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23ème VENTE AUX ENCHÈRES À CHEVERNY : ISLAM, ASIE, ART NOUVEAU, GIACOMETTI, ART MODERNE, LIVRES

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Lot 255
Exceptionnel MANUSCRIT ANDALOU du Kitab al-tamhid signé et daté de 695/1295.

Ce manuscrit est la plus ancienne copie connue de cet ouvrage.
Manuscrit de 257 pages contenant le 7ème chapitre du Kitab al-tamhid, en écriture maghribi sur papier fort, de 21 lignes de texte par page, à l'encre brune et rehauts rouges.
Les titres sont écrits en caractères plus importants et certaines pages présentent un décor de petits médaillons carrés argentés.
Des notes de différentes mains ont été ajoutées sur les deux premiers folios, témoignant des pérégrinations du manuscrit dans diverses collections, notes en naskhi auxquelles s'ajoute un index écrit en nast'aliq sur la première page, à l'encre rouge et noire.
La reliure à rabat en cuir ajoutée lors d'une restauration récente du manuscrit a été encollée d'une reliure plus ancienne également en cuir, à décor estampé d'une mandorle à fond de rinceaux fleuris. Cette première reliure n'est pas d'origine et date certainement de l'adjonction de l'index, soit au XVIIe-XVIIIe siècle en Iran/Empire Ottoman.
L'ouvrage a été entièrement remonté et les marges sont endommagées par de nombreux trous de vers. Cependant, le texte est intact et la copie est extrêmement soignée.
Le colophon porte l'indication suivante : " Le 7ème chapitre du livre [intitulé] Tamhid li-ma fi-l-muwatta min al-ma'ani wa-l-asanid a été achevé […] à la fin du mois de Rabî' II de l'année 695 par les mains d''Abd al-Faqir ila Rahmat Rabbi-hi Muhammad Abu al-Walid b. Ahmad b. Muhammad b. Muhammad b. 'Abd Allah al-Tujibi Ibn al-Hajj al-Qurtubi "
Cette copie a donc vraisemblablement été faite de la main du savant Abu al-Walid Muhammad al-Tujibi, né à Séville en 638/1240 et mort à Damas en 718/1318, de la descendance du célèbre juriste Ibn al-Hajj (m. 529/1134). Le passage de ce manuscrit vers l'Orient pourrait être le résultat du déplacement même de son copiste et propriétaire originel.
L'auteur du Tamhid est un juriste malékite andalou, dont le nom complet est Abu 'Umar Yusuf b. 'Abd Allah b. Muhammad b. 'Abd al-Barr Abu 'Umar al-Namari al-Andalusi al-Qurtubi al-Maliki. Né à Cordoue en 368/978, il s'est notamment formé auprès des grands juristes exerçant dans cette ville avant de voyager dans toute la Péninsule pour y occuper différentes charges officielles, notamment celle de cadi à Lisbonne et Santarem, avant de mourir à Jativa en 463/1070. Contemporain et ami d'Ibn Hazm, il partage avec lui une sensibilité zahirite avant de se tourner exclusivement vers le malikisme. Nous connaissons près d'une vingtaine d'ouvrages composés par ce savant polygraphe, dont l'objet est tout autant la jurisprudence, le hadith, la généalogie et même la littérature, témoignant du vaste champ de connaissances de l'auteur. Néanmoins, la science des hadiths ressort tout particulièrement dans l'inventaire de ses écrits qui compte notamment un commentaire de la Muwatta de Mâlik, ainsi qu'un abrégé de cet ouvrage rédigé quelques années plus tard, témoignant de son large succès. Ibn 'Abd al-Barr en effet, était considéré par ses contemporains comme le meilleur traditionniste de son temps.
L'ouvrage, présenté ici, correspond à ce commentaire, et est intitulé Tamhid li-ma fi-l-muwatta min al-ma'ani wa al-asanid (" Facilitation des significations et des chaînes de transmission du Muwatta "). Il contient 20 chapitres et présente la spécificité d'être organisé par transmetteur, chacun étant introduit par des éléments biographiques, témoignant des connaissances étendues de l'auteur sur ce sujet. Une édition de cette source a été publiée entre 1967 et 1986 en 17 volumes par le Ministère des Affaires religieuses marocaines, par Mustafa b. Ahmad al-'Alawi et alii.

Voir notamment sur cet auteur Ibn Bashkuwal, Sila, II, p. 640, Ibn Hazm, Risâla cité in al-Andalus, XIX/1 (1954), p. 7-9 et l'article de l'Encyclopédie de l'Islam, III, p. 695, et sur la famille du copiste, Biblioteca de al-Andalus, t. III, p. 351-356.

Provenance : collection blésoise
Adjugé : 6 200 €
Exceptionnel MANUSCRIT ANDALOU du Kitab al-tamhid signé et daté de...
Lot 255
Lot 257
MANUSCRIT RELIGIEUX ALAOUITE, Kitâb al-shifâ' bi-ta'rif huqaq al-mustafâ du Qadî 'Iyâd.

Manuscrit carré sur papier de 233 feuillets à tranche dorée en écriture maghribi de 15 lignes par page. Double frontispice enluminé à l'or et polychromie organisé autour d'un médaillon central recticurviligne inscrit à l'or sur fond alternativement bleu et vert à motifs végétaux, encadré de deux bandeaux également inscrits à l'or. L'ensemble est cerné d'un ruban continu blanc qui s'étire pour donner naissance à des cartouches au décor de palmettes, fleurons et petites fleurs disposés de manière symétrique formant un encadrement, dont les marges sont ornées de médaillons circulaires à remplissage de palmettes bifides et trifides. Texte à l'encre noire à rehauts bleus, rouges et verts, et titres à l'or. Le colophon en unwân à médaillon marginal en or et polychromie indique qu'il s'agit du premier volume du Kitâb al-shifâ'. Sur le recto du frontispice, un tampon donnant " Husayn b. al-'Arabî zZarûq "et des annotations indiquent les propriétaires successifs du manuscrit. Reliure en cuir rouge à rabat, à décor estampé doré et peint d'un panneau central au décor géométrique de polygones étoilés. Les marges sont agrémentées d'un réseau de motifs recticurvilignes et les plats intérieurs présentent un médaillon central en étoile à huit branches à remplissage de rosettes. Sur la tranche, une inscription effacée peinte à l'or indique qu'il s'agit du premier volume.
Maroc, art alaouite, XVIII-XIXe siècle.

14,9 x 14,9 cm (petites taches et coulure sur un folio).


L'auteur est le célèbre qadî et traditionniste de Ceuta 'Iyâd b. Mûsâ mort en 1149 dont le recueil de traditions a connu un franc succès dans l'ensemble du monde musulman. Pour des manuscrits similaires, voir les copies de ce même ouvrage conservées à la bibliothèque al-Hassania au Maroc sous le numéro d'inventaire 730 et 994, cf. Mohamed Sijelmassi, Enluminures des manuscrits royaux au Maroc, Paris 1987, p. 60 et p. 64-65.

Provenance : collection blésoise.
Adjugé : 3 500 €
MANUSCRIT RELIGIEUX ALAOUITE, Kitâb al-shifâ' bi-ta'rif huqaq al-mustafâ du Qadî...
Lot 257
Lot 307
Original et élégant PAVILLON CHINOIS du style de la dynastie des Ming (1368-1644).

