...
Lot 96
Lot 97
Pigeon en bronze par Le Bourgeois pour l'hôtel Ducharne aménagé par Ruhlmann vers 1924

Gaston Étienne LE BOURGEOIS (Vire, 1880 - Rambouillet, 1956)
Pigeon

Bronze à patine brun mordoré.
Monogramme circulaire numéroté 4/25.

Haut. 22, Long. 28,5, Larg. 14 cm.

Provenance : collection François Ducharne, fondateur de la soierie éponyme à Lyon, pour son hôtel particulier érigé par Pierre Patout en 1923-1924 au 15 rue Albéric-Magnard à Paris et décoré par Jacques-Émile Ruhlmann ; par descendance, collection du Vendômois.

Bronze pigeon, sculpted by Le Bourgeois for the Hotel Ducharne, designed by Ruhlmann circa 1924.

LES CRÉATION DE LE BOURGEOIS, RUHLMANN ET PATOU POUR FRANÇOIS DUCHARNE

Sculpteur animalier travaillant le bois en taille directe, Gaston Étienne Le Bourgeois cherche à impliquer la sculpture dans la décoration en associant le beau à l'utile. Remarqué en 1913 par Jacques Doucet, il crée un spectaculaire meuble à hauteur d'appui pour son hôtel de l'avenue du Bois et récidive dix ans plus tard avec un autre industriel du textile, le soyeux François Ducharne. Sur une banquette en comblanchien dessinée par Ruhlmann il plaque un bas-relief en façade, avec des chrysalides dans les accotoirs à enroulement. Un lion participe en 1921 à une exposition personnelle au Pavillon de Marsan à Paris, parmi une vaste faune sauvage. En 1925, le sculpteur réalise la frise du grand salon de l'Hôtel du Collectionneur lors de l'exposition Internationale des Arts Décoratifs, puis sculpte un éléphant à grandeur réelle pour l'exposition coloniale de 1931. Ayant transmis sa passion à ses deux filles, il enseigne la sculpture à l'école de l'union centrale des arts décoratifs, poursuivant des travaux de décoration pour toutes les grandes commandes, tel le chemin de croix du paquebot "Normandie".
Adjugé : 28 000 €
Pigeon en bronze par Le Bourgeois pour l'hôtel Ducharne aménagé...
Lot 97
Lot 100
attribué à Dame Laura KNIGHT (Long Eaton, 1877 - Londres, 1973)
La parade des éléphants

Huile sur toile signée en bas à gauche.

Haut. 81, Larg. 114 cm.
(toile d'origine accidentée, riche cadre doré).

The Elephant Parade, oil on canvas attributed to Lady Laura Knigth circa 1920.

NB : Ce tableau est attribué à Laura Knight. Le spécialiste de Laura Knight, Monsieur John Croft, n’ayant pas pu voir physiquement le tableau, il ne peut en garantir l’authenticité.

Notre tableau est réalisé sur un châssis français, probablement acquis lors du passage de l’artiste en France en 1922, où elle retrouve le peintre Lucien Simon avant de se rendre à l’International Exhibition of Pictures au Carnegie Institute, Pittsburgh ; ils siègent ensemble dans le jury. Laura Knight voyagera ensuite aussi aux États-Unis en 1926 et 1927. Cette parade est probablement celle du cirque Barnum et Bailey, comme l’atteste l’inscription the “Greatest Show” sur le côté d’un éléphant.

NB: This painting is attributed to Laura Knight. As the artist's specialist, Mr. John Croft, could not physically see the painting, he cannot guarantee its authenticity.

Our painting is painted on a French chassis, probably acquired during Laura's visit to France in 1922, where she met the painter Lucien Simon before going to the International Exhibition of Pictures at the Carnegie Institute, Pittsburgh; they sit together on the jury. Laura Knight then travelled again to the United States in 1926 and 1927. This parade is probably that of the Barnum and Bailey circus, as the inscription "Greatest Show" on the side of an elephant illustrates.

LA PLUS CÉLÈBRE PORTRAITISTE ET PEINTRE IMPRESSIONISTE D'ANGLETERRE

Exposant sans discontinuité à la Royal Academy pendant 67 ans, Laura Knigth est une portraitiste accomplie, probablement l'artiste postimpressionniste la plus célèbre d'Angleterre. Première artiste-femme à être reconnue " Dame " en 1929, elle est l'une des peintres officiels des procès de Nuremberg. Notre parade des éléphants date probablement des années 1920, alors qu'elle est intime du monde du spectacle, représentant les ballets russes et de nombreux cirques.
Adjugé : 18 000 €
La parade des éléphants à l'huile sur toile attribué à...
Lot 100
Lot 102
Projet de vitrail à la gouache sur papier par Léger pour une église du Jura Suisse en 1953

Fernand LÉGER (Argentan, 1881 - Gif-sur-Yvette, 1955)
Projet de vitrail, l'Arbre de vie, 1953

Gouache sur papier, signée du monogramme au tampon d'atelier "F.L." en bas à droite.
Au dos : authentifiée par Nadia Léger, épouse de l'artiste, avec cachet d'atelier.

Haut. 27,2, Larg. 17,6 cm.

Provenance :
- Collection Labier Morel ;
- Sylvain Durand ;
- Collection particulière bordelaise.

Gouache stained glass project on paper by Léger for a church in the Swiss Jura, 1953.

Cette œuvre est incluse dans le Répertoire des œuvres sur papier de Fernand Léger en préparation par Mme Irus Hansma.
Certificat joint par Irus Hansma en date du 29 mars 2013.

FERNAND LÉGER ET L'ÉGLISE DE COURFAIRE RENOUVELLE L'ART SACRÉ DANS LE JURA

Fernand Léger conçoit des vitraux, tant pour l'église du XVIIIe de Courfaivre, que pour l'université de Caracas. En 1953, cette église est rénovée et agrandie par Jeanne Bueche, architecte à Delémont. Les murs latéraux sont démolis et remplacés par un squelette en béton armé, permettant ainsi la création de deux nefs latérales. L'audace des paroissiens de Courfaivre les conduit à convier les meilleurs créateurs pour embellir leur église : Jean Lurçat est choisi pour la tapisserie et Remo Rossi pour l'autel et le tabernacle.

Fernand Léger est mandaté par Jeanne Bueche pour la création d'environ 100 m2 de vitraux afin de mettre en lumière les espaces devenus plus larges. Cette rencontre initie la renaissance de l'art religieux dans le Jura. Les thèmes choisis illustrent le Credo dans les dix médaillons des bas-côtés et les symboles de l'Eucharistie (les noces de Cana et la multiplication des pains) dans les vitraux du chœur.
Adjugé : 20 000 €
Projet de vitrail à la gouache sur papier par Léger...
Lot 102
Lot 104
Avant projet sur toile de La Poste apportant les nouvelles du monde à Royan par Delorme, c. 1938

Raphaël DELORME (Caudéran, 1885 - Bordeaux, 1962)
"La Poste apportant les nouvelles du monde à Royan", c. 1938.

"Avant projet", sur toile.

Haut. 34, Larg. 94,5 cm.

Provenance : ancienne collection du docteur Germain, bassin d'Arcachon ; collection particulière, Paris.

Preliminary project on canvas of La Poste bringing world news to Royan by Delorme, c. 1938

Cette oeuvre est une étude préparatoire à la grande toile réalisée pour la Poste de Royan par Delorme en 1938. "Le Phare", journal de Royan, consacre sa Une du 30 juillet 1938 à l'inauguration du nouvel Hôtel des Postes : "où l'on est émerveillé par la superbe peinture sur toile qui orne le grand mur du fond, allégorie hardiment conçue et finement exécutée par l'artiste parisien Raphaël Delorme, membre du jury de la Société Nationale des Beaux Arts".

Raphaël Delorme élève de l'École des Beaux-Arts de Bordeaux, devient décorateur de théâtre sous l'influence de ses professeurs Artus et Lauriol. Très proche de Dupas et de Janniot, l'artiste est fier d'avoir comme principal client le Maharadjah de Kapurtala, pour lequel il décore la villa du Bois de Boulogne. Le projet présenté ici livre une oeuvre d'une grand richesse iconographique dont la version finale est aujourd'hui perdue. Mélangeant, les chevaux marins, un voilier et un hydravion avec le baquebot Normandie, la plage et les estivantes devant le phare de Royan, cette grande commande illustre l'oeuvre d'un artiste parfaitement inscrit dans son temps, qui manie les allégories modernes et antiques avec un sens aigu de la composition. Deux portes de part et d'autre sont laissée en réserve, encadrant les armes de la ville présentée par sa figure allégorique.
Adjugé : 20 000 €
Avant projet sur toile de La Poste apportant les nouvelles...
Lot 104
Lot 110
Plaque de châsse de la Crucifixion avec le Christ en majesté en émail champlevé attribué au maître de la châsse de Théis au Louvre, Limoges, vers 1195-1200

PLAQUE de CHÂSSE en cuivre champlevé,

gravé, ciselé, émaillé et doré.Émail bleu lapis, bleu moyen, bleu lavande, turquoise, vert, jaune, noir. Visages en demi-relief.
Le Christ en croix est entouré de la Vierge et de saint Jean ; de part et d'autre dans un entourage de délicates vagues, figurent assis dans des mandorles et habillés de délicats drapés : à gauche saint Pierre et à droite le Christ en majesté, ou un apôtre évangéliste. Titulus au-dessus de la croix avec le christogramme " IHS XPS ".

Limoges, vers 1195-1200.

Haut. 12, Larg. 21,5 cm.
(accidents et manques).

Provenance : collection René Maublanc, rue Monsieur Le Prince à Paris.

Plaque of a shrine of the Crucifxion with Christ in majesty in champlevé enamel attributed to the shine master of Théis au Louvre, Limoges, around 1195-1200

LE MAÎTRE DE LA CHÂSSE DE THÉIS AU LOUVRE

À rapprocher de châsses reliquaires limousines complètes, présentant un panneau comparable :
- collection du Louvre, département des objets d'art. Inv. OA 6183. Châsse dite de Théis, c. 1190-1200. Catalogue l'œuvre de Limoges émaux limousins du Moyen Âge, Paris musée du Louvre 1995, New York Metropolitan Museum of Art, 1996. N°44, p. 172-173.
- collection galerie Brimo de Laroussilhe, catalogue par Marie-Amélie Carlier, Paris, 2019, n°9, p.44 à 47.

