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AMEUBLEMENT D'UN CHÂTEAU CHARTRAIN

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Lot 51
École de la seconde moitié du XVIIIe siècle
Portrait du bienheureux Niccolò Albergati (1375-1443, béatifié en 1744)

en pierre, ronde-bosse.

Haut. 95 Larg. 36 Prof. 33 cm.
(main gauche manquante, doigt de la main droite manquante)

Provenance : ancienne collection de la famille Navarre, monastère Saint Albergati, route saint Albergati à Althen des Paluds (Vaucluse).

Œuvres en rapport :
- Filippo della Vale, le Bienheureux Niccolò Albergati (circa 1375-1443), circa 1740-1743, terre cuite sur une base en marbre, dim. 63.5 × 20.32 × 30.48 cm, LACMA, Los Angeles, n°inv. M.81.156.
- Filippo della Vale, Bienheureux Niccolò Albergati, 1742, sculpture en travertine, extérieur, Santa Maria Maggiore, Rome.

« L’ange de la paix », tel est le nom que reçoit Niccolò Albergati (1375-1443) pour ses actions en tant que nonce apostolique puis légat a latere. Évêque de Bologne depuis 1417, le Chartreux est finalement ordonné cardinal en 1426. Malgré l’importance de sa carrière ecclésiastique, sa grande dévotion et la simplicité de son mode de vie, le cardinal n’est béatifié qu’en 1744 par Benoit XIV. Ce projet était un dessein du Pape depuis le début de son pontificat et ce vif intérêt trouve également un écho dans ses commandes. Il fait réaliser dès 1740-1743 par Filippo della Vale (1698-1768) une importante sculpture du futur Bienheureux pour la façade de Santa Maria Maggiore à Rome.

Un culte envers Albergati se diffuse au XVIIIe siècle, comme en témoigne notre sculpture. Ce portrait en pied du Bienheureux provient du monastère Saint Albergatti, Althen des Paluds (Vaucluse). Propriété des Chartreux de Villeneuve-lès-Avignon, le monastère obtient tardivement cette appellation, certainement après la béatification de cet insigne représentant de l’ordre de saint Bruno.

Expert : Cabinet Sculpture et collection.
Adjugé : 4 000 €
École de la seconde moitié du XVIIIe sièclePortrait du bienheureux...
Lot 51
Lot 52
attribué à la maison Marquis
Exceptionnel lustre aux joueurs de cymbales

en bronze doré, ciselé et amati à 35 lumières. La petite couronne est décorée de grappes de raisin en alternance de feuilles d'acanthe. Trois putti aux cymbales entourent la colonne cannelée supportant cinq bras de lumière en enroulements terminés par des angelots tenant chacun une guirlande de fleurs. Cinq médaillons aux portraits d'enfants rythment la couronne centrale.

Travail du Second Empire de style Louis XIV.

Haut. 136 Diam. 135 cm.
(non électrifié, légèrement tordu, un élément à refixer, manque probablement ses pendeloques en cristal)

Provenant du château d’un ancien maire de Chartres sous la Restauration

Bibliographie :
- A.N. : O 1679, mémoire du 15 juin 1853 ; gal. du Garde-Meuble : Aj 687, 2 août 1855, entrée n°56 (Marquis n°4), s.n° ; inv. du Palais-Royal : AJ 134, 1856, n°180.
- Pierre Arizzoli-Clémentel et Jean-Pierre Samoyault, Le Mobilier de Versailles, chefs d’oeuvre du XIXe siècle, éditions Faton, 2009, p. 436-437.
- Marie-France Dupuy-Baylet, « De Bronze et de Cristal, objets d’ameublement XVIIIe - XIXe siècle du Mobilier National », éditions Faton, 2020, p. 300-301.
- Hans. Ottomeyer, « Vergoldete Bronzen », vol. I, Munich, 1986, p. 238, fig. 4.4.1.
- Pierre Verlet, « Les bronzes dorés français du XVIIIème siècle », Picard, 1987, p. 91-92 et p. 340, fig. 101.

Louis-Auguste Marquis (1811-1885) fabricant de bronzes s’associe en 1839 à Gilbert-Honoré Chaumont (1790-1868), artisan en lustrerie. L’association est couronnée de succès. À l’Exposition des Produits de l’Industrie, ils reçoivent une médaille de bronze pour la création d’un ensemble composé de candélabres dans le style de la Renaissance, d’une pendule et d’un grand lustre à branches soutenues par des enfants et des chimères. Par la suite, la maison s’installe au n° 25 de la rue Chapon à Paris, et déménage sous Napoléon III au 66 boulevard de Strasbourg. Caractéristique de l’historicisme dans les arts décoratifs français, les lustres de la maison Marquis répondent à d’importantes commandes pour différents palais tels que : l’Élysée, le Palais Royal, les Tuileries, Trianon ou le château de Pau. Ces lustres sont réalisés dans différents styles : gothiques, Renaissance ou Louis-XIV. La maison devient le principal fournisseur des palais royaux et bénéficier du titre de « Fabricant du Mobilier de la Couronne ».