Colonnes en bois laqué rouge avec la toiture de tuiles en grès émaillé jaune, vert et rouge, surmontée de tuiles de faîtage avec caractères "shou" stylisés, symbole de longévité.

Les céramiques vernissées en grés émaillé de couleur jaune en chûte du toit portent le cachet en creux : Émile Müller - Ivry - Paris.
Seul un démontage des autres céramiques permettrait de dater le toit : production homogène de Müller, ou tuiles vernissées chinoises plus anciennes et importées.

Remonté (accidents, manques, fragilités, affaîssement) sur une plate-forme en ciment (haut. 40 cm.) en forme de L.
Long. 300, Larg. 255 cm.
Décrochement 135 par 100 et retour 100 cm.
Haut. totale approximative : 420 cm.

Erigé dans le parc d'une propriété à Rambouillet (Yvelines).
Visible sur place, après RDV préalable à l'Étude : 02 54 80 24 24.

Vente en l'état sur désignation, enlèvement à la charge de l'acquéreur.



Émile Müller, né en 1823 à Altkirch, fonde en 1854 "la Grande Tuilerie" à Ivry Port (Seine) : une entreprise de " Produits céramiques pour constructions et industries. Céramiques d'art ".

L'année même de la mort d'Émile Müller, en 1889, triomphe la céramique architecturale lors de l'Exposition Universelle de Paris :
- il y participe avec la frise des lions et des archers de Darius pour le Pavillon de la Perse.
- il réalise les balustrades en grès de la Tour Eiffel.

En 1900, pour l'Exposition Universelle, c'est Louis Müller, son fils, qui assure la direction des affaires :
- il collabore pour la Porte monumentale de la Concorde par Binet, avec des bas-reliefs,
- il réalise la toiture des dômes des Grand et Petit Palais ainsi que leurs frises.

Pluie de médailles et de distinctions les récompensent lors des Expositions Universelles : Amsterdam 1883, Anvers 1885, Paris 1889 et 1900, Chicago 1893, Bruxelles 1897...

Outre des œuvres conservées au musée d'Orsay (telle une plaque de revêtement mural), de véritables hymnes architecturaux à la culture asiatique ont été élevés et décorés de grès émaillés, flammés par Müller :
- la salle des fêtes construite à Paris en 1895, pour l'un des directeurs du Bon Marché, et devenue, en 1931, le cinéma La Pagode ;
- les pavillons et kiosque chinois à Laeken, près de Bruxelles, érigés entre 1901 et 1909, à l'instigation du roi Léopold II.
Estimation : 15 000 € ~ 20 000 €
Original et élégant PAVILLON CHINOIS du style de la dynastie...
Lot 307
Lot 320
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[D'après une sculpture sumérienne : tête de Gudea], vers 1937

Dessin à la plume et à l'encre noire sur papier à lettres.
Mentions manuscrites au crayon au dos en bas : "Etude ou tête Egyptienne / 27 x 21 vers 1952 / N°56"

26,9 x 20,9 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1712. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1950. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Œuvre originale :
Tête de la sculpture sumérienne de Gudea conservée au musée du Louvre (Gudea, prince de Lagash, statue assise dédiée au dieu Ningishzida, diorite, vers 2120 avant J.-C., Haut. 46 cm).

Cette tête de Gudea, prince de Lagash, statue assise dédiée au dieu Ningishzida (AGD n° 1712) n'est pas égyptienne, mais sumérienne. Elle date de 2.120 avant J.-C., et est conservée au Louvre depuis 1881. Elle se caractérise par un grand schématisme. Familière à l'artiste, Giacometti possède un exemplaire chez lui, du Gudea à " la tête rasée ", qu'il a acheté au Louvre en 1925, et qui est reproduit sur une Nature morte dans l'atelier de 1927. Il a conservé cette tête comme " référent " jusqu'à la fin de sa vie. Agnès de La Baumelle (Alberto Giacometti, le dessin à l'œuvre, Paris, Gallimard, Centre Pompidou, 2001, p. 219), commissaire de l'exposition Le dessin à l'œuvre, à Paris en 2001, y voit un absolu indépassable qui contribue à expliquer son abandon du travail d'après modèle en 1927 et son aventure surréaliste. C'est donc un " vieil ami ", qui n'a paradoxalement jamais quitté son atelier, que retrouve Giacometti lorsqu'il reprend son étude en 1937.
Adjugé : 8 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[D'après une sculpture sumérienne...
Lot 320
Lot 321
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[D'après deux sculptures égyptiennes : tête du Scribe accroupi et buste de Dame Nésa] (recto) / [D'après une sculpture égyptienne : tête du Scribe accroupi] (verso), vers 1937.

Dessin double face à la plume et à l'encre noire sur papier à lettres.
Mentions manuscrites au crayon en bas : "Étude buste Égyptien / et tête et Recto / tête / 21 x 27 vers 1952 / n°62".

26,9 x 21 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1709. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1950. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Œuvres originales :
Deux sculptures égyptiennes, conservées au musée du Louvre : Dame Nesa (Dame Nesa, calcaire peint, calcaire peint, 2.700-2.620 avant J.-C., Haut. 154 cm) et le Scribe accroupi (Le Scribe accroupi, calcaire peint et yeux incrus-tés, vers 2.620-2.500 av J.-C. Haut. : 53,7 cm).

Œuvres peut-être copiées d'après une revue présente dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti :
1) Dame Nesa : Encyclopédie Photographique de l'Art. The Photographic Encyclopaedia of Art, (Égypte), Paris, Éditions TEL, tome 1, 1935, p. 6, " Dame Nesa " (mentionné, pour un autre dessin d'après la même œuvre, par C. Di Crescenzo dans le cat. Mendrisio 2000 p. 106).
2) Le Scribe accroupi : Encyclopédie Photographique de l'Art. The Photographic Encyclopaedia of Art, (Égypte), Paris, Éditions TEL, tome 1, 1935, p. 29-31, " Le Scribe accroupi " (une vue de face et une vue de la tête de profil, comme sur le dessin au recto et au verso).

Giacometti s'intéresse au visage du Scribe accroupi du Louvre (AGD n° 1709). Ce visage est dessiné au recto et au verso, accompagné du buste de la Dame Nesa et de profil au verso de la page. Cette figure célèbre, créée vers 2.620-2.500 av J.-C. présente au Louvre depuis 1854 grâce à un don du gouvernement égyptien, est facilement identifiable grâce à la précision du trait de Giacometti, son souci du détail donné au visage (expressions, formes, proportions), et la position si caractéristique de la sculpture. On retrouve la même représentation de face et de profil sur le dessin AGD n° 1710, mais l'œuvre originale reste malheureusement non identifiée. S'agit-il également du Scribe accroupi ? Pourquoi pas ?
Adjugé : 4 400 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[D'après deux sculptures égyptiennes...
Lot 321
Lot 322
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[D'après une sculpture égyptienne : buste de Sepa], vers 1937.

Dessin à la plume et à l'encre noire sur papier à lettres.
Mentions manuscrites au crayon au dos en bas : "Étude personnage. / 27 x 21. 1952 / N : 66".