Le musée de Cluny, musée national du Moyen Âge, conserve une châsse complète et une plaque de Crucifixion comparable à la nôtre, tout comme le musée de Limoges et le musée du Louvre où une dernière plaque comporte également le christogramme médiéval "IHS XPS" signifiant Iesus Christos, "Jésus-Christ", en lettres latines et grecques.

La qualité des visages en demi-relief sur cette plaque est exceptionnelle de sensibilité, ils sont parmi les plus beaux exemples des têtes dites "classiques". L'expression sévère est nuancée ici par la subtilité de la gravure qui est individualisée par de légers détails, telles barbe, boucles et coiffe.

La qualité de ce décor et la présence des formes elliptiques des vagues permettent d'attribuer cette plaque à l'artiste qui a également créé la chasse de la collection de Théis au Louvre, la Crucifixion de l'ancienne collection Feltrinelli à Genève et le tabernacle du château de Tüssling au Bayerische nationalmuseum à Munich.
Adjugé : 22 000 €
Plaque de châsse de la Crucifixion avec le Christ en...
Lot 110
Lot 111
Rare paire de lions stylophores en marbre d'Italie du Nord d'époque Romano-gothique

PAIRE de LIONS en marbre ocre.

Les félins en position dominante et majestueuse attestant d'une force tranquille, avec le corps osseux et les côtes visibles, présentent le dos plat réservant une base circulaire prête à recevoir une colonne. Les gueules à demi-ouvertes, découvrent de redoutables canines ; les narines sont dilatées et les yeux exorbités. La crinière sculptée comme une véritable chevelure de boucles régulières et évidées tombe derrière le crâne des lions jusqu'à l'amorce de la colonne ; ils sont désignés comme stylophores. Ils reposent sur deux pattes antérieures non jointes aux griffes acérées et sur deux pattes postérieures repliées aux articulations saillantes. Les têtes légèrement tournées, l'une vers l'autre, se répondent. La queue enroulée telle une volute se termine en noeud finement sculpté pour le premier, elle remonte entre les pattes postérieures pour le second. Sur une base parallélépipédique à faces rectangulaires réservée dans le même bloc.

Italie du Nord ?, XIIe-XIIIe.

Haut. 65, Long. 137, Larg. 46 cm.
Haut. 71,5, Long 131,5, Larg. 48 cm.
(accidents)

Provenance :
- Vente à Cheverny, Me Rouillac, 21 juin 1992, n°469 ;
- Château de Sologne.

Rare pair of Northern Italian marble stylophorus lions from the Romano-Gothic period.

Certificat bien culturel de libre circulation hors du territoire français.

Bibliographie :
- Marcello Angheben, "Les animaux stylophores des églises romanes apuliennes. Étude iconographique", Arte Medievale 1, 2002, p. 97-117.

Pour prolonger sur rouillac.com :
- "Les lions stylophores en Italie au XIIe siècle" par Jacques Farran.
Adjugé : 69 000 €
Rare paire de lions stylophores en marbre d'Italie du Nord...
Lot 111
Lot 112
Rarissime exemplaire à grandes marges de l'édition originale définitive du Gargantua et du Pantagruel, provenant de la bibliothèque de Lurde, par Rabelais en 1542

François RABELAIS (Seuilly, 1483 ou 94 - Paris, 1553)

La vie treshorrificque du grand Gargantua, pere de Pantagruel iadis composee par M. Alcofribas abstracteur de quinte essence.
Livre plein de Pantagruelisme. MDXLII. On les vend a Lyon chez François Juste, devant nostre dame de Confort.

[A la suite :]
Pantagruel, Roy des Dipsodes, restitue a son naturel, avec ses faictz & prouesses espouvantables : composez par feu M. Alcofribas abstracteur de quinte essence.
[Suivi de :]
Pantagruelique Prognostication, certaine, veritable et infaillible. Pour Lan perpetuel. Nouvellement composee au prouffit & advisement de gens estourdis & musars de nature. Par Maistre ALCOFRIBAS Architriclin dudict Pantagruel.
MDXLII. On les vend a Lyon chez François Juste, devant
nostre dame de Confort.

Deux parties en un volume in-16 carré. 155 feuillets chiffrés et un feuillet blanc. Cent quarante-cinq feuillets chiffrés, deux feuillets non chiffrés, et un feuillet blanc. Caractères gothiques.

Exemplaire réglé probablement au XIXe siècle, mesurant 107 x 71 mm.

Plein maroquin citron, encadrement de trois filets droits, compartiment central associant filets droits et courbes orné dans ses angles du chiffre AL surmonté d'une couronne à 9 fleurons. Dos à 5 nerfs très richement orné aux petits fers, le chiffre AL poussé à 5 reprises. Double filet droit sur les coupes. Doublure de maroquin cerise, dans un encadrement de 2 filets droits et d'un filet en pointillé, avec un très fin décor aux petits fers dans les angles et dans un large losange central, au milieu duquel est frappé le même chiffre couronné. Doubles gardes de papier peigné. Toutes tranches dorées. Exemplaire soigneusement lavé. Reliure signée Trautz-Bauzonnet, parfaitement établie vers 1860.

Ex-libris fin XIXe aux armes accolées du comte Alexandre Louis Thomas de Lurde, surmontées d'un
chiffre composé des lettres A et L, et du baron Joseph Etienne de Ruble, surmontées d'un chiffre
composé des lettres R et C (Ruble et Connantre) ; ex-libris XXe R. de Marsay in domo Ligeti.

Provenance :
L'exemplaire présenté, relié vers 1860 par Trautz-Bauzonnet pour le diplomate et bibliophile Alexandre Louis Thomas de Lurde (1800-1872), appartint ensuite à son neveu le baron Joseph Etienne Alphonse de Ruble (1834-1898) ; il fut vendu aux enchères en mai 1899 dans la vente Ruble (n°431) pour la somme de 1403 francs.

Extremely rare example with large margins of the final original edition of the Gargantua and the Pantagruel, from the library of de Lurde, by Rabelais in 1542.

Certificat bien culturel de libre circulation hors du territoire français.

Pour prolonger sur rouillac.com :
- "La rarissime et précieuse édition d'un texte d'une importance considérable pour l'histoire de la littérature française", par Paul Veyssière.
Adjugé : 490 000 €
Rarissime exemplaire à grandes marges de l'édition originale définitive du...
Lot 112
Lot 112 B
Livre d’heures à l’usage de Rome

Gand ou Bruges. Vers 1500.

Manuscrit complet, sur vélin.
Petit in-8 (116 x 88 mm).

Cent trente-trois feuillets non chiffrés et deux feuillets blancs. Maroquin havane, richement orné d’un large décor de rinceaux aux petits fers, dans des encadrements curvilignes ; dos très orné ; large dentelle intérieure ; toutes tranches dorées. Reliure du XIXème siècle, signée David et Renard, doreurs. Emboîtage de maroquin à grains longs, signé Curmer.

Charmant livre d’heures de petit format, dans une élégante écriture bâtarde, dont les initiales, inventives et virtuoses, sont peintes à l’or sur fond de gouache rouge et bleue. Il est illustré de vingt-sept miniatures, et de marges traitées en trompe-l’œil, dans le goût de Willem Vrelant (Utrecht, vers 1449 –Bruges 1481).

Le manuscrit débute de manière originale par une oraison à Sainte Véronique, dans un encadrement à l’or mat serti de pierres précieuses, suivie des Heures de la Vierge, en alternance avec les Heures du Saint Esprit abrégées.

Viennent ensuite les Oraisons Dévotes à la Vierge, les Oraisons à Saint Grégoire, les prières commémoratives aux saints Michel, Jean Baptiste, Pierre et Paul, Jacques, Christophe, Sébastien, Antoine, Nicolas et aux saintes Anne, Marie Madeleine, Catherine et Barbe.

Suivent les Psaumes Pénitentiaux, l’Office des Morts, et une Oraison à Saint Athanase. Le manuscrit s’achève par les Oraisons à Saint Jérôme, et diverses prières pour l’Office de la Messe.

Book of hours for the use of Rome, decorated with twenty-seven miniatures in the taste of Vrelant, made in Ghent or Bruges, around 1500.

Liste des vingt-sept miniatures :
A) Une peinture à pleine page ouvre chacune des quatre grandes sections
1) La Vierge à l’Enfant
2) L’Annonciation
3) Le Roi David en prières
4) Le combat de l’Ange et du Diable, pour illustrer l’Office des Morts

B) Vingt-trois tableautins illustrent les Heures Alternées
5) La Visitation
6) La Nativité
7) L’Annonce aux Bergers
8) L’Adoration des Mages
9) La Présentation au Temple
10) Le Massacre des Innocents
11) La Fuite en Egypte
12) Le Christ en Majesté
13) Pieta, avec en marge de queue la commanditaire agenouillée
14) Saint Jacques
15) Saint Christophe
16) Saint Sébastien
17) Saint Antoine
18) Saint Nicolas
19) Sainte Anne
20) Sainte Marie-Madeleine
21) Sainte Catherine
22) Sainte Barbe
23) Sainte Anastasie

Provenance : Ex-libris Carlo de Porteere.

Visible sur rendez-vous à la Librairie L'Œil du Mercure - 9, rue Maître Albert, 75005 Paris - Tél. 01 43 54 48 77 jusqu'au jeudi 13 juin 2019
Adjugé : 63 000 €
Livre d’heures à l’usage de Rome, orné de vingt-sept miniatures...
Lot 112 B
Lot 114
Lot 115
Réplique de la grande Sainte Famille de François Ier d'après Raphaël, à l'huile sur toile au milieu du XVIIe

École FRANÇAISE du milieu XVIIe siècle,
suiveur de Raphaël, Raffaello SANZIO (Urbino, 1483 - Rome, 1520), dit
La Grande Sainte Famille

Toile marouflée sur bois d'après le tableau du Louvre.
Inscription sur le manteau de la Vierge : " Raphaël Urbinas Pingebat "

Haut. 62,5, Larg. 44 cm.

Riche cadre en bois doré et sculpté de la fin du XVIIe, portant des armoiries avec un chapeau cardinalice, non identifiées.

Provenance: collection particulière, Neuilly.

Replica of the Great Holy Family of Francis I, after Raphael, oil on canvas painted in the middle of the 17th century.

Exposition :
- "Raphaël et l'art français", galeries du Grand Palais, Paris, 1983-1984, n° 240.

