FR
EN

TABLEAUX et DESSINS MODERNES

Consulter les détails de la vente
Consulter les actualités de la vente
Lot 250
LES LESSIEUX : UNE FAMILLE D'ARTISTES

Manifestement, les Lessieux père et fils se présentent comme de formidables paysagistes qui partagent ensemble l'amour de leurs terres charentaises et le goût des voyages. S'ils sillonnent fidèlement les sentiers oléronais en quête de représentations pittoresques, ils s'ouvrent également à des territoires plus lointains à l'exemple de Menton, l'Espagne, l'Italie ou le Maroc. Le corpus d'aquarelles que nous présentons est un exemple très caractéristique de leur production.

Ernest Lessieux (1848-1925) naît à La Rochelle en 1848. S'il se forme d'abord à l'École municipale de Nantes, il intègre dès 1865 l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Son apprentissage de la peinture terminé, il revient en 1871 s'établir à Rochefort en sa Charente natale. Professeur de dessin et conservateur du musée de la ville, il s'inscrit parfaitement dans le cercle artistique local et entretient des relations privilégiées avec les artistes et artisans d'art Rochefortais à l'exemple d'Henry Mériot (1856-1938) relieur et poète amateur . Mais très vite, sa reconnaissance dépasse les frontières locales, lorsqu'il expose à Paris au Salon des artistes français à partir de 1878. Mais pour les bienfaits de sa santé, Ernest Lessieux finit par s'installer à Menton dans le dernier quart du XIXe siècle. Enseignant à la Colonie anglaise, il profite en cette ville de l'affection des amateurs locaux et anglo-saxons venus profiter du climat de la " perle de la France ". Il n'en oublie toutefois pas la Charente, puisqu'il acquiert la propriété de La Cotiniére sur l'île d'Oléron. Figure majeure de l'art insulaire, il livre en 1917 pour Pierre Loti (1850-1923) une aquarelle représentant la maison familiale de l'écrivain .

Louis-Ernest Lessieux (1874-1938) semble suivre les pas de son père. D'abord formé à l'aquarelle par ce dernier, il intègre en 1890 l'École des arts décoratifs de Paris et participe à partir de 1898 au Salon des artistes français. Il reçoit par ailleurs une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900 avant de participer en 1911 au voyage en Tunisie du Président de la République Armand Fallières.

La filiation artistique entre Ernest et Louis-Ernest Lessieux est entière, d'autant que père et fils collaborent à l'illustration de cartes postales pour la Compagnie Générale Transatlantique. Surtout leurs aquarelles témoignent d'une sensibilité commune pour les paysages sauvages et démontrent d'une recherche marquée pour les effets de lumière qui se traduisent souvent par l'usage subtile d'une gamme chromatique vive et chaude.

Les collections publiques conservent quelques œuvres de ces peintres du soleil à commencer par le musée du Louvre (Ernest-Louis Lessieux, Vue du Palais du Louvre, Haut. 26, Larg. 46 cm., RF3888-recto) puis les musées des beaux-arts de la Rochelle et de Menton. Par ailleurs, leurs œuvres sont présentées dans des expositions collectives (" Un siècle d'aquarelle : Ernest Lessieux, Alexis Mossa ", Menton, janvier 2009) tandis que de nombreuses expositions monographiques leurs sont consacrées (" Oléron dans les pas d'Ernest et de Louis Lessieux ", Saint-Pierre d'Oléron, Musée de l'île d'Oléron, 23 mai - 30 septembre 2008 ; " Ernest Louis Lessieux, promenade de Menton à Monaco ", Menton, Musée des beaux-arts, 14 mai- 12 septembre 2011). Elles invitent à redécouvrir et apprécier tout comme l'ensemble que nous proposons le charme intemporel de leurs paysages.

Bibliographie :
- GENDRON, Christian (2008). " Lessieux père et fils, aquarellistes ". Oléron dans les pas d'Ernest et de Louis Lessieux. Cat.exp., Saint-Pierre d'Oléron, Musée de l'île d'Oléron, 23 mai-30 septembre 2008. Saint-Pierre d'Oléron, Éd. Du Local.
Lot 250
Lot 312
Attribué à René GRUAU (Rimini, 1909 - Rome, 2004)
CARNET de DESSINS de mode, c. 1958-59

16 feuilles en noir et blanc comprenant chacune un à quatre dessins dont des croquis de face et de dos : manteaux en divers textiles et fourrures, ensembles composés de vestes, robes ou jupes de forme évasée ou droite, robes de soirée et de cocktail et une robe de mariée. Quelques annotations manuscrites en couleur et au crayon de papier précisant les matières à utiliser lors de la mise en couture. Sept feuilles doublées d’un calque, Haut. 27, Larg. 21 cm.