26,9 x 20,9 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1704. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1950. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Œuvre originale :
Sculpture égyptienne Sepa, conservée au musée du Louvre (Sepa, "grand des dizaines du Sud", calcaire peint, 2.700-2.620 avant J.-C., Haut. 169 cm).

La Statue de Sepa, "grand des dizaines du Sud" est représentée à trois reprises dans la collection Tériade - Joannides (AGD n°1704, 1706, 1720). Ce calcaire peint datant de 2.700 - 2.600 avant J.-C. est exposé au Louvre, à proximité de la Dame Nesa (AGD n°1709) dont elle est contemporaine, mais beaucoup plus grande par la taille. C'est en effet une sculpture importante qui mesure 169 cm de hauteur. Giacometti insiste sur la position particulière des bras, l'un est tendu et l'autre replié tenant un grand bâton ou sceptre. Giacometti insiste également au niveau du buste avec des traits de crayon beaucoup plus prononcés. Ce que retient Giacometti, ce sont le côté très carré des épaules et l'aspect monolithique de la figure.

Pour Giacometti : " la copie d'un chef-d'œuvre est la meilleure école qui soit pour tout artiste qui décide d'en réaliser " (Entretien avec Gotthard Jedlicka, 1953). L'artiste puise donc des éléments dans chacune des œuvres fixées sur le papier pour les recréer ensuite à sa façon. Ainsi, ses Grandes femmes ou ses Hommes qui marchent (1960) adoptent-ils une allure lente, droite et des postures posées qui rappellent l'aspect hiératique de Sepa et l'illusion de la démarche calme des statues égyptiennes, comme c'est le cas avec la statue de Ranofer, avançant un pied pour esquisser un mouvement de marche.
Estimation : 4 000 € ~ 6 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[D'après une sculpture égyptienne...
Lot 322
Lot 324
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[D'après une sculpture égyptienne : buste de Sepa], vers 1937.

Dessin à la plume et à l'encre noire sur papier à lettres.
Mentions manuscrites au crayon au dos en bas : "Personnage Egyptien. / 27 x 21 vers 1957 / N° : 60".

26,9 x 20,9 cm.

Cette Oeuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1704. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1950. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Œuvre originale :
Sculpture égyptienne Sepa, conservée au musée du Louvre (Sepa, "grand des dizaines du Sud", calcaire peint, 2.700-2.620 avant J.-C., Haut. 169 cm).

La statue de Sepa, "grand des dizaines du Sud" est représentée à trois reprises dans la collection Tériade - Joannides (AGD n°1704, 1706, 1720). Ce calcaire peint datant de 2.700 - 2.600 avant J.-C. est exposé au Louvre, à proximité de la Dame Nesa (AGD n°1709) dont elle est contemporaine, mais beaucoup plus grande par la taille. C'est en effet une sculpture importante qui mesure 169 cm de hauteur. Giacometti insiste sur la position particulière des bras, l'un est tendu et l'autre replié tenant un grand bâton ou sceptre. Giacometti insiste également au niveau du buste avec des traits de crayon beaucoup plus prononcés. Ce que retient Giacometti, ce sont le côté très carré des épaules et l'aspect monolithique de la figure.

Pour Giacometti : " la copie d'un chef-d'oeuvre est la meilleure école qui soit pour tout artiste qui décide d'en réaliser " ( ). L'artiste puise donc des éléments dans chacune des oeuvres fixées sur le papier pour les recréer ensuite à sa façon. Ainsi, ses Grandes femmes ou ses Hommes qui marchent (1960) adoptent-ils une allure lente, droite et des postures posées qui rappellent l'aspect hiératique de Sepa et l'illusion de la démarche calme des statues égyptiennes, comme c'est le cas avec la statue de Ranofer, avançant un pied pour esquisser un mouvement de marche.
Estimation : 4 000 € ~ 6 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[D'après une sculpture égyptienne...
Lot 324
Lot 325
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[D'après une sculpture égyptienne : personnage assis], vers 1937.

Dessin à la plume et à l'encre noire sur papier à lettres.
Mentions manuscrites au crayon au dos en bas : "Personnage assis / 27 x 21 vers 1952 / N° 22".

26,9 x 20,9 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1705. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1950. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Œuvre originale :
Peut-être la statue du Roi Khafre (Khephren) assis conservée au musée du Caire (Roi Khafre assis, diorite, vers 2540 à 2520 avant J.-C.) ou la statue de Maïa assis conservée au musée égyptien de Berlin (Maïa assis, vers 1.450 av J.-C.) ( ?)

Peut-être copié d'après une revue présente dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti :
Encyclopédie Photographique de l'Art. The Photographic Encyclopaedia of Art, (Égypte), Paris, Éditions TEL, 1935 p. 11, " Personnage assis les mains posées à plat sur les genoux".

Certaines œuvres originales n'ont pas été formellement identifiées, mais inspirent Giacometti par leur forme et la posture de la figure représentée, comme c'est le cas de ce personnage assis (AGD n°1705). Il s'agit probablement de Kephren sur son trône, le pharaon qui commanda l'une des pyramides de Gizeh. On compte plusieurs représentations de cette sorte, notamment au musée Égyptien de Berlin et à celui du Caire. La figure du pharaon trônant a probablement marqué Giacometti qui la représente (visage ou corps) sous de nombreuses facettes sur plusieurs dessins différents. On y constate une certaine robustesse, un hiératisme et une massivité caractéristique du personnage qui interpelle l'artiste.
Estimation : 5 000 € ~ 7 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[D'après une sculpture égyptienne...
Lot 325
Lot 329
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[D'après une sculpture égyptienne : tête de Ranofer], vers 1937.

Dessin à la plume et à l'encre noire sur papier à lettres.
Mentions manuscrites au crayon au dos en bas : "Etude tête pharaonique / 20,5 x 18,5 coin déchiré / vers 1952 N°23"

20 x 19 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1711. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1950. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Œuvre originale :
Tête de la statue de Ranofer, conservée au musée égyptien du Caire (Ranofer, calcaire peint, Haut. 178 cm).

Œuvre peut-être copiée d'après l'un de ces deux livres, présents dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti :
- CURTIUS Ludwig, Die Antike Kunst I. Agypten und Vorderasien, Berlin, Akademische Verlagsgesellschaft Athenaion, 1923, p. 81, pl. 74 : " Kopf der Statue des Ranofer " (Tête de la statue de Ranofer).
- FECHHEIMER Hedwig, Der Plastik der Ägypter, Berlin, Bruno Cassirer Verlag, 1920, pl. 33, " Kopf der Statue des Ranofer " (Tête de la statue de Ranofer).

Les traits lisses de la Tête de Ranofer (AGD n°1711) intéressent Giacometti. Cette statue date de 2.450 avant J.C et est conservée au Musée du Caire. Le visage peut sembler schématique du fait qu'il s'agit d'un dessin, mais le sculpteur parvient à en capturer l'essentiel. Pour le copier, Alberto Giacometti a probablement travaillé d'après l'un des deux livres en allemand, reproduisant cette tête, présents dans sa bibliothèque.
Adjugé : 4 200 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[D'après une sculpture égyptienne...
Lot 329
Lot 330
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[D'après une sculpture égyptienne : tête de Mout], vers 1937.

Dessin à la plume et à l'encre noire sur papier à lettres.
Mentions manuscrites au crayon au dos en bas : "tête pharaonique - / 27 x 21. vers 1952 / N°58".

26,9 x 20,9 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1703. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1950. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Exposition :
- 1993, Londres (Angleterre), Berggruen & Zevi Limited, "Alberto Giacometti, 26 drawings from the Tériade Collection", du 10 novembre 1993 au 17 décembre 1993, n° 4 (Étude pour la tête de la déesse Mut (Cairo Museum), c. 1935-37).

Bibliographie :
- KLEMM Christian (dir.), WILDUNG Dietrich (dir.), Giacometti, der Ägypter, BERLIN, Deutscher Kunstverlag, 2008, p. 100, pl. 57, ill. p. 51.
- Alberto Giacometti, 26 drawings from the Tériade Collection, Londres, Berggruen & Zevi Limited, 1993, p. 20, cat. n° 4.

Œuvre originale :
Tête d'une sculpture de la déesse Mout conservée au musée égyptien du Caire (Mut, calcaire, vers 1.300 av J.-C., Haut. 50 cm).

Selon les recherches de C. Klemm (publiées dans le catalogue de l'exposition : Giacometti, der Ägypter, Berlin et Zurich, 2008, p. 85-87), la sculpture peut-être copiée d'après l'un de ces deux livres, présents dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti :
- CURTIUS Ludwig, Die Antike Kunst I. Agypten und Vorderasien, Berlin, Akademische Verlagsgesellschaft Athenaion, 1923, planche 119. Ou bien :
- FECHHEIMER Hedwig, Der Plastik der Ägypter, Berlin, Bruno Cassirer Verlag, 1920, pl. 95, " Kopf einer Kolossalstatue der Göttin Mut " (Tête de la statue colossale de la déesse Mout).

La tête de Mout est également conservée au musée du Caire. Cette sculpture calcaire de 50 cm de hauteur date de 1.300 avant J.-C. Symétrique, hiératique et majestueuse, elle présente un sourire énigmatique. Sur cette feuille (AGD n°1703) le visage prend place avec aisance et sens de l'équilibre. Giacometti n'a pas tant copié une statue du Caire, que portraituré Mout elle-même : la déesse mère égyptienne qui peut se transformer en lionne dangereuse mais aussi en vautour qui veille sur les hommes et leur redonne la vie.
Adjugé : 60 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[D'après une sculpture égyptienne...
Lot 330
Lot 331
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[Bustes] (recto) / [Nu debout] (verso), vers 1935.

Dessin double face au crayon et gomme abrasive sur papier.
Mentions manuscrites au crayon sur le verso : "Étude personnage / 1935 / n°6 / 50.000 F".

49,3 x 31,7 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1716. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Ces [Bustes] du recto (AGD n°1716) représentent Diego Giacometti, frère du sculpteur. On observe une grande proximité des traits du visage avec le seul portrait de Diego de la période présenté par la Fondation Alberto et Annette Gicometti, [Tête de Diego sur double socle] sans buste et en bronze (AGD n°297) vers 1936-1937. Ces [Bustes] sont à rapprocher d'un plâtre reproduit deux fois, de face et le profil gauche, par Tériade dans la revue. Ce plâtre illustre le texte de Marcel RAVAL, L'homme et son modèle, dans le numéro de Verve consacré à La figure humaine. La localisation de cette sculpture nous est inconnue. Agnès de La Baumelle (Alberto Giacometti, le dessin à l'œuvre, Paris, Gallimard, Centre Pompidou, 2001, p. 226.) explique : " Des nombreuses tentatives menées dans les années 1934-1939 pour réaliser des têtes en plâtre devant le modèle, qui pose à nouveau dans l'atelier - Diego, Rita ou Isabelle, il ne reste qu'une Tête de Diego, 1935-1936, deux Têtes de Rita, 1937-1939, la fameuse Isabel I, dite l' "Egyptienne ", 1936, et Isabelle II, 1938. Plus rares encore sont les " portraits " dessinés. "

Le [Nu debout] au verso, daté également de 1935, est une représentation du corps féminin de façon filiforme. Les bras, le long du torse, semblent fusionner avec l'ensemble du corps. Ce dessin se situe stylistiquement entre la Femme au chariot, de 1945 de la Staatsgalerie Stuttgart (AGD n°989) et la Femme debout de 1959, pour le projet de la Chase Manhattan Plaza à New York avec L'homme qui marche et la Tête sur socle. Ces figures ne tendent pas à chercher une authentification de la personne représentée, elles recherchent avant tout une confrontation avec le public. Elles retranscrivent une détresse existentielle. Isolées, immobiles, elles montrent la solitude du monde. Alberto Giacometti disait à ce propos : " Chacun à l'air d'aller pour soi, tout seul, dans une direction que les autres ignorent. Ils se croisent... ".

En remerciant Tériade de son soutien fidèle, Giacometti offre, à l'éditeur et ami, une feuille inédite, qui annonce, de façon prophétique, l'évolution à venir de sa sculpture. Le recto est encore ancré dans la réalité alors que le verso tend à montrer le passage vers une abstraction de la figuration. Réalisée au moment de l'exclusion du groupe surréaliste en 1935, elle montre, avec dix ans d'avance sur ce que nous connaissons, une étude tridimensionnelle de sculptures et une figure filiforme qui fera le succès du sculpteur.
Adjugé : 40 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[Bustes] (recto) / [Nu...
Lot 331
Lot 332
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
" Tériade ", non daté.

Dessin au crayon et gomme abrasive sur papier vélin.
Mentions manuscrites au crayon au dos : en haut "19", en bas : " 1941- / N°18 / Tériade / crayon / 200.000 FF".

44 x 27,2 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1689. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1941. Don d'Alice Tériade à Irène Joannides-Soetaert, filleule de Tériade, 1993.

Expositions :
- 1990, Madrid (Espagne), galerie Barcena y Berggruen, "Alberto Giacometti. Treinta dibujos inéditos" (Retrato de Té-riade, 1935).

Bibliographie :
- Alberto Giacometti. Treinta dibujos inéditos, (catalogue d'exposition à la Galeria Barcena y Berggruen), Madrid, Barcena y Berggruen, 1990, p. 39, ill. p. 39.
- Jean Leymarie, Éloge de Tériade, réalisé par Mme Alice Tériade, 2002, ill. p. 1.

Alberto Giacometti et Tériade se rencontrent en 1927, lors d'une exposition à la galerie Pierre Loeb. Tériade comme Giacometti prend ses distances avec le groupe surréaliste, ce dès 1930 dans Les Cahiers d'art. Il quitte le comité éditoriale de la revue Le Minotaure et fonde " la plus belle revue du monde " : Verve. Une réelle amitié naît entre Tériade et Giacometti, qui se manifeste à travers les portraits de l'éditeur que fait l'artiste. Giacometti réalise deux portraits peints de Tériade entre 1927 et 1966, et une quinzaine de portraits dessinés. L'un des deux portraits peints, daté de 1960, est aujourd'hui conservé au Musée Matisse du Cateau-Cambresis. Notre portrait dessiné de Tériade (AGD n°1689) peut être facilement rapproché des différents portraits que Giacometti a réalisés de son ami.