Bibliographie :
- Jean-Pierre Cuzin, " Raphaël et l'art français ", éd. de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1983, n°240, pp 184-185.

"OSER L'IDENTIFICATION AVEC LA COPIE DE LE BRUN JEUNE ?", PAR JEAN-PIERRE CUZIN

"Cette toile très fine de qualité copie sans variante et avec une grande fidélité, jusqu'à la signature, la Grande Sainte famille, dite de François Ier toujours demeurée dans la collection royale, puis au Louvre. Il y a tout lieu d'y voir une oeuvre exécutée par un artiste français, probablement vers le milieu du XVIIe siècle, ce que le coloris vif et froid, l'exécution égale et attentive semblent attester. Le tableau oblige à rappeler la copie "en petit" que le tout jeune Le Brun exécuta à Fontainebleau, d'après le chef d'œuvre de Raphaël, sans que l'on puisse oser une identification."
Jean-Piere Cuzin, 1983
Adjugé : 9 000 €
Réplique de la grande Sainte Famille de François Ier d'après...
Lot 115
Lot 122
Plateau en "pietre dure", d'après le chef-d'oeuvre de Ligozzi au palazzo Pitti en 1610

PLATEAU au JARDIN PARADISIAQUE

en marqueterie de pierres dures : lapis-lazuli, améthyste, agate, malachite, onyx, jaspe, calcédoine, jadéite, fluorite. De forme rectangulaire, le décor, en deux parties, est composé de deux vases dans un entourage de fleurs, oiseaux, ceps de vigne et épis de blé.

Réalisé d'après le dessin de Jacopo Ligozzi (Vérone, 1547 - Florence, 1627) pour les ateliers grand ducaux de Florence, entre 1603 et 1610, et conservé au palazzo Pitti.

Haut. 129, Larg. 66 cm.

A pietra dura table plate after Ligozzi's masterpiece at Palazzo Pitti in 1610.

Bibliographie :
Anna Maria Giusti, " Pietre Dure and the Art of Florentine Inlay ", Londres, 2006, le plateau original reproduit p.74.

LE CHEF-D'OEUVRE DE LIGOZZI À LA COUR DES MÉDICIS

Nommé à la tête de l'Académie de dessin de Florence à la mort de Vasari, Jacopo Ligozzi est premier peintre à la cour des Médicis. La jeune Marie qui règnera sur la France est l'une de ses élèves. Pendant cinquante ans, il renouvèle les arts décoratifs en s'inspirant de la nature et de ses merveilles. Les ateliers grand-ducaux réalisent, d'après son dessin, une spectaculaire table de pierres dures figurant un jardin paradisiaque, au centre duquel deux grands vases dorés débordent d'oiseaux exotiques et de fleurs. Selon la symbolique chrétienne, les oiseaux posés sur les sarments de vigne figurent les saints du paradis. Ce chef-d'œuvre, d'après lequel est réalisé notre plateau, est conservé dans la "Sala di Giove" de la galaria Palatina à Florence.
Adjugé : 5 000 €
Plateau en "pietre dure", d'après le chef-d'oeuvre de Ligozzi au...
Lot 122
Lot 123
ITALIE, vers 1700, d'après un modèle de
Jean BOLOGNE (Douai, 1529 - Florence, 1608)
Vénus au bain, d'après la Vénus Cesarini

Statuette en bronze à patine brune nuancée.

Haut. 25 cm.

Sur une base cubique jaune de Sienne.
Haut. 14,8 cm. Haut. totale 40 cm

Provenance : collection particulière du Loiret.

Venus in the bath after Giambologna, Italian bronze cast circa 1700.

Bibliographie :
- Charles Avery et Michael Hall, " Giambologna (1529-1608) la sculpture du maître et de ses successeurs ", Collection Michael Hall, Somogy, Paris, catalogue n°6, p.52.

VÉNUS AU BAIN, par le CABINET SCULPTURE ET COLLECTION

Par sa composition, cette Vénus au bain dérive de la statue monumentale de Jean Bologne, sa dernière oeuvre en marbre exécutée pour Giangiorgio II Cesarini, Marquis de Civitanova en avril 1583 (actuellement conservée au Palazzo Margherita, à Rome, actuellement ambassade des États-Unis). Ce marbre serait inspiré d'un modèle en cire utilisé pour la fonte d'une œuvre signée qui est conservée au Kunsthistorisches Museum à Vienne, probablement exécutée vers 1564. Devenue l'une des plus célèbres compositions féminines de Jean Bologne, La Vénus Cesarini a été produite tout d'abord par Antonio et Gianfrancesco Susini avec de légères variations, puis par des générations d'artistes. Notre exemplaire est aussi à rapprocher d'une autre œuvre du même artiste, la Petite Vénus au bain. On relève en effet la présence d'un seul drapé qu'elle presse sur le sein gauche, au lieu de deux dans la version originale. Le linge tombe ensuite le long de son flanc, faisant un retour sur sa cuisse gauche. Outre le drapé unique, un certain nombre de détails, comme la dimension légèrement réduite (25 cm au lieu de 33 cm) ou l'absence de socle circulaire, font supposer une fonte plus tardive d'un atelier italien, à l'instar des versions de 25,7 cm de haut de Massimiliano Soldani-Benzi (1656-1740). Notre statuette présente une fonte soignée dont la patine mordorée est vraisemblablement assombrie au XIXe siècle.
Estimation : 6 000 € ~ 8 000 €
Vénus au bain en bronze, d'après Giambologna, fonte italienne vers...
Lot 123
Lot 126
Rare tapis de prière en soie d'après les plus fins exemplaires de la dynastie
Safavide au XVIe, tissé en Turquie à la fin du XIXe siècle

TAPIS de PRIÈRE en soie

en réplique des tapis de prière persans Safavides. Fond bleu et décor de fleurs et palmes, sous une arcature ornée d'inscriptions en style nasta'liq ; myrhab noir, rouge et jaune chargé d'inscriptions, bordure à fond jaune avec guirlande de fleurs dans la partie basse et cartouches à fond noir ornés d'inscriptions.

Turquie, probablement tissé dans les ateliers de Kumkapi à Istanbul après 1888, fin du XIXe-début du XXe.

L'analyse scientifique des colorants effectuée en 2019 par madame Ina Vanden Berghe de l'Institut Royal du Patrimoine Artistique à Bruxelles, département Laboratoires-cellule Textile date ce tapis après 1888. L'analyse au Carbone14 effectuée en 2008 par monsieur Goran Possnert et madame Maud Söderman de l'Université suédoise d'Uppsala, laboratoire Angström date ce tapis soit de 1883 soit de 1743 (plus ou moins vingt-cinq ans).

Long. 186, Larg. 133,5 cm.

Provenance : collection particulière, Stockholm ; libre circulation du territoire français.

Rare silk prayer mat based on the finest examples of the 16th century Safavid dynasty, woven in Turkey at
the end of the 19th century.

LES TAPIS DE PRIÈRE SAFAVIDE AU XVIE SIÈCLE, par AYMERIC de VILLELUME

À rapprocher d'exemplaires du XVIe siècle probablement tissés dans les ateliers de Qazvin vers 1565-1575 et conservés à Topkapi, au Metropolitan Museum of Art (Fletcher rug) ainsi qu'au Victoria & Albert Museum (Salting carpet) ; le tapis Fletcher étant probablement un cadeau diplomatique de Shah Abbas au sultan Murad III qui régnait de 1574 à 1595.
Adjugé : 16 000 €
Rare tapis de prière en soie d'après les plus fins...
Lot 126
Lot 127
Veilleuse de l'Annonciation en pâte de verre d'après l'autel du mariage de Louis XII et d'Anne de Bretagne au V&A à Londres, XIXe siècle

VEILLEUSE en pâte de verre

et bronze ciselé et doré de forme circulaire. Verre de forme tubulaire en pâte de verre cloisonnée de filets de cuivre et rehaussé d'émail noir à l'extérieur. La scène centrale représente l'Annonciation d'après le triptyque de Louis XII avec les donateurs : à gauche, le Roi agenouillé, saint Louis se tenant derrière lui, et, à droite, la reine Anne de Bretagne agenouillée, sainte Anne se tenant derrière elle. L'autre côté du verrereprésente également une Annonciation flanquée, à gauche, de la Nativité et, à droite, de la Présentation au Temple. Le verre s'inscrit dans une monture en bronze ciselé et cuivre estampé et doré. Base de forme ronde à décor de feuilles d'acanthe, noeud à degrés à décor d'acanthes et fleurons saillants supportant la base du réceptacle à motif feuillagé rayonnant centré d'une rose héraldique. Deux montants à volutes feuillagées et enroulements reçoivent le couvercle à décor d'acanthe sommé d'un fretel en toupie sur une terrasse à rayons solaires. Un élément de la monture signé "SAMSON".

Style composite, XIXe.

Haut. 37,5, Diam. 14,5 cm.
(monture électrifiée).
Verre : Haut. 12,5, Diam. 12 cm.
(accidents et restaurations)

Annuciation light in glass paste after the wedding altar of king Louis XII and duchess Ann of Brittany conserved in the Victoria & Albert Museum. 19th century

L'AUTEL DU MARIAGE DE LOUIS XVII À LONDRES par KARL BENZ

Le triptyque en cuivre émaillé, dit de Louis XII, est un autel portatif : une œuvre anonyme majeure d'un atelier limougeaud. Il a probablement été commandé à l'occasion du mariage de Louis XII et d'Anne de Bretagne, célébré en janvier 1499. Remonté avec du cuivre en France en 1840, il est aujourd'hui conservé à Londres, au Victoria & Albert Museum (no. 7233-1860).

La bague du pied de notre veilleuse n'est pas sans rappeler celle du reliquaire de la monstrance dit de Saint-Sixte du trésor de la cathédrale de Reims, datant du début du XIIIe siècle.

Bibliographie :
- " Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carolingienne à la Renaissance, Viollet-Le-Duc ", Paris, 1871, tome 2, p. 186 et 187, reproduit planche 35.
- Reliquaire reproduit sur une photographie de Charles Marville en 1854. " Trésor des cathédrales ", éditions du patrimoine, CNMN, 2018, p.47.
Adjugé : 1 500 €
Veilleuse de l'Annonciation en pâte de verre d'après l'autel du...
Lot 127
Lot 140
Manufacture Royale des Gobelins d'après Pierre MIGNARD (Troyes, 1612 - Paris, 1695)
Apollon et les Muses

en laine, soie et fils d'or à décor polychrome.
Tapisserie en basse lisse, dite " de la galerie de Saint-Cloud ", d'après des cartons de Pierre Mignard représentant sur le mont Parnasse " Apollon et les Muses ".
Riches bordures latérales ornées des attributs des Sciences et des Arts avec un cygne dans un médaillon et une sphère astronomique dans le bas, d'après Jean-Baptiste BLIN de FONTENAY (Caen, 1653 - Paris, 17515) et à l'imitation d'un cadre d'après Rodolphe PARENT.

Fin du XVIIe-début du XVIIIe.

Haut. 375, Larg. 572 cm.
(usures et liseré rapporté ; récente et importante restauration, dossier sur demande)

Provenance : livrée avec la tenture complète de la galerie de Saint-Cloud au Garde-Meuble de la Couronne sous le n°130 des tentures à or, le 23 octobre 1708 ; sortie avec trois autres pièces pendant le Directoire, vers 1795-1796.

Exceptional tapestry known as from the gallery of Saint-Cloud depicting Apollo and the muses after Mignard, woven with gold threads by the Royal Goblins Manufacture and delivered to the Garde-Meuble de la Couronne in 1708.

Certificat bien culturel de libre circulation hors du territoire français.

Pour prolonger sur rouillac.com :
- "La tenture d'Apollon et les saisons par la manufacture des Gobelins".

Compte-rendu de restauration :

Nettoyage.

Lavage traditionnel à l'eau courante, nettoyage de fond pour restitution des couleurs de la tapisserie qui à la base était très jaune. Elimination des soies et laines brûlées.
Passage à l'eau savonneuse pour ôter les particules grasses.
Rinçage à l'eau courante pour achever le nettoyage.
Séchage rapide de la tapisserie à plat, sur l’herbe à l'air libre.

Examen de l’état après lavage

Aucun dégorgement des couleurs n’a été observé, les restaurations XIXème qui sont souvent la cause de ces dégorgements sont peu nombreuses
Aucun réemploi de morceaux de tapisserie n’a été constaté
La tapisserie présente des lacunes importantes dans le ciel laissant apparaître les chaînes relativement bien conservées

Problématique de la restauration

Retrouver les nuances de bleu et de blanc du ciel
Respecter la finesse du tissage (10 files environ au cm pour la chaîne, 25 duites environ au cm pour la soie, 18 duites environ au cm pour la laine).
Retrouver la netteté d’origine dans les détails des costumes, chevelures, bordures (l’objectif étant d’avoir une netteté à partir de 30cm de recul).
Réinsérer les « voiles pudiques » en soie des angelots rajoutés au XVIIème (le dessous ayant été découpé à l’époque)

La restauration

Utilisation de métiers à tisser adaptés aux types de restauration à réaliser
Trois types d’opérations :
• Opération de remplacement des chaînes rompues ou disparues (quelques centaines) afin de garder la planimétrie de la tapisserie (pas de boursouflures recto et verso apparentes)
• Opération de consolidation des chaînes par la technique des points en quinconce (piquage)
• Opération de tissage fait à l'aiguille. Le choix des couleurs est essentiel. Respect des coloris de l’époque (nécessité de tinter des fils), utilisation de 4 fils de couleur différente dans la duite pour obtenir les nuances.
• Opération de remplacement des fils or argent, principalement ceux de la bordure inférieure.
Utilisations de fils début XXème

Doublage.

En toile de coton (toile bisonne) maintenue par des coutures pour une tenue régulière à l'ensemble. Pose d’une bande velcro pour permettre d'accrocher la tapisserie, les trois autres côtés restant libres.

Nombre d’heures de restauration : environ 3 000
Estimation : 80 000 € ~ 100 000 €
Exceptionnelle tapisserie dite de la galerie de Saint-Cloud figurant Apollon...
Lot 140
Lot 144
Fauteuil en bois doré estampillé Jacob, à la suite de ceux livrés pour le comte de Provence et Marie-Antoinette en 1785

FAUTEUIL à LA REINE en bois doré

et laqué, les supports d'accotoirs à balustres cannelés.
Décor sculpté et mouluré de frises de perle, de feuilles d'eau et de marguerites dans les dés de raccordement. Il repose sur quatre pieds fuselés et cannelés.

Estampille " IACOB ".
Georges Jacob (Cheny, 1739 - Paris, 1814), ébéniste rue de Cléry puis rue Meslée à Paris.

Époque Louis XVI.
Porte une étiquette avec l'inscription manuscrite : "fauteuils courans? du Salon" ; une marque gravée : "1345" ; et l'inscription : "C. Koeller LONDON & C SUCC, 153 Faubourg St Honoré 153".

Haut. 89, Larg. 61, Prof. 62 cm
(petits accidents, et renforts).

Provenance : collection feu comtesse de B.

Gilded wooden armchair stamped by Jacob, to be compared with those delivered for the Count of Provence and Marie-Antoinette in 1785.

Bibliographie :
- Jean-Jacques Gautier et Bertrand Rondot, "Le château de Versailles raconte le Mobilier national", Flammarion, 2011. Notre siège est proche, mais plus richement sculpté, des exemplaires représentés pp. 119-121 et 135 et livrés pour le comte de Provence et Marie-Antoinette vers 1785.

LES SIÈGES DE JACOB POUR LA COUR DE FRANCE

Georges Jacob est un ébéniste d'origine bourguignonne, élève de Delanois. Reçu Maître en 1765, il fonde son propre atelier rue de Cléry, puis rue Meslée. "Le plus célèbre et aussi le plus prolifique de tous les menuisiers en siège du XVIIIe" (P. Kjellberg) s'épanouit dans des styles novateurs d'une rare diversité. Maître du style Transition et initiateur du style directoire, il compte parmi ses commanditaires : le Roi, la Reine, Monsieur frère du Roi, le prince de Condé, le duc de Penthièvre et à l'étranger : le prince de Galles à Carlton House et l'électeur de Bavière. En 1796, il vend son entreprise à ses fils Georges II et François-Honoré-Georges qui adoptent l'estampille "Jacob Frères". Ils seront les ébénistes de Juliette Récamier, puis de l'Empereur Napoléon Ier.
Adjugé : 1 500 €
Fauteuil en bois doré estampillé Jacob, à la suite de...
Lot 144
Lot 148
Table de salon au "C couronné" en bois de rose par Jacques Dubois entre 1745 et 1749

TABLE de SALON en placage de bois de rose.

Elle ouvre par un tiroir latéral et repose sur quatre pieds légèrement galbés. Le plateau, ceint d'une lingotière, est marqueté d'un décor de branches fleuries en buis et de bois vert sur un frisage de bois de rose. Les chutes d'angles en forme de coquilles sur feuilles d'acanthe, l'entrée de serrure, les arêtes et les sabots en bronze doré sont marqués du "C couronné", poinçon qui atteste du paiement d'un impôt mis en vigueur, entre 1745 et 1749, pour financer la guerre de succession d'Autriche.

Estampillée "I DUBOIS".
Jacques DUBOIS (1693-1763) reçu maître le 5 septembre 1742.
Poinçon de maîtrise JME pour Jurande des Menuisiers Ébénistes.

Époque Louis XV
Haut. 64, Larg. 44,5, Prof. 31 cm.
(petites restaurations.)

Provenance: collection parisienne.

Rosewood lounge table with "crowned C" gilded bronze's, by Jacques Dubois between 1745 and 1749.

Bibliographie :
Pierre Kjellberg, " Le mobilier français du XVIIIe siècle ", éd. de l'Amateur, 2002, p. 317 pour une oeuvre proche.

JACQUES DUBOIS, L'UN DES PLUS IMPORTANTS ÉBÉNISTES DU RÈGNE DE LOUIS XV

Reçu maître en 1742, Jacques Dubois est, avec Bernard Van Risen Burgh et Joseph Baumhauer, considéré comme l'un des plus importants ébénistes du règne de Louis XV. Dubois exerce son art Faubourg Saint -Antoine, puis rue Charenton à Paris. Avec son fils René ils forment l'une des plus excellentes lignées de maîtres-ébénistes du XVIIIe siècle. Le style de Jacques est marqué par le goût rocaille, symbolisé par le rythme syncopé de ses bronzes et des marqueteries végétales naturalistes. Les arêtes en bronze doré, qui se prolongent jusqu'aux sabots, constituent la signature de cet ébéniste raffiné.
Adjugé : 6 000 €
Table de salon au "C couronné" en bois de rose...
Lot 148
Lot 150
Table poudreuse et son nécessaire attribuée à Gilbert, ayant appartenu à la première femme de chambre de Madame Royale, d'époque Louis XVI

COIFFEUSE et son NÉCESSAIRE en marqueterie

ouvrant à trois volets, découvrant un miroir au centre et deux volets à décor intérieur de vases à l'Antique fleuris et d'objets populaires. Deux autres volets découvrent des caissons gainés et garnis de verreries en cristal à filets or et des pots à crème en porcelaine de Sèvres polychrome à décor de semis de barbeaux, marqués des " LL " entrelacés ; lettre date de 1782. En façade, elle ouvre par une tablette et quatre tiroirs en caisson, et repose sur des pieds gainés, aux réserves de bois teintés. Le dessus, les côtés et les façades des tiroirs présentent des tableaux en marqueterie de bois polychromes sur fonds de bois teintés tabac et de bois teintés de couleur bleu (décolorés vert) figurant des villages animés au bord de l'eau sur laquelle des cygnes flottent. Ces tableaux sont inscrits dans des encadrements de bois de rose, soulignés de filets aux angles incurvés et de filets à d'encadrement à la grecque.
Sabots à roulettes en bronze doré.

Attribué à l'ébéniste André Louis Gilbert, reçu maître le 20 juillet 1774.

Époque Louis XVI.