Haut. 37, Larg. 27 cm.

Provenance : Madame Thérèse Desobry (1930-2014), couturière à Paris, "petite main" des fourreurs Jacques Bourdeu et Léon Vissot ; par descendance, collection du Bordelais.

Si le jeune dessinateur italien René Gruau illustre les créations de Balenciaga, Rochas ou Givenchy dès son arrivé à Paris dans les années 1930, nos carnets sont à rapprocher de dessins réalisés pour Christian Dior (Ader, n°419 et 420, 18 novembre 2016) et Jacques Fath. Nos dessins rappellent en effet les premières collections d'Yves Saint Laurent chez Dior, avec sa célèbre ligne Trapèze en 1958, dont on retrouve la ligne d'épaule et l'encolure dégagée. De nombreuses maisons, comme celle de Jacques Heim, s'inspirent également de cette ligne, ainsi qu'en témoigne un carnet conservé au musée Galliera (2013.0.5).

Lot revendu sur folle enchère, suite à la défaillance de M. Gary SILVESTRE SIAZ, lors de la vente du 11 novembre 2018.
Estimation : 500 €
Attribué à René GRUAU (Rimini, 1909 - Rome, 2004) 
CARNET...
Lot 312
Lot 359
Émile-René MÉNARD (1861/62-1930)
"Les pâtres", 1919

Huile sur toile, signée en bas à droite.

Haut. 61,5 Larg. 105 cm (restauration).

Provenance : château de Champremault, Val de Loire.

Bibliographie :
- André MICHEL, "René Ménard, Peintures et Pastels", éd. Librairie Armand Colin Paris, tableau reproduit p. 61 (document consultable à l'INHA sous la côte 4 D 45).
- Catherine GUILLOT, "La quête de l'Antiquité dans l'oeuvre d'Émile-René Ménard", thèse soutenue à l'Université Paris-Sorbonne en 1996 sous la direction de Bruno Foucart, pour des oeuvres proches.

Émile-René Ménard naît dans une famille d'esthètes. Son père, René Ménard, est directeur de "la Gazette des Beaux-Arts", il compte Corot et Millet pour amis. C'est grâce aux peintres de l'École de Barbizon que son fils découvre la peinture sur le motif. Émile-René perfectionne son art auprès de Paul Baudry, William Bouguereau et termine sa formation à l'Académie Julian. La riche carrière de ce membre du groupe de "La Bande Noire" est marquée par sa participation au Salon de la Sécession à Munich, les Éxpositions Universelles, le Salon des Douze avec Henri Martin en 1921, comme des expositions à Paris, à Madrid avec Rodin, Venise, Liège, Buffalo ou encore Boston. Nommé officier de la Légion d'honneur, l'État français couronne sa carrière par la commande de cycles de fresques pour la faculté de Droit de la Sorbonne ou pour l'Institut de chimie. Présenté dans tous les musées d'Art Moderne les plus importants, le musée d'Orsay conserve seize huiles sur toile de l'artiste.

Le tableau présenté nous rappelle aux oeuvres de Corot stylisées sous l'influence de Puvis de Chavannes. Émile-René Ménard, lecteur assidu, découvre les "Idylles" de Théocrite par l'intermédiaire de l'auteur parnassien Leconte de Lisle. Le thème de notre tableau est à rapprocher de cette littérature bucolique. Le musée d'Art et d'archéologique de Toulon conserve une série de pastels de l'artiste illustrant ces "Idylles".

Victor Soulier écrit dans "L'Art et la Vie" en 1894 qu'il voit en Ménard « des visions d'une nature pacifiée, baignée d'aube et de crépuscule, où l'âme semble se retremper dans la candeur des aurores, et aspirer l'onction biblique qui découle des aurores ».
Adjugé : 3 600 €
Émile-René MÉNARD (1861/62-1930)"Les pâtres", 1919Huile sur toile, signée en bas...
Lot 359
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :