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La seule réplique du trône de Bokassa, conçue à Château-Thierry, sera vendue le 26 mai

Vendredi 10 mai 2024

Le Pays Briard

La seule réplique du trône de Bokassa, conçue à Château-Thierry, sera vendue le 26 mai

Rémi Le Forestier, spécialiste du trône en France, collectionneur et entrepreneur à Château-Thierry, avait exposé des trônes dans l’Aisne, notamment au Château des Princes de Condé à Condé-en-Brie, durant l’été 2023, mais aussi au Palais Vivienne, chez le célèbre collectionneur napoléonien et ancien acheteur d’Affaire conclue, Pierre-Jean Chalençon.

Une réplique unique du trône

Parmi ces trônes se trouvait l’unique réplique, taille réelle, du trône de l’empereur Bokassa Ierde Centrafrique. Rémi Le Forestier informe que cette réplique du trône de l’Empereur Bokassa sera mise aux enchères le dimanche 26 mai au Château d’Artigny, dans le département d’Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire, avec une mise à prix de 10 000 € par la Maison Rouillac, le même jour que la vente du scooter de François Hollande.

Il explique : « Ce trône a été fabriqué par mes ateliers, il a été entièrement sculpté dans de l’acajou massif et doré à la feuille. Il n’a pas été fabriqué pour légitimer et encore moins glorifier le régime de Bokassa, mais uniquement dans le cadre d’exposition, c’était un défi de le réaliser, car ce trône hors normes par ses dimensions. Il est à la taille réelle, il fait 300 cm de haut sur 350 cm de large. »

Dans un musée

Puis de compléter : « Plusieurs membres de la famille Bokassa qui ont connu le trône original et qui ont vu de près cette réplique reconnaissent qu’il est quasiment identique au vrai comme ça a été indiqué dans plusieurs articles de presse. Jean-Serge Bokassa, ancien ministre de l’Intérieur de Centrafrique et fils de l' »empereur », a déclaré dans la presse qu’il souhaite que cette réplique vienne en Centrafrique dans un musée. »

L’original avait été fabriqué à Gisors

Le trône original a une histoire particulière. Il avait été réalisé par le sculpteur français Olivier Brice et avait nécessité l’ouverture d’une fonderie de 300 salariés à Gisors, dans le département de l’Eure, en Normandie…

Il pesait deux tonnes de bronze et avait coûté 2,5 millions de dollars en 1977. Et l’éminent spécialiste de conclure : « Il ne reste du trône original que la structure métallique rouillée, il a été entièrement pillé de son or. Notre réplique est unique, et le ministère de la Culture en Centrafrique est intéressé pour l’exposer à Bangui au musée national Boganda. En effet, c’est la seule représentation en taille réelle du trône existant aujourd’hui. »
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