Haut. 77,2, Larg. 87,8, Prof. 54,8 cm.
(petits accidents, fentes et manques)

Provenance :
- Christine Hypolite de la Poix de Freminville (1763-1847), première femme de chambre de Madame Royale, à propos de qui la reine Marie-Antoinette écrit le 24 juillet 1789 : " Elle a un caractère doux et liant, est fort instruite, et c'est elle que je désire charger de continuer les leçons à la place de l'abbé d'Avaux. Elle en est fort en état et, puis-que j'ai le bonheur d'en être sûre, je trouve qu'elle est préférable à tout. Au reste, ma fille l'aime beaucoup et y a confiance. " ;
- par descendance : collection du comte François de Burgat (1860- ?), époux de Marie de La Poix de
Freminville (1868-1937), arrière petite-fille de la précédente. Une " notice de la table poudreuse " de sa main sera remise à l'acquéreur ;
- acquis du précédent vers 1900 par Joanny Peytel (1844-1924) : grand collectionneur, il compte parmi les donateurs du musée du Louvre et du musée Rodin, finançant le pavillon de l'Alma au Trocadéro pour l'Exposition universelle de 1900 où sont exposées les oeuvres de Rodin dont il est le mécène et l'exécuteur testamentaire. Une photographie d'époque montre la table dans son salon du 130 rue du faubourg Saint-Honoré à Paris ;
- par descendance : collection parisienne.

Powder table and its necessary attributed to Gilbert, having belonged to the governess chosen by Queen Marie-Antoinette in 1789 for her daughter Madame Royale, Louis XVI period.

Bibliographie :
Pierre Kjellberg, " Le Mobilier Français du XVIIIe siècle ", éd. de l'Amateur, Paris, 1986. Les mêmes marqueteries représentant des cygnes, certaines maisons et des bâtiments se retrouvent sur plusieurs meubles estampillés par Gilbert, notamment une table de salon Louis XV, une petite commode Transition, un secrétaire Louis XVI et une commode à ressaut Transition, reproduits pages 357 à 359.
Adjugé : 15 000 €
Table poudreuse et son nécessaire attribuée à Gilbert, ayant appartenu...
Lot 150
Lot 151
Cette intéressante petite commode marquetée est composée d'éléments d'époque dans le goût des Hache.

COMMODE de forme MOUVEMENTÉE

ouvrant par deux tiroirs séparés par une traverse. Elle repose sur quatre pieds cambrés "pastilles". Riche marqueterie de cubes dans une réserve centrale entourée par un large filet de sycomore aux angles rentrés. Elle est flanquée de deux médaillons en loupe de frêne teinté vert sur un fond de loupe de noyer et d'acacia. Les traverses de façade et les montants antérieurs sont plaqués de bois d'amarante se terminant par des pastilles dont les taches claires rappellent l'encadrement d'acacia et le décor du tablier. Les petits côtés incurvés reçoivent le même décor de marqueterie à médaillon en loupe de frêne teinté vert. Bâti en sapin.
Anneaux de tirage et entrées de serrure rubanées en bronze doré.
Coiffée d'un marbre gris Sainte-Anne.

Estampille apocryphe "HACHE FILS A GRENOBLE" sur le chant du tiroir inférieur.
Étiquette rapportée : "A Grenoble, Place Claveyson, 30 juillet 1785 ", déchirée, collée et encadrée sur une planche à l'intérieur du tiroir supérieur.

Haut. 76, Larg. 102, Prof. 49 cm.
(restaurations).

This interesting little inlaid chest of drawers is made up of period elements in the taste of the Hache.

Bibliographie :
- Marianne Clerc, " Hache, ébénistes à Grenoble ", musée Dauphinois,, éd. Glénat, 1997, p. 128 pour une commode transition aux dimensions proches.
- Pierre Rouge & Françoise Rouge, " Le génie des Hache", éd. Faton, 2005 :
- p. 56, référence "XII" pour une étiquette identique, avec les mêmes mentions manuscrites, à l'exception du jour et du mois (24 janvier) ;
- p. 69, pour une estampille identique ;
- p. 311, pour une commode transition au même décor de marqueterie de cubes.

Pour prolonger sur rouillac.com :
- "Jean-François Hache, parangon des ébéniste provinciaux au XVIIe siècle", par Jacques Farran.
Adjugé : 4 000 €
Cette intéressante petite commode marquetée est composée d'éléments d'époque dans...
Lot 151
Lot 155
Giuseppe ANGELI (Venise 1672-1754)
La leçon d'astronomie, c. 1740-1750

Toile. Au dos une inscription : del Piacetta / N° IV.

Haut. 76, Larg. 61 cm. (restaurations anciennes)

Provenance : collection particulière, Boulogne-Billancourt.

ANGELI, L'UN DES MEILLEURS ÉLÈVES DE PIAZETTA, par STÉPHANE PINTA

Notre tableau illustre une leçon d'astronomie : le savant âgé tient une lunette et pointe un compas sur un livre tenu par son élève. Fréquent au XVIIIe siècle, ce sujet, est l'occasion de représenter des caractéristiques physiques pittoresques, mais aussi de faire allusion au temps qui passe et à la transmission de l'expérience à travers les générations.

Giovanni Angeli, un des meilleurs élèves de Piazzetta, s'inspire ici d'une composition de son maître connue par un dessin conservé à la Pierpont Morgan Gallery à New York (deux autres exemplaires se trouvent à l'Ermitage de Saint-Petersbourg et à la Biblioteca Reale de Turin). Il existe aussi une peinture de Piazzetta très proche, mais dont l'image est inversée, avec un cadrage très resserré (45 x 37cm, Mariuz, Palluchini, L'opera completa del Piazzetta, 1982, pp. 93-94, n°81 et n°81a).

Angeli a peint selon la technique alla prima, sur une sous-couche marron faisant ressortir les tons argentés entourant la figure du professeur. Ceux-ci, et les coloris clairs, le rose pâle du vêtement, sont caractéristiques du renouvellement dans la tradition de la peinture vénitienne au tournant du XVIIIe siècle, des artistes apportant un style plus contrasté, empreint du clair-obscur contrasté des caravagesques mais aussi de Rembrandt.

La leçon d'astronomie peut être datée des années 1740-1750, et être rapprochée du "Sollecito" d'Angeli conservé à la Galleria dell'Accademia de Venise, où l'on retrouve à gauche le même enfant que sur notre tableau.

Nous remercions le professeur Denis Ton d'avoir confirmé l'attribution à Angeli par courrier électronique du 11 mars 2019 et des informations qu'il nous a fournies pour la rédaction de cette notice.
Estimation : 8 000 € ~ 12 000 €
La leçon d'astronomie sur toile par Angeli, le meilleur élève...
Lot 155
Lot 156
Esquisse à l'huile sur toile pour le portrait de Washington par Princeteau, conservé à l'ambassade des États-Unis à Paris, vers 1876

René Pierre PRINCETEAU (Libourne, 1843 - Fronsac, 1914)
Portrait équestre du général George Washington, c. 1876

Esquisse préparatoire et mise au carreau du tableau présenté à l'exposition Universelle de Philadelphie en 1876 et conservé dans la résidence de l'ambassadeur des États-Unis en France.
Huile sur toile.

Haut. 90, Larg. 72,5 cm.
(accidents et restaurations, rentoilée).

Provenance : collection parisienne.

Oil on canvassketch for the portrait of Washington by Princeteau, kept at the United States Embassy in Paris, circa 1876.

Certificat bien culturel de libre circulation hors du territoire français.

Bibliographie :
Marguerite Stahl, "Gentleman Princeteau, 3, Portraits et portraits équestres", éd. Le Festin, 2008. Le portrait achevé reproduit, p. 78-83.

Références pour le tableau achevé :
- Exposition universelle de Philadelphie, 1876, "Centennial Exhibition of Arts, Manufactures and Products of the soil and mine", exposition du centenaire de l'Indépendance du 4 juillet 1776.
- Famille d'Amade, Pontus.
- 1937-1939 : Paris, dépôt de la Société des Cincinnati.
- 1954-1970 : Paris, dépôt du musée de l'Armée.
- Vente Palais Galliera, 3 décembre 1972, lot n°164.
- Achat et don de M. l'Ambassadeur K. Watson pour l'ambassade des États-Unis à Paris, exposé depuis à la résidence de l'ambassadeur des États-Unis, 41, rue du faubourg Saint-Honoré.

Pour prolonger sur rouillac.com :
- "L'esquisse du portrait de Washington pour le centenaire de l'Indépendance américaine", par Jacques Farran.
Adjugé : 16 000 €
Esquisse à l'huile sur toile pour le portrait de Washington...
Lot 156
Lot 171
Double pendule astronomique par Lesieur pour le duc de Padoue, d'après un dessin de Percier au début du XIXe, collection duchesse de Caraman

Exceptionnelle PENDULE de BUREAU

sur une base rectangulaire en porphyre rouge, reposant sur une plinthe aux patins en griffons.
Double mouvement ASTRONOMIQUE de calendrier perpétuel et phases de la lune dans des bornes rectangulaires, surmonté d'un vase à piédouche aux anses à col de cygne. Les montants aux quatre coins sont ornés de torches enflammées à décor de feuilles de chêne. La riche ornementation sur les quatre faces de bronzes dorés est finement ciselé de guirlandes de pampres de vigne, enroulements, palmettes, oves en denticules, rais-de-coeur stylisés et alternés de feuillage, couronnes de fleurs et fruits retenues par des nœuds.

Deux cadrans annulaires en émail :
o À gauche : le disque émaillé bleu indique les jours ; la petite aiguille les quantièmes et la grande aiguille les mois. Mouvement à sonnerie.
o À droite : le disque émaillé bleu indique les phases et l'âge de la lune ; la petite aiguille, les minutes, et la grande aiguille, les heures.

Signé : "A Paris LeSieur" Lesieur pendulier horloger à Paris Vieille rue du Temple en 1806 ; puis rue de la Verrerie de 1812 à 1820.

Début du XIXe , Empire - Restauration.

Haut. 28,5, Long. 35, Prof. 15 cm.

Provenance : collection duc de Padoue, château de Courson ; conservée dans sa descendance depuis l'origine, duchesse de Caraman.

Double astronomical clock by Lesieur, for the Duke of Caraman, after a drawing by Percier in the early 19th century.

Bibliographie :
- Jean Ottomeyer et Pierre Pröschel, " Vergoldete Bronzen ", 1968, p.318, pl.5. Illustration pour une pendule d'un dessin de Charles Percier, circa 1800.
- Caroline Clifton-Mogg, " The Neoclassical source book ", 1991, p.113, pour un modèle identique par Lesieur, daté de 1819 mais en malachite.