Notre lustre aux joueurs de cymbales rappelle un modèle comparable livré au Garde-Meuble pour le salon rouge de l'appartement du prince Napoléon au Palais-Royal, selon le mémoire du 25 mai 1853 : « un lustre à 32 lumières à 4 enfants tromp en bronze ciselé, doré, garni de cristaux ». (Mobilier National, inv. GML-3914-000). Le même inventaire nous apprend qu’un lustre aux musiciens, très probablement semblable à celui-ci, fut acquis auprès de la maison Marquis en 1853 pour la galerie Louis XVI de l'appartement du prince Jérôme Napoléon au Palais-Royal. L'inventaire de cette demeure dressé en 1856 n'indique pas de sortie pour ce lustre.

Les lustres à décor de joueurs de cymbales, flûtes, trompettes existent depuis le XVIIème siècle. Le château de Versailles conserve l’un des premiers exemplaires dit « aux joueurs de trompette ». Ces lustres à décor d’enfants musiciens deviennent dès lors les modèles les plus luxueux. Et cela perdure de manière constante avec le style Louis XVI. Parmi les grands tenants de ce répertoire ornemental, citons Pierre Gouthière, dont le lustre réalisé pour le cabinet doré du château de Versailles présente trois enfants jouant de la trompe autour du fût central. Notre lustre, réalisé durant la seconde moitié du XIXe siècle, s'inspire de ces productions baroques et néo-classiques des XVIIème et XVIIIème siècles. Il témoigne de ce spectaculaire Second Empire par le foisonnement de son luxueux décor éclectique de joueurs de cymbales.
Adjugé : 21 000 €
attribué à la maison Marquis Exceptionnel lustre aux joueurs de...
Lot 52
Lot 119
Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)
Buste de jeune garçon, 1873

Bas-relief médaillon en terre cuite représentant le buste d’un jeune garçon de profil vers la droite.
Signé « Irvoy 1873 » et cachet en creux au dos.

Diam. 50,5 cm.
(restauration)

Ce médaillon fut réalisé la même année que certains des seize médaillons qui ornent actuellement une façade du Muséum d'histoire naturelle de Grenoble, représentant des savants illustres, depuis Aristote jusqu’à Coenraad Jacob Temminck, en passant par Dominique Villars ou Alexander von Humboldt. D’autres œuvres de l’artiste sont conservées au musée de Grenoble (bustes de diverses personnalités) et dans plusieurs lieux de la ville, ainsi qu’à Lyon ou Dijon.
L’artiste vendômois est également bien connu dans sa ville natale, grâce notamment à la réalisation de la statue de Ronsard qu’il offre généreusement pour les fêtes de Vendôme en 1872 et qui trône dans la cour de la bibliothèque, ou bien encore au buste du maréchal de Rochambeau en plâtre patiné conservé actuellement au musée.
Fils d’un menuisier de Vendôme, Aimé-Charles Irvoy imagine dès l’âge de 12 ans tailler des figures au lieu de passer le rabot sur les planches pour faire des escabeaux ou des échelles. Il préfère apprendre à pétrir la terre et modeler des têtes. Elève de l’école de dessin linéaire créée par Gervais Launay et destinée aux enfants d’ouvriers de Vendôme, le jeune apprenti menuisier y fait preuve de dispositions pour le dessin et la sculpture. A 16 ans seulement, il réalise un buste de sa petite nièce et une tête de mort d’après un modèle qu’on lui a procuré. Enseignant artiste, Gervais Launay flaire immédiatement le talent hors du commun d'Irvoy. Il décide de faire présenter les deux œuvres à l’exposition de Tours en juin 1841. Le jeune homme y est récompensé, recevant la médaille de bronze. A l’automne de la même année, il conçoit le buste de son père. Une année riche en rebondissements, puisque fort de ses succès, Dulong, un ancien élève du collège de Vendôme et professeur de dessin à l’Ecole polytechnique des Ponts et Chaussées, ébloui par le talent artistique d’Irvoy, le prend sous sa protection pendant son séjour à Paris et le loge gratuitement afin d’intégrer l’école royale des beaux-arts. Admis, il devient l’élève de Jules Ramey, Auguste Dumont et du sculpteur grenoblois Victor Sappey. Son talent se révèle très rapidement : il obtient par deux fois le second prix de Rome dans la catégorie sculpture en 1849 et en 1854. Un exploit remarquable !
Irvoy se spécialise dans la sculpture de bustes et de portraits en médaillon. Il œuvre pour les monuments funéraires et religieux et devient le sculpteur favori des actrices à la mode du théâtre-italien parisien. En 1856, le poste de directeur de l'école de sculpture architecturale de Grenoble étant vacant, il obtient cette place et la conservera jusqu’en 1897. L'ancienne école (1853) et le logement de son directeur, rue Hébert, abritent aujourd'hui le musée de la Résistance et de la Déportation à Grenoble. Irvoy est enterré au cimetière Saint-Roch de la ville.
Adjugé : 280 €
Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)Buste de jeune garçon, 1873					Bas-relief médaillon...
Lot 119
Lot 150
Louis Majorelle (Toulouse, 1859-1926, Nancy)
Salle à manger « Chicorée », c. 1890-1900

en noyer sculpté, enrichie de placage et marqueterie de noyer, comprenant un buffet deux corps, une desserte à fronton, une table et douze chaises.