L'un des portraits les plus célèbres est sans nul doute celui de 1939, où Tériade se trouve derrière son bureau, avec au premier plan la lampe flambeau réalisée par Giacometti pour l'éditeur. Cependant, ce cadrage tend à donner de la distance entre les deux hommes, éloignant Tériade de l'artiste. À l'inverse, on retrouve dans le Double portrait de Tériade de 1949 un rapport plus évident, exprimant davantage d'émotions. Notre portrait de Tériade peut être facilement mis en parallèle avec le portrait de la collection Tériade, daté de 1935, qui a été vendu à Londres en 2003. Tériade est accoudé derrière la même table, dans le même cadre. Sur le portrait de Londres, la table reste vide, gommée. Dans ce dessin, Tériade partage un café avec Giacometti face à lui. Le regard direct de l'éditeur vers l'artiste agit comme une réflexion intérieure du portraituré, qui pose tout en continuant à penser à une prochaine livraison de Verve ou imaginant la collaboration d'un livre à venir, sans se laisser distraire par son ami qui crayonne.

C'est un exemple majeur, du retour au réalisme de Giacometti après ses années de surréalisme. Tériade est parfaitement identifiable par sa posture et par ses traits, montrant les rapports privilégiés entre les deux amis. D'après Alice Tériade, ce dessin a été offert par l'artiste en 1941, peu de temps avant que Giacometti ne quitte la France pour la Suisse, à l'occasion du second conflit mondial.
Adjugé : 105 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)" Tériade ", non...
Lot 332
Lot 333
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[Tête] (recto)/ [Projet de décor] (verso), non daté.

Dessin double face au crayon sur papier vélin.
Mentions manuscrites sur le recto en bas : au crayon "n°8" et à l'encre : "Tête femme au", et sur le verso au crayon : "n°8".

32,7 x 25,3 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1718. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Exposition :
- 1990, Tokyo (Japon), Musée Kiyoharu Shirakaba, "Alberto Giacometti", du 27 octobre 1990 au 25 novembre 1990, n° 50 (Portrait de femme aux bras levés).

Bibliographie :
- CHIBA Shigeo, USAMI Eiji, Alberto Giacometti, Tokyo, Musée Kiyoharu Shirakaba, 1990, cat. n° 50.

Le dessin recto-verso présente d'un côté une [Tête] et de l'autre un [Projet de décor] (AGD n° 1718). La [Tête] du recto a été présentée au Japon et en Espagne en 1990 comme une Tête de femme. Cependant, il est difficile de reconnaître un modèle féminin dans ce dessin. Il ne s'agit probablement pas d'une étude préparatoire pour une peinture, car la femme a les bras levés, contrairement aux autres personnages de Giacometti qui sont souvent posés, face à lui, dans une attitude calme et sereine. On trouve de rares femmes aux bras levés dans son œuvre : notamment pour un modèle de broche (ADG n°870) vers 1938, ou encore pour une Lampe tête de femme, réalisée la même année. Il pourrait en revanche s'agir d'une étude d'une crucifixion, comme celle que Giacometti réalise à Saint-Jean Cap Ferrat en décembre 1951, dont deux dessins sont présentés dans les mêmes expositions du Japon (CHIBA Shigeo, USAMI Eiji, Alberto Giacometti, Tokyo, Musée Kiyoharu Shirakaba, 1990, p. 39) et d'Espagne (Alberto Giacometti. Treinta dibujos inéditos, (catalogue d'exposition à la Galeria Barcena y Berggruen), Madrid, Barcena y Berggruen, 1990, p. 23).

Le verso est un [Projet de décor]. Six petites sculptures sont mises en avant, à l'intérieur d'un cadre, présentées dans deux niches quadrangulaires, incrustées dans des murs ou dans une vitrine. Trois personnages sont debout dans la vitrine de gauche, et, dans la vitrine de droite, deux sculptures de personnages debout encadrent un personnage assis. Ces deux niches sont séparées par un buste présenté en hauteur. Le personnage assis pourrait être la Femme assise de 1949-1950 ou une Femme assise de la série de 1956-1958. Toutefois, l'étirement et l'allongement des sculptures représentées rappellent les œuvres de la fin des années 1940.

Giacometti prenait à cœur l'installation de ses œuvres lors des expositions, en attestent de nombreuses lettres entre Pierre Matisse et Alberto Giacometti. Matisse fut le seul représentant de Giacometti sur le sol américain à partir de 1936. Il réalise à New York la première exposition monographique du sculpteur en janvier 1948, et de nouvelles expositions en 1950, 1958, 1961, 1964. Dans une " lettre à Pierre Matisse " de 1948, Giacometti disait sa recherche de la bonne dimension : " Mais voulant faire de mémoire ce que j'avais vu, à ma terreur, les sculptures devenaient de plus en plus petites, elles n'étaient ressemblantes que petites […]. Tout ceci changea un peu en 1945, par le dessin. Celui-ci m'amena à vouloir faire des figures plus grandes, mais alors, à ma surprise, elles n'étaient ressemblantes que longues et minces ".
Estimation : 8 000 € ~ 12 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[Tête] (recto)/ [Projet de...
Lot 333
Lot 334
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
"[D'après Cimabue : détail de La guérison de l'estropié de la basilique supérieure d'Assise]", vers 1946.

Dessin au crayon sur papier vélin.
Mentions manuscrites au crayon au dos : en haut : "13", en bas : "Tête Byzantine / 33 x 26 / Vers 1946 / N°17".

34,2 x 25,7 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1717. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1946. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Exposition :
- 1990, Tokyo (Japon), Musée Kiyoharu Shirakaba, "Alberto Giacometti", du 27 octobre 1990 au 25 novembre 1990, n° 15 (Série Byzantine- Etude de tête).

Bibliographie :
- CHIBA Shigeo, USAMI Eiji, Alberto Giacometti, Tokyo, Musée Kiyoharu Shirakaba, 1990, cat. n° 15.

Œuvre originale :
Cenni di Pepo dit " Giovanni Cimabue " (1240/50-1302), Crucifixion, vers 1280-1283, fresque, 3,50 x 6,90 m. Assise, église supérieure Saint-François.

Peut-être copié d'après : CECCHI Emilio (dir.), Cimabue, Rome, Éditions Tumminelli, 1946, planche 41 (détail de " La Guérison de l'estropié ", Assise, Basilique supérieure).

La guérison de l'infirme par Saint-Pierre de Cimabue est une fresque de la Basilique supérieure d'Assise (AGD n°1717). Fidèle au sujet, Giacometti recopie le visage de Saint-Pierre en l'allongeant. La vision qu'il a de Saint-Pierre est modifiée de par son regard subjectif. Ce sont ses souvenirs et sa vision postérieure à ce voyage en Italie qui transforment le Saint-Pierre de Cimabue. Le retour au réel est assumé puisque Giacometti ne transforme pas totalement les expressions de Saint Pierre et conserve notamment la bienveillance du personnage. La vision globale du visage est modifiée. Cimabue et sa peinture ne sont qu'un prétexte pour se tourner vers un art accompli.
Adjugé : 5 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)"[D'après Cimabue : détail...
Lot 334
Lot 335
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
" [D'après Cimabue : détail de La Crucifixion de la basilique supérieure d'Assise] ", vers 1946.

Dessin au crayon et au crayon de couleur sur papier.
Mentions manuscrites au crayon au dos : en haut : "7", en bas : "Tête Byzantine / 33 x 26 / Vers 1946 / N°50 / As. 50.000 FF".

33,4 x 25,7 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1691. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1946. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Exposition :
- 1990, Madrid (Espagne), Barcena y Berggruen, "Alberto Giacometti. Treinta dibujos inéditos" (Cabeza bizantina).
- 1990, Tokyo (Japon), Musée Kiyoharu Shirakaba, "Alberto Giacometti", du 27 octobre 1990 au 25 novembre 1990, n° 14 (Série byzantine-Etude de tête).

Bibliographie :
- Alberto Giacometti. Treinta dibujos inéditos, (catalogue d'exposition à la Galeria Barcena y Berggruen), Madrid, Barcena y Berggruen, 1990, p. 19, ill. p. 19.
- CHIBA Shigeo, USAMI Eiji, Alberto Giacometti, Tokyo, Musée Kiyoharu Shirakaba, 1990, cat. n°14.
- Alberto Giacometti, " Mai 1920 ", dans Verve, Paris, Éditions de la Revue Verve, N° 27-28, dé-cembre 1952, p. 33, ill. p. 33, sous le titre : " d'après Cimabue ".

Œuvre originale :
Cenni di Pepo dit " Giovanni Cimabue " (1240/50-1302), Crucifixion, vers 1280-1283, fresque, 3,50 x 6,90 m. Assise, église supérieure Saint-François.

Peut-être copié d'après un livre présent dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti : CECCHI Emilio (dir.), Cimabue, Rome, Éditions Tumminelli, 1946, planche 27 (détail de " La Crucifixion ", Assise, Basilique supérieure).

Giacometti copie le portrait de Longin, centurion envoyé par Pilate, levant le bras vers le Christ pour le transpercer de sa lance (AGD n°1691). Giacometti se concentre exclusivement sur le visage de Longin et ne reproduit aucune partie du corps. L'agressivité du visage est renforcée par la dureté du regard. Les yeux sont remplis de malveillance et d'antipathie. Giacometti prend le parti d'allonger le visage de Longin par rapport à celui de Cimabue, ce qui a pour effet de vieillir le centurion. Reprenant les expressions sur la fresque, Giacometti les transpose de son point de vue contemporain, assumant sa recherche de réalisme. Le dessin est reproduit dans le n°27/28 de la revue Verve de l'année 1952. Il est titré " d'après Cimabue " et illustre un article de Giacometti intitulé " Mai 1920 ".
Estimation : 4 000 € ~ 6 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)" [D'après Cimabue :...
Lot 335
Lot 336
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
"[D'après Cimabue : détail de La Crucifixion de la basilique supérieure d'Assise]", vers 1946.

Dessin au crayon et gomme abrasive sur papier vélin.
Mentions manuscrites au crayon au dos en bas : "As 80.000 F / Tête Byzantine / Vers 1946 / 33 x 26 / N°14".

33,3 x 25,7 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1715. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1946. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Exposition :
- 1990, Tokyo (Japon), Musée Kiyoharu Shirakaba, "Alberto Giacometti", du 27 octobre 1990 au 25 novembre 1990, n° 16 (Série Byzantine-Etude de tête).

Bibliographie :
- CHIBA Shigeo, USAMI Eiji, Alberto Giacometti, Tokyo, Musée Kiyoharu Shirakaba, 1990, cat. n° 16.

Œuvre originale :
Cenni di Pepo dit " Giovanni Cimabue " (1240/50-1302), Crucifixion, vers 1280-1283, fresque, 3,50 x 6,90 m. Assise, église supérieure Saint-François.

Peut-être copié d'après un livre présent dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti : CECCHI Emilio (dir.), Cimabue, Rome, Éditions Tumminelli, 1946, planche 26 (détail de " La Crucifixion ", Assise, Basilique supérieure).
Le Groupe de soldats envoyés par Pilate pour assister à la mise à mort du Christ dans la Crucifixion d'Assise est le sujet de ce dessin (AGD n°1715). Giacometti se focalise surtout sur quelques têtes et visages qu'il exploite et transfigure. Il reprend des détails faciaux pertinents sur les visages de Cimabue, qu'il adapte à son point de vue moderne de sculpteur déjà pleinement accompli. Son regard sur cette scène biblique transcrit la dualité d'émotions des soldats qui assistent à la mort du Christ tout en dissimulant leur tourment.
Estimation : 8 000 € ~ 12 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)"[D'après Cimabue : détail...
Lot 336
Lot 337
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
"[D'après Cimabue : détail de La Crucifixion de la basilique supérieure d'Assise] (recto) / [Tête] (verso)", vers 1946.

Dessin double face au crayon sur papier vélin.
Mentions manuscrites au crayon en bas : "N°12 / tête Byzantine / vers 1946 / 80.000 / N°12", un trait à l'encre bleue.

33,1 x 25,7 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1719. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1946. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Exposition :
- 1990, Tokyo (Japon), Musée Kiyoharu Shiraka-ba, "Alberto Giacometti", du 27 octobre 1990 au 25 novembre 1990, n° 13 (Série Byzantine-Etude de tête).

Bibliographie :
- CHIBA Shigeo, USAMI Eiji, Alberto Giacometti, Tokyo, Musée Kiyoharu Shirakaba, 1990, cat. n° 13.

Œuvre originale :
Cenni di Pepo dit " Giovanni Cimabue " (1240/50-1302), Crucifixion, vers 1280-1283, fresque, 3,50 x 6,90 m. Assise, église supérieure Saint-François.

Peut-être copiée d'après un livre présent dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti : CECCHI Emilio (dir.), Cimabue, Rome, Éditions Tumminelli, 1946, planche 27 (détail de " La Crucifixion ", Assise, Basilique supérieure).

Le visage de Longin semble interpeller Giacometti puisqu'il le reprend dans le dessin AGD n°1719. Néanmoins, les traits du visage sont moins durs, moins malveillants que sur le précédent dessin. Il allonge là encore le visage de son personnage, comme pour en déformer ses expressions. C'est surtout sa vision personnelle qu'il tente de mettre sur le papier. D'ailleurs, cette simplification de la vision n'implique pas une simplification de la figure : tout au contraire, celle-ci porte trace de repentirs et de reprises incessantes (du moins successives). Le dessin n'aboutit pas à l'épure d'une chose mais à une évidence par complexification. L'accomplissement d'un visage fini et déterminé se fait par la seule volonté, cérébralité et perception de Giacometti.
Estimation : 4 000 € ~ 6 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)"[D'après Cimabue : détail...
Lot 337
Lot 338
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
[D'après Cimabue : détail de Crucifixion de la basilique de Santa Croce de Florence], vers 1946.

Dessin au crayon et gomme abrasive sur papier vélin.
Mentions manuscrites au crayon au dos : en haut : "14 / 4 T", en bas : "Tête Byzantine / chevelue / 33 x 26 / Vers 1946 / N°15 / As. 50.000 FF".