LA DOUBLE PENDULE ASTRONOMIQUE DU DUC DE CARAMAN PADOUE, par PHILIPPE ROUILLAC

Réalisée à partir d'un dessin de Charles Percier (1764-1838) pour une pendule borne, conservé au musée des beaux-arts de Rennes (album dit Drouais, inv. 1974.73.376), la qualité des bronzes de notre exemplaire se rapproche des travaux des plus grands bronziers tels Thomire, Biennais, ou encore Galle. Le mélange de l'or, du bronze, du rouge, du porphyre et du bleu des disques émaillés de blanc, comme la finesse et l'élégance des ornements concourent à donner, à ce rare et prestigieux objet au caractère scientifique et viril, un aspect précieux et délicat.

Lointain cousin de Bonaparte, Jean-Thomas Arrighi de Casanova (1778-1853) accomplit une brillante carrière militaire : depuis la campagne d'Italie (1796) jusqu’à la campagne de France (1814). Sa personnalité a été étudiée par Patrice Fustier in « Un militaire converti aux Beaux-Arts, le duc de Padoue », Beaux-Arts Magazine, juin 1983, p. 54 et suivantes. Il obtint en 1808 le titre de duc de Padoue. Grand cordon de la Légion d'honneur, son nom est gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile à Paris. Resté fidèle à l'Empereur, il se retire après la Restauration dans son château de Courson, près d'Arpajon, où il constitue une remarquable galerie de tableaux, essentiellement espagnols, que nous avons présentés à plusieurs reprises depuis 1989.
Adjugé : 15 000 €
Double pendule astronomique par Lesieur pour le duc de Padoue,...
Lot 171
Lot 176
Attribuée à RAINGO Frères et à Henri PICARD (actif à Paris de 1831 à 1864)
Importante garniture de cheminée au "Songe de l'amour coupable" en bronze ciselé et doré.

La PENDULE représente une jeune femme vêtue à l'Antique, étendue qui a retiré son alliance et la regarde songeuse. Elle est accoudée sur un tertre fleuri refermant le mouvement. Il entoure un cadran de forme ronde, émaillé en blanc, indiquant les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes signé "Raingo Fres / à Paris". La base de forme oblongue est richement ornée d'enroulements feuillagés et de fleurs, d'une frise de godrons et de joncs rubanés.

La paire de CANDÉLABRES à huit bras de lumière feuillagés figure des amours. L'un, l'index levé et armé d'un gourdin, invite la jeune femme à la prudence ; tandis que le second, muni d'une paire de ciseaux, s'apprête, résigné, à se couper une aile... Ils reposent sur des bases de forme carrée ornées de façon similaire à la pendule.

Milieu du XIXe.

Pendule : Haut. 45, Long. 69, Prof. 21,5 cm.
Candélabres : Haut. 76, Larg. 42, Prof. 22 cm. (un bras cassé et restauré)

Provenance : château du Dauphiné.

Clock and candelabras of the Dream of the Guilty Love, gilded bronze by the brothers Raingo and Henri Picard, in the middle of the 19th century.

Œuvres comparables :
- Pendule : Christie's Londres, 30 septembre 2008, n°656.
- Candélabres : Sarasota Estate Auction, Floride, 30 juillet 2016, n° 96; pour l'amour prudent : Christie's New York, 20-21 avril 2005, n°566 et Sotheby's New York, 22 octobre 2008, n°146.

RAINGO ET PICARD : L'ASSOCIATION DE DEUX FROUNISSEURS IMPÉRIAUX

Cette garniture est née de l'association de deux fournisseurs de la cour de Napoléon III : les frères Raingo pour l'horlogerie et le fondeur doreur Henri Picard. Ce dernier est actif, de 1831 à 1839, au 6 rue de Jarente ; puis, de 1840 à 1864, au 10 rue de la Perle. Il participe au chantier de réunion des Tuileries et du Louvre, y réalisant la dorure des Petits Appartements de Napoléon III.

La maison Raingo Frères est fondée à Paris en 1823 au 8 de la rue de Touraine par les quatre fils de Zacharie Raingo, horloger-mécanicien du Garde-Meuble de la Couronne. Elle remporte la médaille de bronze de l'Exposition des produits de l'industrie française en 1844, avec notamment " une pendule, la Poésie et l'Éloquence, avec candélabres à enfants. " Le journal l'Illustration relève en 1847 qu'elle est : " l'une des premières [maisons] de Paris (...) par le mérite de ses produits. " Travaillant d'après l'Antique, mais aussi avec Pradier, Moreau, Carrier-Belleuse ou Linke, elle crée, à partir de 1860, de remarquables pièces pour l'Empereur et l'Impératrice Eugénie.
Estimation : 6 000 € ~ 8 000 €
Garniture en bronze doré du "Songe de l'amour coupable" attribuée...
Lot 176
Lot 177
MEUBLE à HAUTEUR d'APPUI en placage d'ébène

et bois noirci, de forme rectangulaire, avec une ornementation de bronzes dorés.
La partie supérieure garnie d'un plateau en pierre noire. Le meuble ouvre par une porte présentant une applique en bronze doré figurant un ange musicien. Il repose sur une plinthe au mascaron et aux rosaces fleuries en bronze doré. Riche ornementation avec encadrements de frises d'acanthe, entrée de serrure, frises d'oves et fleurons et chutes d'angles aux bustes d'angelots en bronze ciselé et doré.

Attribué à Georges-Alphonse-Bonifacio Monbro, dit Monbro l'aîné (1807-1884)

Style Louis XIV, époque Napoléon III.

Haut. 111, Larg. 82, Prof. 41,5 cm.
(restaurations et accidents).

Provenance : château du Dauphiné.

Meuble à hauteur d'appui from a castle in the Dauphiné area, attributed to Monbro l'ainé, middle of the 19th century.

Bibliographie :
- "Le XIXe siècle français", éd. Hachette, 1957, p. 42 pour une meuble de Monbro.
- Denise Ledoux-Lebard, "Le Mobilier Français du XIXe siècle", Dictionnaire des Ébénistes et des Menuisiers, éd. de l'Amateur, 1989, p. 493.

MONBRO L'AÎNÉ, ÉBÉNISTE ANTIQUAIRE RU ROI LOUIS-PHILIPPE

"Ébéniste-antiquaire", Georges-Alphonse-Bonifacio Monbro (1807- 1884) reprend la boutique-atelier de son père Georges-Bonifacio en 1838. Excellent dans l'alliance de la marqueterie de pierre dure avec la marqueterie Boulle et les placages d'ébène, il développe le savoir-faire de sa maison. Ayant pour client, le roi Louis-Philippe, la duchesse d'Aumale ou encore le Garde-Meuble de la Couronne et du Palais de Saint-Cloud, Georges-Alphonse présente ses productions à l'Exposition universelle de 1855, dont un bas d'armoire conservé au Musée d'Orsay.
Estimation : 2 000 € ~ 3 000 €
Meubles à hauteur d'appui provenant d'un château du Dauphiné, attribué...
Lot 177
Lot 178
Buffet à hauteur d'appui, avec marqueterie de pierres dures, attribué à Monbro l'aîné du milieu du XIXe siècle

BUFFET à HAUTEUR d'APPUI en marqueterie de pierres dures,

marqueterie Boulle, ébène et bois noirci, bronze doré.
La partie centrale en ressaut et les extrémités à pans coupés reposent sur une plinthe ornée de mascarons et de rosaces fleuries en bronze doré. La façade ouvre par trois vantaux en marqueterie Boulle, dont la partie centrale est flanquée d'un médaillon figurant un bouquet fleuri en marqueterie de pierres dures. Les vantaux sont scandés par quatre termes en bronze doré, dont un couple de cariatide et d'atlante, et deux bustes féminins aux couronnes de laurier. La partie supérieure est ornée d'une frise de feuilles d'acanthe en bronze doré. Il est coiffé d'un plateau de pierre noire épousant la forme du meuble. Attribué à Georges-Alphonse-Bonifacio Monbro, dit Monbro l'aîné (1807-1884)

Style Louis XIV, époque Napoléon III.

Haut. 114, Larg. 196, Prof. 55,5 cm
(restaurations et manques dont des pétales en pierre dure).

Provenance : château du Dauphiné.

Dresser with hard stone inlay attributed to Monbro, the eldest. Mid-19th century.

Bibliographie :
- "Le XIXe siècle français", éd. Hachette, 1957, p. 42 pour un meuble de Monbro.
- Denise Ledoux-Lebard, "Le Mobilier Français du XIXe siècle", Dictionnaire des Ébénistes et des Menuisiers, éd. de l'Amateur, 1989, p. 493.
- Christopher Payne, "Paris, La Quintessence du meuble au XIXe siècle", éditions Monelle Hayot, 2018, p. 475 pour un meuble à hauteur d'appui avec une application de feuillages en pierre pure très proche.
- Vente à Paris, Sotheby's, 4 et 5 novembre 2015, n°572 pour un meuble proche attribué à G.-A. Monbro.

MONBRO L'AÎNÉ, ÉBÉNISTE ANTIQUAIRE RU ROI LOUIS-PHILIPPE

"Ébéniste-antiquaire", Georges-Alphonse-Bonifacio Monbro (1807- 1884) reprend la boutique-atelier de son père Georges-Bonifacio en 1838. Excellent dans l'alliance de la marqueterie de pierre dure avec la marqueterie Boulle et les placages d'ébène, il développe le savoir-faire de sa maison. Ayant pour client, le roi Louis-Philippe, la duchesse d'Aumale ou encore le Garde-Meuble de la Couronne et du Palais de Saint-Cloud, Georges-Alphonse présente ses productions à l'Exposition universelle de 1855, dont un bas d'armoire conservé au Musée d'Orsay.
Adjugé : 7 500 €
Buffet à hauteur d'appui, avec marqueterie de pierres dures, attribué...
Lot 178
Lot 182
PENDULE en bronze,

ornée d'un groupe en bronze ciselé et patiné figurant une joueuse d'aulos tenant par la main un putto à la guirlande fleurie, flanqués de deux putti musiciens aux cymbales et au tambourin. Ces sculptures en ronde-bosse reposent sur un socle en bronze doré richement sculpté et ajouré d'enroulements rocailles. Son décor d'instruments de musique, de baies et de guirlande répond à la l'iconographie de ses sujets.
Le cadran circulaire en métal doré présente les heures en chiffres romains dans des cartouches émaillés. Mouvement à plaque signé "JAPY Médaille d'honneur" de l'Exposition universelle de Paris de 1855.