Le corps supérieur du buffet, en retrait de la partie basse, présente un caisson central soutenu par deux bras en console sculpté d’un motif de feuilles de chicorée. Il ouvre par deux portes en verre biseauté. Les côtés présentent trois tiroirs et deux tablettes latérales de forme mouvementée. La partie basse ouvre par deux vantaux enrichis d'un médaillon central en placage de noyer. Les montants sont enrichis d’une sculpture de feuille de chicorée. Les poignées de tirage en bronze suivent un modèle sinueux à motif de feuilles.
Quatre clés.

La desserte à fronton, formant console, ouvre par deux vantaux et un tiroir en ceinture. Les deux panneaux de porte sont enrichis d'un médaillon central en placage de noyer.
Plateau en brèche de marbre rouge.

La table repose sur quatre pieds évasés, ajourés et décorés de feuilles de chicorée.

Les douze chaises sont à dossier cintré et ajouré.

Époque Art Nouveau.

Desserte : Haut. 141 Long. 162,5 Prof. 45 cm.
Table : Haut. 74 Larg. 156 Long. 129 cm.
Chaise : Haut. 101 Larg. 43 Prof. 45 cm.
Buffet : Haut. 259 Larg. 224 Prof. 56 cm.

Provenance : collection Breuil, Montrouge.

An Art nouveau carved walnut "Chicory" dining room set by Louis Majorelle comprising a dresser, a sideboard, a table, and eight chairs. Ca. 1890-1900.

Bibliographie :
- Maison Majorelle, "Catalogue commercial", Nancy, janvier 1914, variante du n°320 reproduite p. 16.
- Alastair Duncan, "Louis Majorelle, Master of Art Nouveau Design", Thames et Hudson, London, 1991, variante des n°52 et 54 reproduite p. 180.

Initié à l’esthétique de l’Art nouveau par Émile Gallé, Louis Majorelle s’inspire de la nature pour créer ses plus beaux motifs décoratifs tels que les orchidées, les nénuphars, la vigne, l’épi de blé, mais aussi la chicorée, comme en témoigne ce rare mobilier de salle à manger daté vers 1890-1900.
Adjugé : 14 500 €
Louis Majorelle (Toulouse, 1859-1926, Nancy)Salle à manger « Chicorée »,...
Lot 150
Lot 177
Maison Roche, 1945
Mobilier de salle à manger comprenant une table, six chaises, deux fauteuils et un buffet en enfilade

en hêtre et frêne.
La table rectangulaire, à deux allonges latérales, repose sur deux pieds en patins réunis par une entretoise en H décorée de laiton doré.
Les six chaises et les deux fauteuils à dossier cabriolet reposent sur des pieds en gaine fuselés, garnis de cuir bordeaux.
Le buffet, en enfilade très légèrement galbée et aux angles supérieurs arrondis, ouvre en façade par deux vantaux entourés de deux portes latérales dévoilant trois niveaux d'étagères sur les côtés et deux niveaux d'étagères et trois tiroirs en partie centrale. Il ferme par une importante serrure crénelée, à deux anneaux en laiton doré, entourée d'une plaque de loupe ornementale. Une corniche surplombe le piétement mouvementé décoré d'un motif de laiton doré en volute.

Table : Haut. 72,5, Larg. 103,5 Long. 192,5 ; avec les allonges Long. 284,5 cm.
Chaise : Haut. 94 Larg. 47 Prof. 47 cm.
Fauteuils : Haut.95 Larg. 56 Prof. 45 cm.
Enfilade : Haut. 91 Long. 229,5 Prof. 56 cm.
(usures, taches, traces, fragilité sur le système d'allonges)

Provenance :
- acquis auprès de Jacques Roche à Paris pour la somme de 181.000 francs
- collection Bessou, Paris
- par descendance, Touraine.

Les établissements Roche sont fondés au sortir de la Première Guerre mondiale par Fernand Roche. D'abord grossiste en meubles, il passe à la production en 1925. En 1936, son fils Jacques reprend l'entreprise familiale, suivi de ses petits-fils Philippe et Jacques. L'entreprise s'associe en 1960 à la famille Chouchan, propriétaire de la maison Bobois. La maison est dorénavant connue sous la raison sociale Roche Bobois.
Adjugé : 1 000 €
Maison Roche, 1945 Mobilier de salle à manger comprenant une...
Lot 177
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