35,4 x 25,7 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1714. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1946. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Exposition :
- 1990, Madrid (Espagne), Barcena y Berggruen, "Alberto Giacometti. Treinta dibujos inéditos" (Cabeza bizantina).
- 1990, Tokyo (Japon), Musée Kiyoharu Shirakaba, "Alberto Giacometti", du 27 octobre 1990 au 25 novembre 1990, n° 21 (Série Byzantine-Etude de tête 1946).

Bibliographie :
- Alberto Giacometti. Treinta dibujos inéditos, (catalogue d'exposition à la Galeria Barcena y Berggruen), Madrid, Barcena y Berggruen, 1990, p. 18, ill. p. 18.
- CHIBA Shigeo, USAMI Eiji, Alberto Giacometti, Tokyo, Musée Kiyoharu Shirakaba, 1990, cat. n° 21.

Œuvre originale :
Cenni di Pepo dit " Giovanni Cimabue " (1240/50-1302), Crucifix de Santa Croce à Florence, vers 1272, Tempera sur bois, 4,48 m x 3,90 m, Museo dell'Opera di Santa Croce, Florence.

Peut-être copié d'après un livre présent dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti : CECCHI Emilio (dir.), Cimabue, Rome, Éditions Tumminelli, 1946, planche 55 (détail de "La Crucifixion", Florence, Santa Croce).

Le Crucifix de la basilique Santa Croce à Florence daté de 1272 est considéré comme le premier chef-d'œuvre de Cimabue. Giacometti reprend la figure de Saint-Jean, à droite du Christ au pied de la croix (AGD n°1714). Giacometti ne choisit pas de reproduire la figure du Christ, ce qui peut paraître original et inédit. Il cherche à représenter l'émotion, l'expression qui l'a le plus marqué, pour être au plus proche du réel. Son trait de crayon vif et survolté représente la contemplation de Saint Jean dont le regard est étrangement vide.
Comme le souligne l'ouvrage Cimabue de Luciano Bellosi publié en 1998 (BELLOSI Luciano, Cimabue, Arles, Acte Sud Milan, Motta 1998), " L'arête nasale est encore chez la madone, chez Saint-Jean et chez le Christ, marquée par un angle vif qui semble souligner l'articulation cubiste de cette partie du visage... ". Giacometti a bien repris ici la proéminence de l'arête nasale dans un souci de fidélité et de réalisme quant à l'œuvre de Cimabue. Il ne choisit pas cependant de reproduire la main près du visage de Saint-Jean dans l'œuvre de Cimabue. Ici, c'est l'expression de pathos et de tristesse qui prime sur l'anatomie corporelle.

Giacometti explique : " Pourquoi est-ce que j'ai le besoin, oui, le besoin de peindre des visages ? Pourquoi est-ce que je suis… comment est-ce qu'on peut dire ?… presque halluciné par les visages des gens, et cela depuis toujours ?… Comme un signe inconnu, comme s'il y avait quelque chose à voir qu'on ne voit pas au premier coup d'œil ? (Entretien avec Pierre Schneider, juin 1961.)"
Adjugé : 10 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)[D'après Cimabue : détail...
Lot 338
Lot 339
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
" [D'après Cézanne : Autoportrait] ", vers 1946.

Dessin au crayon et gomme abrasive sur papier vélin.
Mentions manuscrites au crayon au dos en bas : "Tete Byzantine / 33 x 26 / Vers 1946" / N°52".

33 x 26,5 cm.

Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Alberto et Annette Giacometti sous le numéro AGD 1690. Elle est munie de son certificat d'authenticité par le Comité Giacometti.

Provenance : don de l'artiste à Tériade, circa 1946. Legs particulier d'Alice Tériade, 2007.

Exposition :
- 1990, Tokyo (Japon), Musée Kiyoharu Shirakaba, "Alberto Giacometti", du 27 octobre 1990 au 25 novembre 1990, n° 19 (Série byzantine-Etude de tête).

Bibliographie :
- CHIBA Shigeo, USAMI Eiji, Alberto Giacometti, Tokyo, Musée Kiyoharu Shirakaba, 1990, cat. n° 19.

Œuvre originale :
Paul Cézanne (1839-1906), Autoportrait, peut-être celui d'une collection privée, en dépôt à l'Art Institute de Chicago.

Peut-être copié d'après un livre présent dans la bibliothèque d'Alberto Giacometti : BURGER Fritz, Cézanne und Hodler, Einführung in die Probleme der Malerei der Gegenwart, Munich, Delphin Verlag, 1913, planche 65.

L'Autoportrait de Cézanne inspirant ce dessin (AGD n°1690) est aujourd'hui en dépôt anonyme à l'Art Institute of Chicago. Nous ignorons où Giacometti a copié cet autoportrait, mais nous savons qu'il s'exerce depuis de nombreuses années. On en retrouve ainsi un autoportrait sur une feuille datée de 1935-37 à côté d'une copie de Sésostris III (AGD n°194). Comme avec les copies d'après Cimabue, Giacometti choisi de travailler méticuleusement le visage de Cézanne et plus particulièrement, ici, son regard. En effet, contrairement aux autres autoportraits de Cézanne, l'artiste regarde le spectateur et brise la froideur et la distance des autres autoportraits. Giacometti choisit cet autoportrait car il lui permet de nouer un dialogue avec Cézanne et de transmettre son émotion. Felix A. Baumann explique cette relation particulière en ces termes ( ) : " Le seul artiste du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle avec lequel Giacometti se comparait était Cézanne, et dans une moindre mesure Henri Matisse. Ce qui est également remarquable, c'est que Giacometti n'a été inspiré que par les portraits de Cézanne, à l'exclusion de toutes les autres œuvres, prenant un grand intérêt aux autoportraits de Cézanne. "
Adjugé : 41 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)" [D'après Cézanne :...
Lot 339
Lot 350
Marie VASSILIEFF (Smolensk, 1884 - Nogent-sur-Marne, 1957)

Figure emblématique de Montparnasse, son ancien studio est devenu le musée Montparnasse. Née en Russie à Smolensk, elle part étudier la médecine à Moscou. Décidant d'opter pour une carrière artistique, elle s'inscrit, en 1903, à l'Académie de Saint-Pétersbourg. Après un premier voyage à Paris, elle décide de s'y installer, en 1907, et fonde l'année suivante l'Académie russe. En 1912, elle s'installe dans son propre atelier où, très vite, vont se réunir Matisse, Léger, Gris, Modigliani, Cendras, Salmon, Max Jacob. Un lieu qu'elle n'hésitera pas à transformer en cantine pendant la Première Guerre mondiale. Son style cubiste très personnel, côtoyant Picasso, Braque, reste parallèlement empreint d'une profondeur parfois mystique.

Découvert par hasard dans une maison de Tours, de la rue Traversière, sur les murs d'un couloir, le portrait par Marie Vassilieff de Rolf de Maré (créateur des ballets suédois), est adjugé 17.000 € à Vendôme au Dansmuseet de Stockholm en janvier 2007. Du grenier de cette même maison surgit un ensemble de dessins préparatoires, études, gouaches, peintures et sculptures. Ils dormaient sous la poussière depuis plus de cinquante ans...et se réveillent à Cheverny en juin 2007, adjugés pour plus de 530.000 € !