Dans le goût de Clodion, attribué à Denière, c. 1880.

Haut. 70, Larg. 54, Prof. 21 cm.

Provenance : collection particulière, Touraine.

Clock to the Bachic procession in patinated and gilded bronze attributed to Denière, circa 1880

Œuvre en rapport : un modèle proche d'après Clodion par la maison Denière présenté en vente à Paris, Mes Tessier et Sarrou, 19 novembre 2010, n°100.

Le bronzier Guillaume Denière (Paris, 1815-1901) est fournisseur du roi Louis-Philippe puis de Napoléon III, travaillant pour de nombreuses têtes couronnées à travers le monde : Russie, Égypte, Cambodge… Il participe à l'Exposition des produits de l'industrie en 1839, à l'Exposition universelle de 1855 et à celle de l'Union centrale des beaux-arts appliqués à l'Industrie en 1874, où il y présente des œuvres d'après Clodion, et des sculptures nées de sa collaboration avec Carrier-Belleuse.
Estimation : 3 000 € ~ 5 000 €
Pendule au cortège bachique en bronze patiné et doré attribué...
Lot 182
Lot 187
Andromède peinte sur l'émail par Grandhomme en hommage à Moreau et Puvis de Chavanne, 1899

Paul Victor GRANDHOMME (Paris, 1851 - Saint-Briac-sur-Mer, 1944)
Andromède, 1899

Émail peint signé en bas à droite "Grandhomme Pix Elleur" et daté 1899.

Haut 22,5 Larg. 14,5 cm. Dans un encadrement en velours noir. 32 x 23,5 cm.

Provenance : d'après la tradition familiale, ancienne collection Alfred Lamouroux (1840-1900) viceprésident de la commission du Vieux Paris (1897-1900) ; par héritage, collection particulière, Berry.

Enamelled portrait of Andromeda by Grandhomme in homage to Moreau and Puvis de Chavanne, 1899.

GRANDHOMME LE DERNIER ÉMAILLEUR DE GUSTAVE MOREAU

L'art de l'émail célébré à Limoges au XIIe siècle se renouvelle pendant la Renaissance avec de nouvelles techniques de peinture, le développement de la grisaille et des sources iconographiques inspirées de la mythologie. Peu à peu délaissé voire abandonné, il est ravivé au XIXe siècle, sous l'impulsion notable de la manufacture nationale de Sèvres et l'intérêt scientifique de Claudius Popelin (1824-1892).

À Paris, Paul Victor Grandhomme (1851-1944) porte cet art aux nues en célébrant les courbes des femmes. Formé dans l'atelier de l'orfèvre Auguste Mollard (1836-1916), il fournit les bijoutiers parisiens, comme Boucheron, de petites plaques émaillées à sertir et réalise des tableaux sur émail d'après d'autres artistes, tel Michel-Ange (1) en 1874. Après 1877, il s'associe à son ancien élève Alfred Jean Garnier (1848-1908). Ensemble, le duo reçoit la médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris en 1889 ; leur production est qualifiée " d'une grande valeur artistique et exécutée avec une étonnante perfection (2) ". Grandhomme et Garnier œuvrent en 1891 pour Paul Victor Galland (1822-1892) à notre Diane au bain, d'après le travail du " Tiepolo français du XIXe ". Dans un contrapposto apparent, cette figure s'inspire directement des œuvres de la Renaissance italienne.

Fréquentant Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), Grandhomme est surtout le dernier émailleur à collaborer avec le maître symboliste Gustave Moreau (1826-1898). Notre Andromède datée de 1899 est un hommage aux deux peintres disparus l'année précédente, dont il utilise le répertoire iconographique. Dans la mythologie, Andromède est exposée nue sur un rocher par sa mère, suscitant l'appétit d'un monstre marin, avant d'être sauvée de justesse par Persée qu'elle épousera. Grandhomme réutilise ce sujet en 1900 en collaboration avec l'orfèvre Jules Brateau (1844-1923), réalisant un spectaculaire coffret sur fond or (vente Sotheby's, 1850-1950 : Design Masterpieces from the Polo Collection, Londres, 24 février 2016, n°151). Le musée des Arts décoratifs, à Paris, conserve un autre écrin intitulé " Le Secret " (Inv. 17461) ayant appartenu à Georges Berger, président de l'Union centrale des Arts décoratifs de 1891 à 1910.

(1) Livret du Salon de 1874, http://salons.musee-orsay.fr/index/notice/216113?offset=0, consulté le 18 avril 2019.
(2 ) Exposition universelle de Paris, 1889, Rapports du jury international, groupe III, p. 297
Adjugé : 6 000 €
Andromède peinte sur l'émail par Grandhomme en hommage à Moreau...
Lot 187
Lot 188
Diane au bain peinte à l'émail d'après Galland par Grandhomme et Garnier après leur médaille d'or à l'exposition universelle, 1891

Paul Victor GRANDHOMME (Paris, 1851 - Saint-Briac-sur-Mer, 1944)
et Alfred Jean GARNIER (Puiseaux, 1848 - Bazoche, 1908),
avec Pierre Victor GALLAND (Genève, 1822 - Paris, 1892)
Diane au bain, 1891.

Émail peint en grisaille signé "Galland Pix Grandhomme Garnier Émailleur".
Contresigné au dos "Grandhomme Garnier Émailleur", situé "Paris" et daté "1891".

Haut. 26,5, Larg. 8 cm. (petit éclat).

Dans un encadrement en velours noir (Haut. 38,5, Larg. 19 cm).

Provenance : d'après la tradition familiale, ancienne collection Alfred Lamouroux (1840-1900) viceprésident de la commission du Vieux Paris (1897-1900) ; par héritage, collection particulière, Berry.

Enamelled Diana in the bath after Galland by Grandhomme and Garnier after receiving their gold medal at the Universal Exposition, 1891

GRANDHOMME LE DERNIER ÉMAILLEUR DE GUSTAVE MOREAU

L'art de l'émail célébré à Limoges au XIIe siècle se renouvelle pendant la Renaissance avec de nouvelles techniques de peinture, le développement de la grisaille et des sources iconographiques inspirées de la mythologie. Peu à peu délaissé voire abandonné, il est ravivé au XIXe siècle, sous l'impulsion notable de la manufacture nationale de Sèvres et l'intérêt scientifique de Claudius Popelin (1824-1892).

À Paris, Paul Victor Grandhomme (1851-1944) porte cet art aux nues en célébrant les courbes des femmes. Formé dans l'atelier de l'orfèvre Auguste Mollard (1836-1916), il fournit les bijoutiers parisiens, comme Boucheron, de petites plaques émaillées à sertir et réalise des tableaux sur émail d'après d'autres artistes, tel Michel-Ange (1) en 1874. Après 1877, il s'associe à son ancien élève Alfred Jean Garnier (1848-1908). Ensemble, le duo reçoit la médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris en 1889 ; leur production est qualifiée " d'une grande valeur artistique et exécutée avec une étonnante perfection (2) ". Grandhomme et Garnier œuvrent en 1891 pour Paul Victor Galland (1822-1892) à notre Diane au bain, d'après le travail du " Tiepolo français du XIXe ". Dans un contrapposto apparent, cette figure s'inspire directement des œuvres de la Renaissance italienne.

Fréquentant Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), Grandhomme est surtout le dernier émailleur à collaborer avec le maître symboliste Gustave Moreau (1826-1898). Notre Andromède datée de 1899 est un hommage aux deux peintres disparus l'année précédente, dont il utilise le répertoire iconographique. Dans la mythologie, Andromède est exposée nue sur un rocher par sa mère, suscitant l'appétit d'un monstre marin, avant d'être sauvée de justesse par Persée qu'elle épousera. Grandhomme réutilise ce sujet en 1900 en collaboration avec l'orfèvre Jules Brateau (1844-1923), réalisant un spectaculaire coffret sur fond or (vente Sotheby's, 1850-1950 : Design Masterpieces from the Polo Collection, Londres, 24 février 2016, n°151). Le musée des Arts décoratifs, à Paris, conserve un autre écrin intitulé " Le Secret " (Inv. 17461) ayant appartenu à Georges Berger, président de l'Union centrale des Arts décoratifs de 1891 à 1910.17/06/201917/06/2019
Adjugé : 5 000 €
Diane au bain peinte à l'émail d'après Galland par Grandhomme...
Lot 188
Lot 193
Paire de bougeoirs en lapis-lazuli de style Louis XVI par Charles Varangoz, vers 1889

Spectaculaire paire de BOUGEOIRS en lapis-lazuli

et bronze finement ciselé et doré de style Louis XVI. Le binet se retourne pour former couvercle de cassolette avec un fretel en pomme de pin.
Dans leur écrin marqué " Varangoz Lapidairerie d'art 91, rue de Turenne Paris. " Charles Varangoz (né à Paris en 1831).

Haut. 23 cm.
(petits accidents et manque aux piédouches des vases).

Provenance : collection tourangelle.

A lapis lazuli pair of candlesticks by Charles Varangoz. Louis XVI style, circa 1889.

CHARLES VARANGOZ À L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1889

Habile scieur de pierre dure, Charles Varangoz crée, en 1879, une petite usine hydraulique destinée à la taille du cristal de roche. Elle s'agrandit rapidement pour abriter une taillerie de cristaux plus complète et des ateliers de scieurs, de tourneurs, de graveurs, de lapidaires et de mosaïstes, constituant une véritable petite ville où se concentre dans son ensemble toute l'industrie de la lapidairerie.

Il obtient une médaille d'or lors de la sixième exposition de l'Union central des arts décoratifs en 1880 et est remarqué par le jury de l'Exposition universelle de 1889 au Champ-de-Mars à Paris, qui relève dans son compte rendu : "Cet artiste a la louable ambition de faire revivre les trésors d'art du passé et de ravir à l'Allemagne la production des grandes œuvres en lapidairerie au profit de la joaillerie et de l'orfèvrerie françaises. (...) L'installation de M. Varangoz au Champ de Mars offre à nos regards, fort agréablement ravis, quelques pièces de véritable art qui ne seraient pas déplacées au Louvre dans la galerie d'Apollon."

Ses œuvres se trouvent aujourd'hui exposées en Angleterre, comme à Minley Manor où trône une paire de vases en porphyre sous le porche, achetée à l'exposition d'art moderne français pour 200 livres en 1890. Au musée d'Orsay, il conçoit avec Jean-Paul Aubée un surtout de table en argent et cristal de roche commémorant le " Souvenir des fêtes des 6-7-8 octobre 1896 - La France convie la Russie à visiter sa capitale. "

Sous l'appellation Madame veuve Berquin-Varangoz, la maison obtient encore une médaille d'or à l'exposition de Saint-Louis en 1904, dans la classe "Joaillerie et Bijouterie." La maison Varangoz réalise, encore pour la maison Cartier, des oiseaux en pierre dure dans les années 1905-1910.
Adjugé : 5 000 €
Paire de bougeoirs en lapis-lazuli de style Louis XVI par...
Lot 193
Lot 194
Piano droit par John Broadwood & Sons, laqué au Japon et orné de bambou, vers 1866-1868

PIANO DROIT LAQUÉ à décor de laque

et marqueterie, bois et bambou appliqué dans tous les angles, touches en ivoire.
Laqué sur trois côtés, le revers du pupitre et le revers du sommet de la caisse, d'un décor de volatiles dans un paysage de montagnes et de fond de végétation ; certains panneaux proviennent de paravents anciens. Quatre tableaux incrustés sur fond laqué noir avec cartouches rouge de l'artiste, figurant des volatiles, des papillons et des branches fleuries, ornent la face avant de la caisse.
Deux pédales, cadre en métal au montants de bois numérotés " 5902 ". Cordes droites(non croisées), mécanique à baïonnettes, capo d'astrosurtouteslescordesblanches. Sept octaves, 85 notes.

Modèle " Boudoir & Cottage " par John Broadwood & Sons, vers 1866-1868.
Décor laqué au Japon dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Haut. 128, Larg. 135, Prof. 61 cm
(quelques manques aux incrustations, petits accidents, un bras de lumière en bronze manquant).
À réviser. Joint : tabouret de piano à vis.

Haut. 47 cm. (accident). Provenance :collection particulière, Langeais.

Upright piano by John Broadwood & Sounds lacquered in Japan and decorated with bamboo, circa 1866-1868

L'IDENTIFICATION D'UN FACTEUR DE PIANO ANGLAIS AVEC UN ÉCORS D'EXPOSITION UNIVERSELLE, par JEAN JUDE, collectionneur, accordeur et historien du piano.

Ce piano, dont la marque du facteur a été effacée est typique de la facture anglaise des années 1860-1880. John Broadwood & Sons est la seule marque de pianos anglaise qui corresponde aux années évoquées avec le numéro de série reporté. Le nom de Broadwood était inscrit en lettres jaunes dans un ovale, correspondant aux traces de lettres jaunes, visibles sur le cylindre. Fournisseur de la Cour, de Haydn, de Beethoven ou de Chopin, Broadwood and Sons a été fondé au XVIIIe siècle par John Broadwood, qui a notamment inventé la pédale forte.

Le montant droit du meuble porte, à l'intérieur, le numéro de série " 5902 ". Ce piano correspondant au modèle Boudoir & Cottage de John Broadwood & Sons dispose d'une numérotation spécifique ; il date des années 1866-1868, car la numérotation était de 5500 en 1865 et de 7250 en 1870.

Du côté du barrage à l'arrière, sur la toile gaufrée est notée l'inscription: " RD NO 213867 ", qui pourrait signifier : " Renumbered 213867 ", correspondant à la nouvelle numérotation générale de Broadwood & Sons pour tous ses modèles à partir des années 1925-1930.
Adjugé : 3 200 €
Piano droit par John Broadwood & Sons, laqué au Japon...
Lot 194
Lot 195
CAVE à CIGARES en bois richement sculpté

et teinté à la façon de l'acajou, composé de trois éléments.
Au centre, une borne architecturée à quatre colonnes ajourées d'entrelacs renferme une boule de Canton reposant sur une sellette quadripode. Elle est visible par un oculus inscrit dans des pampres de vigne. Le sommet de l'édicule est occupé par deux aigles qui, perchés sur une sphère, retiennent de leur bec une chaîne retenant en son milieu un ouvrage sculpté d'une couronne de laurier. Le fronton, qui porte la devise "Honneur et prospérité", est orné des visages de la famille impériale. À gauche "Napoléon III Empereur", à droite, "Eugénie Impératrice" et, au centre, "Napoléon IIII". Il repose sur une base à gradins à décor de perles et frise de câbles.
La boule de Canton est reliée de part et d'autre à deux boîtes à cigares musicales à volets par une chaîne qui vient délicatement reposer sur le pouce d'une main entrouverte. L'ouverture des volets est commandée par la main pivotante. Elles sont ornées de motifs feuillagés. Travail vraisemblablement réalisé entre 1873 et 1879.

Édicule : Haut. 66,5 Larg. 37, Prof. 25,5 cm.
Boîtes à cigares : Haut. 36, Diam. 20 cm.
(petits manques et restaurations, mécanismes musicaux non fonctionnels)

Acarved wood Cigar cellar, a masterpiece of companionship, in honour of Imperial Prince Napoleon IV, between 1873 and 1879.

LE PRINCE IMPÉRIAL ACCLAMÉCOMME NAPOLÉON IV

Les funérailles de Napoléon III ont lieu à Chislehurst, en Angleterre, le 15 janvier 1873. Les témoins décrivent un village " noir de monde ". De nombreux Français se sont pressés pour lui rendre un dernier hommage. Le prince impérial, âgé de 16 ans, marche seul derrière le cercueil, alors que des dignitaires de l'Empire escortent le cortège. La foule attend la fin de la messe devant la petite église. Lorsque le prince impérial Louis-Napoléon (1856-1879) parait sur le parvis, un grand murmure s'élève et soudain on crie : " Vive l'Empereur ! Vive Napoléon IV ! ". C'est en effet le nom revendiqué par l'unique enfant de l'empereur déchu de 1873 à sa propre mort sous les coups de lances zoulous, en 1879. Notre chef-d'œuvre de compagnonnage est l'étonnant travail d'un bonapartiste de talent et amateur de cigares.
Estimation : 10 000 € ~ 12 000 €
Cave à cigares, chef-d'œuvre de compagnonnage, en l'honneur du prince...
Lot 195
Lot 197
Éole apprenant à souffler les vents, en biscuit, par Madrassi au XIXe siècle

Luca MADRASSI (Tricesimo, 1848 - Paris, 1919)
Éole apprenant à son fils Zéphyr à souffler les vents.

Biscuit. Signé sur la terrasse.

Haut. 81,5 Larg. 32 cm
(légers fêles de cuisson).

Aeolus teaching Zephyrus to blow the winds. A white biscuit by Madrassi, 19th century.

LA THÉOGONIE D'HÉSIODE SUBLIMÉE PAR MADRASSI

Originaire de Tricesimo en Italie, Madrassi accomplit toute sa carrière en France. Élève de l'école des beaux-arts de Paris et Sociétaire des Artistes Français il participe à de nombreux Salons où il est souvent récompensé. Notre sculpture présente un personnage masculin d'âge mûr en gaine gonflant ses joues comme pour souffler un vent puissant. À ses côtés, un jeune personnage aux ailes de papillon l'observe d'un regard attentif et amusé.

Dans la "Théogonie d'Hésiode et du Pseudo-Apollodore", Zéphyr est le fils d'Éole et de la titanide Éos ; le maître des vents et la déesse de l'aurore enfantant un nombre d'enfants divergeant selon les sources. Homère présente souvent Zéphyr, le vent d'Ouest, et son frère Borée, celui du Nord, comme les deux enfants principaux du couple. Personnage ailé dans les représentations grecques, cette iconographie rend la différenciation de Zéphyr et d'Éros difficile. Il est probable que l'utilisation d'ailes de papillon permette une lecture plus facile des scènes, comme l'atteste le tableau "Zéphyr et Flore" de Jean-François de Troy, conservé à Philadelphie.
Adjugé : 2 900 €
Éole apprenant à souffler les vents, en biscuit, par Madrassi...
Lot 197
Lot 198
Photosculpture d'une aristocrate en biscuit par Willème et son atelier à l'occasion de l'Exposition Universelle 1867

François WILLÈME (Sedan, 1830 - Roubaix, 1905) et son atelier
Portrait d'une aristocrate, c. 1867

Biscuit de porcelaine, figurant fidèlement une femme en grande tenue et à la coiffure raffinée grâce aux techniques de la photosculpture. Mention " Photo-sculpture de France " sur la base

Haut. 48,5 Diam. 37,5 cm.
Sous une cloche en verre et un socle en bois noirci (Haut. 56, Diam. 41 cm).

Provenance : collection Boutet de Monvel, vente à Paris, Me Ferri, 14 octobre 2016 " Dans l'intimité de la famille Boutet de Monvel ", n°106.

A white biscuit photosculpture of an aristocrat by Willème and his workshop for the 1867 Universal Exhibition

Références :
- "Spectaculaire Second Empire ", Musée d'Orsay, septembre 2016-janvier 2017, éd. Graphius, 2016.
- "Photosculpture, Manufacture Gille, La Dame en crinoline", 1860-1870, Compiègne, musée national du Palais, pour un biscuit en pied d'une jeune femme richement vêtue.
- François Willème, Buste de femme, Musée George Eastman House à Rochester.
- François Willèle, Portraits en pied des acteurs de la Comédie française, Musée Carnavalet à Paris.

Pour prolonger sur rouillac.com :
- "La photosculpture", par Théophile Gautier, Le Monde illustré, 17 décembre 1864, p. 398

LA PHOTOSCULPTURE ET SON PAVILLON LORS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867

La photosculpture est brevetée vers 1859-1860 par François Willème. Peintre, photographe et sculpteur, il développe une technique mécanique permettant la reproduction des objets en combinant l'utilisation du pantographe avec celle de l'appareil photographique peaufinées par les techniques de finition et de reparure de la sculpture. Ses ateliers du 42 avenue Wagram à Paris proposent médaillons, statuettes, bustes et camées en seulement dix secondes de pose. À l'Exposition universelle de Paris en 1867, la photosculpture présente même son propre pavillon, réalisant tant les portraits de la famille royale d'Espagne que ceux des acteurs de la Comédie-Française. Notre biscuit livre un portrait en pied d'une aristocrate plus vraie que nature, rappelant cet art quasi-oublié, ancêtre de l'impression en trois dimensions
Adjugé : 10 000 €
Photosculpture d'une aristocrate en biscuit par Willème et son atelier...
Lot 198
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