En juin 2011 sont présentées, de cette même provenance - conservation ultime de Madame B. - ces "sculptures", réalisées à partir de racines. Inédites à ce jour, elles témoignent tant de la fantaisie créatrice que de l'audace esthétique de Marie Vassilieff.

Cinq SCULPTURES ANTHROPOMORPHIQUES, à partir de racines.
Bois avec rehauts de polychromie, et ornementation de boutons figurant les yeux.

L'une signée.
Long. entre 20 et 30 cm. Haut. entre 10 et 20 cm.

Division possible.

Un certificat d'authenticité par Monsieur Claude Bernès sera remis à l'acquéreur.
Adjugé : 2 200 €
Marie VASSILIEFF (Smolensk, 1884 - Nogent-sur-Marne, 1957)Figure emblématique de Montparnasse,...
Lot 350
Lot 375
Henri DIMIER (Valenciennes, 1899 - Eaubonne, 1986)
La Grande chaussée.

Série de sept pastels sur papier marouflés sur toile.
Chacun est titré et daté au revers des toiles "la grande chaussée / 1953".

114 x 74,5 cm.
114 x 49 cm.


Exposition : Galerie Jacques Desbriere ; dans le cadre d'une exposition particulière, en 1967, à côté de 33 toiles et de plusieurs dessins.

Originaire de Valenciennes, Henri Dimier vit à Paris, dès 1902, et y pratique l'École des Beaux-Arts en 1919, après avoir servi comme chasseur alpin pendant la Première Guerre mondiale. Il entretient alors des amitiés artistiques dans le creuset des ballets russes avec Diaguilev, Lifar ou encore Cocteau. Dimier fréquente également le cercle de Marie-Laure de Noailles jusqu'en 1935, année où "s'achève son étourdissement mondain". Il se consacre alors exclusivement à son oeuvre. Des coups de cœur marquent son itinéraire entre innovations et tendance au retour à l'ordre : Giorgio Di Chirico, Modigliani, Soutine et Picabia. Engagé, dès juin 1940, dans les Forces Françaises Libres, son amitié après-guerre avec Le Mime Marceau est déterminante dans son approche de la Fantaisie, du Hasard et de la Liberté. Notre esquisse au pastel a été présentée lors d'une exposition particulière en 1967 à la galerie Jacques Desbriere. En 1984, Henri Dimier est le sujet d'un film de Patrick Bokanowski, "La part du hasard", 1er prix du Festival International du film d'art de Montréal, en 1986, année de la mort de l'artiste.

Bibliographie : "Henri Dimier (1899-1986), dessins-peintures. Approches de l'oeuvre : du borborygme au tableau inachevé". Plaquette de l'exposition au Château des ducs de Savoie, Chambéry, été 1996.

Provenance : succession Jean-Marie Paupert, Paris, Maître Lecompte notaire.
Adjugé : 5 000 €
Henri DIMIER (Valenciennes, 1899 - Eaubonne, 1986)La Grande chaussée.Série de...
Lot 375
Lot 395
CASSINI.
Carte de La France, publiée sous la direction de l'Académie des Sciences, par J. Dom Cassini de Thury, Camus et Montigny, sur une échelle d'une ligne pour dix mille toises.

Paris, XVIIIème (1744-1782 ?)

185 cartes en 30 boîtes in-4 (21,5 x 15,5 cm). En maroquin rouge : dos orné de dentelles et fleurons dorés avec titre "FRANCE PAR CASSINI", tomaison et liste des cartes en lettres dorées. Emboîtage papier rouge.

Magnifique carte de La France, d'une exécution parfaite, qui a fait époque dans l'art topographique et qui n'a été remplacée que par la carte d'état-major au XXe siècle. Outre sa beauté, elle est d'un grand intérêt eu égard aux changements qui se sont produits depuis plus de deux siècles dans la géographie du pays : croissance des villes, déboisements, travaux d'art (chemins de fer, canaux, cartes, villes, lacs artificiels...)

Cette carte est complète de 185 feuilles :
- 3 feuilles : le tableau de la France (1782), un tableau d'assemblage, et la carte de triangulation (1744).
- 182 feuilles sont numérotées de 1 à 175, et sept cartes en bis : 20 bis Puy Cerda, 40 bis Vallée d'Andorre, 59 bis Bellegarde, 108 bis Cautères, 109 bis St Hubert, 141 bis Luxembourg, 155 bis Toulon.

Étiquette imprimée sur les cartes : " Ch Picquet géographe ordinaire du Roi et de S.A.S. Monseigneur le Duc d'Orléans. À Paris, quai de Conti n°17 entre l'Hôtel des Monnaies et le Pont des Arts "

Rare et superbe suite parfaitement conservée dans son emboîtage de l'époque.
La collection complète est montée sur toile et d'une parfaite conservation.

Provenance : château de la Sarthe depuis l'origine.
Adjugé : 18 500 €
CASSINI. Carte de La France, publiée sous la direction de...
Lot 395
Lot 401
HERGÉ (Georges Rémi, dit) le 22 mai à (Etterbeek, 1907 - Woluwe-Saint-Lambert, 1983)
Les aventures de Tintin reporter en Orient - LES CIGARES DU PHARAON.

Éditions Casterman, noir et blanc, 1934. 127 pages avec quatre hors-texte couleur. Petite image imprimée. 4e plat P6 noir, pages de garde grises. Maquette du premier plat avec " Édition Casterman " sur une première ligne, légèrement plus petit et " Paris Tournai " en dessous sur une seconde ligne en beaucoup plus petit. Dans une lettre du 25 juin 2009, Michel Denni, auteur du B. D. M., confirme qu'il s'agit " d'une variante de l'Édition Originale ".

État d'usage, plats frottés, légères mouillures et minimes salissures internes. Restauration avec dossier photographique : coins de couverture, dos, remplacement du papier des pages de garde par un papier d'époque de même qualité et même couleur.

Provenance : ancienne bibliothèque familiale d'une maison de Faverolles-sur-Cher.

Pré-publiée en Belgique dans Le Petit Vingtième, à partir du 8 décembre 1932 et, en France, dans Cœurs Vaillants, à partir du 16 septembre 1934, "Les Cigares du Pharaon" est la quatrième aventure de Tintin : après les Soviets, le Congo et l'Amérique, voici l'Orient. En 127 pages, le reporter démasque un réseau international de trafiquants de cocaïne, échappe aux pièges de la police secrète, explore les Pyramides, embarque sur le boutre du marchand d'armes Henri de Monfreid, s'enrôle à La Mecque dans une armée révolutionnaire, passe devant le peloton d'exécution, s'engage dans des duels aériens et des traversées au long cours, fréquente la vieille garde coloniale britannique en Inde, est interné dans un hôpital psychiatrique innovateur, chasse le tigre, conseille un Maharaja, pilote une voiture de course et surtout… rencontre son plus grand ennemi : Rastapopoulos.
Adjugé : 3 800 €
HERGÉ (Georges Rémi, dit) le 22 mai  à (Etterbeek,...
Lot 401
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